Les chiens de Pripyat
2. Les Enfants de l'atome
Une BD de Aurélien Ducoudray et Christophe Alliel chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2018
01/2018 (10 janvier 2018) 54 pages 9782818943809 Grand format 319757
Dans les semaines suivant l’explosion de la centrale de Tchernobyl, des équipes de chasseurs sont envoyées dans les zones contaminées pour exterminer tous les animaux sauvages et domestiques touchés par les radiations. Attiré par des bruits provenant d’une église, le jeune Kolia, que son père chasseur a invité à participer à la battue, découvre une tribu de gamins vivant dans les sous-sols de la ville : les enfants de l’atome. Ils ont survécu à la catastrophe et tentent maintenant de survivre aux jours sans lendemain.
Ukraine. Tchernobyl, quelques mois après l’explosion du réacteur…
Ah, Kolia ! Tu as été adopté par ces enfants qui vivent dans la zone irradiée, ces orphelins que tous ont abandonnés et qui ont réussi à s’organiser pour survivre. Tu te joins à leur petite communauté malgré que tu ne sois pas comme eux… Ou pas encore…
Critique :
Ne lisez pas le deuxième album avant d’avoir lu le premier. Si vous le pouvez, bénéficiez de l’offre « Grand ANGLE » qui vous propose l’achat des deux tomes conjointement.
Aurélien Ducoudray nous propose un scénario qui embrasse beaucoup de thématiques en à peine deux albums, au point que le lecteur ne sait plus trop quel message l’auteur cherche à faire passer. S’agit-il de dénoncer un éventuel abandon d’orphelins par les autorités (chose jamais évoquée dans aucun article de presse) ? Veut-il expliciter l’incompréhension entre un père et son fils, un père voulant que son fils apprenne à survivre dans un univers qu’il juge impitoyable, et un enfant qui est gentil, respectueux des autres, incapable de faire du mal à une mouche et qui ne supporte aucune forme de cruauté ? Tente-t-il de démontrer le peu de confiance qui règne entre adultes dont quelques-uns sont prêts à trahir, voire à tuer, leurs propres compagnons pour obtenir quelques roubles en plus ? Cherche-t-il à attirer l’attention du public quant au manque de respect des humains envers les autres espèces vivantes ? Met-il en évidence les risques du nucléaire ?
C’est un peu tout cela à la fois…
Les dessins de Christophe Alliel, malgré un côté enfantin, mais pleins de vie et d’action, sont bien adaptés au récit et la mise en couleurs de Magali Paillat font bon ménage avec les ambiances créées par le récit du scénariste et les traits du dessinateur.
Malgré les nombreuses thématiques abordées l’histoire se lit très facilement, notamment grâce au rythme très soutenu du scénario.
Je ne crois pas qu’il soit possible de faire confiance à ceux qui affirment que le nucléaire est une industrie sûre… Pas après Tchernobyl ! Pas après Fukushima !