La chenue
Une BD de
Djian, Jean-Blaise
et
Sébastien Corbet
chez Vents d'Ouest
- 2013
Djian, Jean-Blaise
(Scénario)
Corbet, Sébastien
(Dessin)
Heurteau, Stéphane
(Couleurs)
Convard, Didier
(Préface)
02/2013 (13 février 2013) 120 pages 9782749305424 Autre format 182517
Quand la vengeance pousse comme la mauvaise herbe entre les pavés Qui pourrait se douter en la voyant que la Chenue na pas perdu la tête, mais que malgré son vieil âge, un désir puissant de vengeance lanime ? Son arrière-petite-fille, Caroline, voudrait profiter des plaisirs de son âge dans les bras de Christophe... Comment pourraient-ils savoir que leur insouciance paraît indécente à leurs familles, quand le secret est la vertu la mieux partagée ?Ne vous fiez pas à la douceur du trait de Sébastien Corbet ! Djian nous emmène au petit théâtre... Lire la suite
La lecture de ce récit sur les secrets de famille dans la campagne profonde a été fort divertissante avec un dessin que j’ai fort apprécié. L’originalité vient du fait que cela va se jouer sur deux plans : la génération passée et la génération future dans un même présent. Les flash-back ne seront pas très nombreux. J’avoue avoir quand même eu du mal à comprendre tous les rouages de cette histoire, là où Giraud réussit parfaitement dans la collection Secrets chez Dupuis.
Comme dit, il y a tous les ingrédients d’un bon polar à commencer par des lettres anonymes qui menacent la jeune génération. On se rendra compte que c’est plutôt les vieux qui nous pourrissent encore la vie. Dans un village clos, cela ne pardonne pas. Les terres agricoles ont souvent donné lieu à des passions dévastatrices. On n’échappera pas à la règle une fois encore. Rancœur, quand tu nous tiens…
Au final, on quitte ce roman avec un léger pincement au cœur car on aurait aimé que cela se termine autrement. Cependant, jusqu’à preuve du contraire, c’est toujours l’auteur qui est aux commandes. En l’occurrence, il s’agit d’une veille nouvelle que Didier Convart avait laissée dans sa cave et que Jean-Blaise Djian va adapter.
J’aime de toute façon les histoires qui cachent de terribles secrets de famille entre les silences profonds et malsains et les sous-entendus mystérieux. Le cadre est certes bucolique pour des vacances estivales mais cela fleure bon le purin. Bref, une saga campagnarde d’une violence morale à toute épreuve.