Les chemins de Compostelle
1. Petite Licorne
Une BD de Jean-Claude Servais chez Dupuis - 2014
10/2014 (17 octobre 2014) 70 pages 9782800161242 Grand format 228006
Lieu hautement symbolique, Compostelle attire chaque année des milliers de pèlerins à travers l'Europe. Blanche, Céline et Alexandre vont, eux aussi, emprunter ce chemin à un moment de leur vie. Dépositaire d'un savoir précieux auquel son grand-père alchimiste l'a initiée, Blanche part de Belgique sur ses traces, après qu'il eut été retrouvé sans vie sur une plage près de Compostelle. Le point de départ de Céline se situe au Mont-Saint- Michel, où elle a commencé son noviciat. Quant à Alexandre, guide de montagne dans les Alpes suisses, c'est le... Lire la suite
Dessin de grande qualité, décor impressionnant, mais scénario en carton pâte... Cette introduction est interminable et à la guimauve. Des cours de science interminables sur ce qu'est l'alchimie... Une relation entre la petite licorne et le papounet qui tourne vite en rond et devient vite agaçante, bref on s'ennuie dans ce premier tome. Il est temps qu'ils partent tous randonner...
Esthétiquement parlant, cet album est une sacrée claque. Jean-Claude Servais nous livre un nouveau chef-d'oeuvre, parfaitement secondé par les belles couleurs de Raives. Le dessinateur excelle dans la représentation de paysages et de monuments. Ici, tout y est, des alpes suisses au Mont Saint-Michel en passant par la Grand-Place de Bruxelles. Servais innove même techniquement en abandonnant l'encrage pour des couleurs appliquées directement sur un crayonné foncé. Le résultat est époustouflant.
En revanche, le scénario supporte assez mal les interminables explications sur divers domaines en rapport avec l'alchimie et la fabrication de la bière. Le lecteur se perd dans des détails du plus technique au plus poétique, reléguant l'action au second plan. Ce ne sont à mon avis pas des conditions idéales pour introduire les nombreux personnages qui s'en vont parcourir les chemins de Saint-Jacques. On frôle parfois l'ennui et le tout donne une impression d'éparpillement tout juste sauvée par la réussite esthétique de l'album.