Le chat du Rabbin
12. La Traversée de la mer Noire
Une BD de Joann Sfar chez Dargaud (Poisson Pilote) - 2023
10/2023 (13 octobre 2023) 74 pages 9782205203257 Format normal 483325
Le rabbin, le Malka des Lions et leurs amis racontent au Chat et à Zlabya comment ils ont participé à la Première Guerre mondiale, et comment après les tranchées en France, ils ont été envoyés, en 1918, à Odessa pour un épisode méconnu de l'histoire de l'Hexagone. Des horreurs et des absurdités qu'il entend de la bouche des vieux hommes, le Chat se demande si le pire ne serait pas que son rabbin ait pu avoir un autre chat que lui ? trahison !
Le Rabbin nous raconte sa Grande Guerre et ses absurdités, vu du côté des "indigènes" (noirs, arabes et juifs).
Une importante partie de l'album traite de l'aventure française en Russie, à Odessa, pour lutter contre la Révolution Russe.
J'ai trouvé l'ensemble de l'album "décousu", avec un empilement de scènes l'une à la suite de l'autre, sans trouver une cohérence assez forte dans la narration...
Petit plus, Sfar rend hommage à Pratt en laissant un corpus documentaire à la fin du tome, et ça c'était pas mal...
Où l'on est confronté à un évènement méconnu de la première guerre mondiale et à la jeunesse du Malka, du Rabbin, et de quelques autres personnages rencontrés précédemment à Paris.
Toujours aussi inspiré, un peu moins d'humour, peut-être vu le sujet, et un dessin, fluide et enlevé, qui rend bien l'ambiance obscure des évènements.
Je n'ai pas réussi à dépasser le quart de l'album. Narration barbante, dialogues peu inspirés, absence d'humour, dessin cataclysmique ... Plus la série avance, moins Sfar semble inspiré. Une lecture vraiment décevante. On est loin, très loin, de la qualité et de la drôlerie des premiers albums.
Ce chat véhicule toujours quelques réflexions bien senties sur la nature humaine et les religions. Le nouvel opus est de plus assez intéressant historiquement.
Mais il est bien loin le soin graphique et l'inventivité des premiers tomes. Joann Sfar, peut-être submergé par ses innombrables projets, semble avoir décidé une fois pour toutes que le dessin était le cadet de ses soucis. Dommage, la BD c'est souvent un équilibre entre le texte et le dessin ; ici, l'un arrive à gâcher l'intérêt que j'aurais pu avoir pour l'autre.