Charlotte Perriand - Une architecte française au Japon
Une BD de
Charles Berberian
chez Chêne
- 2019
Berberian, Charles
(Scénario)
Berberian, Charles
(Dessin)
Berberian, Charles
(Couleurs)
Rozen, Anna
(Adapté de)
10/2019 (23 octobre 2019) 64 pages 9782812303548 Format normal 377328
Juin 1940, à bord du Hakusan Maru, Charlotte Perriand quitte la France. Endormie dans sa cabine, elle fait un cauchemar. Le Corbusier, sous les traits d’un corbeau, lui fait des reproches : « Tu auras tout le temps de méditer le mal que tu m’as fait.» En route vers le Japon, cette architecte avant-gardiste et non conventionnelle va vivre une période fondamentale dans sa vie. L’immersion dans la culture et les traditions nippones sera pour elle une véritable révélation. Cette expérience lui permettra de développer sa vision de l’architecture d’intérieur... Lire la suite
Charlotte Perriand est une architecte, designer et photographe française ayant vécu au siècle dernier. Je ne le savais pas avant de lire cette BD qui lui consacre une belle biographie pour lui rendre hommage.
On va surtout intéresser à sa période japonaise entre 1940 et 1942. C'est vrai que le timing de cette voyageuse n'est pas très bien observé sachant que le Japon impérialiste a déclaré la guerre à l'Occident peu après son arrivée pourtant voulu par un officiel du ministère. Elle terminera son séjour sous liberté surveillée alors que le Japon entre en guerre.
Visiblement, elle a été une collaboratrice du célèbre le Corbusier qui lui fait d'ailleurs des reproches dans un cauchemar qu'elle fait en début d'aventure sur le bateau en partance pour le Japon. Il faut savoir que ce n'était pas vraiment une architecte d’immeubles ou des gros ouvrages comme on pourrait le penser mais plutôt une architecte d'intérieure.
Je ressors de cette lecture plutôt déçu car sa personnalité manque véritablement d'empathie. Par ailleurs, cela se concentre sur une période très courte de sa longue vie ce qui ne permet pas de cerner tout l'apport de cette architecte avant-gardiste.
Je retiens néanmoins qu'elle fut une véritable amoureuse de la culture japonaise qu'elle se souciait de préserver face à la déferlante de mauvais goût occidental. A noter qu'il y a également un réel effort au niveau du graphisme pour nous présenter un bel ouvrage. Bref, tout cela compense un peu.