Le chant des Stryges
1. Ombres
Une BD de Corbeyran, Éric et Richard Guérineau chez Delcourt (Machination) - 1997
11/1997 46 pages 2840551721 Format normal 75 à 100 euros 6235
Frontière de l'Arizona, désèrt Mojave. Le Numéro Un des Etats Unis inaugure un nouveau complexe militaire. Pendant la visite, le dispositif de sécurité de la base est infiltré par un groupuscule terroriste. Leur objectif : éliminer le président. C'est alors qu'entre en scène une mystérieuse jeune femme. Bien plus qu'une habile tueuse. C'est une ombre parmi les ombres...
Un premier album d’une série d’intrigues, qui plante le décor et les héros principaux.
Cette première BD me fait penser à la série X-File, enquête mystérieuse, fantastique, complot de personnes influentes, d'entités, l’homme à la cigarette, etc…
Ce premier tome est très bien ficelé au niveau de l’intrigue, du scénario. Le coup de crayon est agréable.
Vivement la lecture du 2ᵉ tome.
J'ai bien aimé la trame originale autour d'un complot international quelque peu fantastique. Le second cycle conclus de manière correcte la série. J'avais commencé le troisième cycle, mais là au secours, un scénario qui devient un peu n'importe quoi et on sent venir la suite de 50 albums. En plus, un tas de séries parallèles pas sensationnelles, comme le maitre du jeu ou le deuxième cycle d'asphodèle, auront usé cette série jusqu'au bout. C'est dommage de ne pas savoir s'arreter à temps.
Coté dessins, malgré les hésitations des premiers albums, un trait dynamique qui met en valeur les scènes d'action.
Avis portant sur la série (et quand je vois l’avis d’Erik67 je me dis, une fois n’est pas coutume, que nous n’avons vraiment pas du tout les mêmes goûts…) :
Après des années à entendre parler de cette série, j’ai emprunté la collection complète à la bibliothèque et j’ai tout lu en quelques jours - donc découverte d’une traite.
Tout le problème des séries construites au fur et à mesure est le maintien de la cohérence scénaristique et graphique tout au long des années… et ce n’est pas évident, la preuve ici.
Je dirais que les trois premiers tomes proposant un polar avec un peu de fantastique juste saupoudré étaient très alléchants. J’accrochais vraiment et je me disais alors que cette série allait être incroyable.
Mais les tomes 4 à 6 commençaient déjà à partir un peu loin dans le fantastique, du moins à mon goût. Je trouve que l’on perdait le côté enquête pour partir vers un aspect plus « l’humanité est manipulée depuis la nuit des temps, tout était écrit, etc. » et j’ai trouvé cela un peu facile et peu intéressant.
J’ai néanmoins poursuivi avec le deuxième cycle. Une nouvelle fois les 3 premiers tomes (7, 8 et 9) proposaient une forme de polar, l’histoire se plaçant 7 ans après les révélations fantastiques et fantaisistes du tome 6.
Mais de nouveau la fin du cycle, surtout le tome 12, m’ont paru vraiment alambiqués et très faciles, comme si les auteurs avaient eu du mal à proposer quelque chose de mieux construit, comme si rien n’était prévu dans le cycle 1 et que seul les aspects financiers expliquaient une poursuite de la saga.
Enfin, le troisième cycle devient très vite n’importe quoi. Encore un gap de 7 ans, des personnages incohérents par rapport aux autres cycles (Nivek et Debra notamment)… et surtout une fin qui tombe à l’eau. Je rejoins tout à fait les avis de « tout ça pour ça ? » quand on finit le tome 18.
Je ne regrette pas la lecture, puisqu’elle ne m’a rien coûté. Mais si j’avais investi dans l’intégrale j’aurais été déçu je pense…
Dommage le projet de départ était alléchant mais une bonne idée ne fait pas une bonne série en 18 tomes ! Sans compter les spin-off.
Avis portant sur la série:
Cette BD rappelle la série X-Files dont j’étais un grand fan entre le polar et le fantastique teinté d’ésotérisme. J’ai aimé d’emblée cet univers. Comment ne pas frémir devant les terribles Stryges? C’est angoissant et très bien ficelé au niveau de l’intrigue. Très vite, cette série s’est imposée parmi mes préférées et je n’ai pas eu de mal à acquérir toutes les autres séries dérivées émanant de l’univers des Stryges à l'exception d'Asphodèle. Encore aujourd’hui, j’éprouve beaucoup de plaisir à la lecture. Il y a tout ce que j’aime dans la bande dessinée. Je dois être certainement le cœur de la cible visée parmi les lecteurs.
Cependant, il est très dommage qu’en cours de série, le format de la BD a évolué au mépris des fidèles acheteurs qui avaient commencé par un format plus petit. Delcourt ne respecte pas ses fidèles lecteurs ! C’est vraiment caractéristique de cet éditeur ! De plus, les couvertures originales sont bien moins attractives que les nouvelles. Que dire également des tranches qui ont complètement évolué ! Nous avons ici « la totale » de ce qui peut être désagréable pour un collectionneur de bd. Mais il est vrai que selon Delcourt, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse avec comme leitmotiv "il faut respecter l’œuvre de l’auteur". J'ai éprouvé un peu de regret mais je ne pouvais me permettre de tout racheter à nouveau.
Cette BD demeure toutefois indispensable dans toute collection de BD qui se respecte. Je considère le scénariste Corbeyran comme le meilleur de sa génération. C'est véritablement du grand art ! J'ai toutefois attendu la fin de la saison 2 pour décerner la note maximale à cette série. C'est tout simplement magistral dans le dénouement. Alors que les séries dérivées ont véritablement eu du mal à se conclure, voilà que le Chant des Stryges parvient à se bonifier. Une très belle réussite qui parvient à nous tenir en haleine !
La saison 3 se déroule 7 ans après les faits du remarquable tome 12 qui nous dévoile l'identité du fameux Sandor Weltman. Il était difficile d'assurer la relève pour relancer l'intrigue. Pourtant, le 13ème tome y parvient en introduisant une nouvelle problématique ainsi qu'un nouveau personnage assez psychopathe.
Le 14ème tome va encore aller plus loin avec des scènes qui font froid dans le dos. On sent bien que c'est la dernière ligne droite avant le final général de toute une saga fantastique qui a réussi le pari de la cohérence.
Au 15ème tome, on se rend compte qu'un personnage féminin introduit à la fin du précédent a totalement disparu des écrans sans en connaître la raison. Cela m'a chiffonné sur toute la lecture de cet album qui marque des retrouvailles mais qui est surtout l'occasion de faire une petite pause dans l'intrigue.
Le 16ème tome voit la disparition d'un personnage central qu'on avait plaisir à suivre notamment dans les séries dérivées de cet univers.
Le 17ème tome se termine de manière un peu abrupte. On se demande comment le scénariste va faire pour le dernier tome de la série qui va clôturer cette saga des Stryges. C'est un défi colossal à relever. S'il y parvient, la note culte sera bien justifiée.
Le dernier tome confirme le talent de l'auteur qui met un terme à cette saga commencée il y a près de 20 ans. Nul doute qu'elle aura un peu marqué le monde de la bande dessinée moderne c'est à dire celle du XXIème siècle. Il y a certes eu des hauts et des bas mais au final une belle aventure.
Note Dessin : 4.25/5 – Note Scénario : 4.75/5 – Note Globale : 4.5/5
Avis sur la série
J'ai aussi tenté de relire, honnêtement mais ... en vain. Une intrigue compliquée dans laquelle on essaie, albums après albums, de relancer le suspense mais finalement on ne sort pas d'un très petit mélange entre science-fiction, espionnage et fantastique.
Avis sur la saison 1
Découvrant cette série en 2017, je déplore malheureusement une série de clichés assez lourds, des scènes d'action parfois invraisemblabes et des looks de perso sortis de matrix injustifiés et poussifs. Bref, aussi bien le fond (l'intrigue n'a rien de bien original) que la forme me laissent un peu perplexe
En relecture de cette série culte, je constate que c'est toujours bon et prenant !
Ce premier tome pose les bases de l'histoire, on se familiarise avec les principaux protagonistes. Complot contre le président dans une base secrète,un bouc émissaire qui ne se laisse pas faire, une ombre professionnelle dont les desseins sont obscurs et pour conclure, une étrange créature dont on ne sait absolument rien..
Un scenario haletant, bien maitrisé par Corbeyran, et accompagné par les magnifiques dessins de Guérineau :) À suivre
J'ai pris les 15 premiers tomes et j'ai tout lu d'une seule traite, c'est cohérent, ça tient la route et le côté fantastique n'est pas si fantasque et s'intègre bien avec le réalisme de l'univers. Ca tient franchement la route, ça se lit facilement, les cycles sont bons et semblent se valoir j'ai vraiment apprécié la fin du cycle 2. Un des tomes arrive à cette prouesse : donner du grain à moudre au lecteur avec beaucoup de détails sans gâcher la part d'imaginaire qu'il a pu se créer. De ce côté c'est vraiment très réussi. Comme dit dans un autre commentaire, on à le punch de la série 24h qui reste pour moi un must de l'action, il en est donc de même pour cette série.
Avis sur l'ensemble de la serie.
Pas mal d'intrigues, de rebondissements, de pistes qui s'éparpillent et dont on recueille les indices petit à petit, de l'action, des destins croisés, une fois pris dedans on décolle pas... Mais à lire à la suite au risque de se perdre. les bons points de la serie fait aussi son défaut. A lire quoi qu'il en soit... Dessin pas top non plus mais on passe dessus car il faut l'avouer, une fois engagé dans la maille scénaristique, l'engrenage s'emballe et très vite !!!! Bonne lecture à tous.
Sublissime premier album d'une série devenue culte.
Le scénario se déroule comme dans un film d'espionnage avec révélation tous les 10 à 12 pages et fin de l'album par une révélation mystérieuse qui donne envie de connaître la suite.
Bref du très bon Cobeyran.
Les dessins sont très bons mais manquent parfois du petit quelque chose qui les rendraient excellents.
Au total un très grand moment de BD.
10/10.
Une série qui lorgne à la fois vers la série d'espionnage et le fantastique. Un mélange de "24 heures" et "X Files" (en moins bien !).
Le président des Etats-Unis vient d'échapper de justesse à la mort dans un attentat situé dans une base secrète.
Kevin Nivek (admirons le palyndrome !), chargé de la sécurité présidentielle, est viré. Mais comme cela lui reste en travers de la gorge, il mène sa contre-enquête et découvre qu'un mystérieux cadavre de 3 mètres de long et brûlé au 6ème degré (sic) est l'objet de bien des convoitises ...
Plaisant mais en rien révolutionnaire !
C'est un bon album d'introduction. Il présente bien les personnages et la situation avec une bonne dose d'action et énormémant de questions. On est vraiment plongé dans l'histoire et au moment où l'on referme l'album on a vraiment envi de savoir la suite.
Le dessin est vraiment superbe. Le trait précis et exprssif colle parfaitement à la situation présenté et plante parfaitement le décors.
Voici une série qui commence très bien et j'ai vraiment hâte de connaitre la suite.