Cases blanches
Une BD de Sylvain Runberg et Olivier Martin chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2014
10/2014 (07 janvier 2015) 82 pages 9782818931653 Grand format 252418
Une plongée dans les coulisses du monde de la bande dessinée. Vincent Marbier est un auteur de BD en panne d’inspiration depuis plusieurs années après l’énorme succès qu’a eu le tome 1 de sa série. Pressé par son éditeur qui veut voir l’album terminé, attendu par ses nombreux fans, délaissé par son scénariste qui n’en peut plus de ses blocages, Vincent est désorienté, au point d’imaginer arrêter la carrière de dessinateur. De son atelier, au bureau de son éditeur, en passant par les séances de dédicaces, de présentation à la presse et l’incontournable... Lire la suite
Encore une histoire d'un auteur en panne d'inspiration. Cette fois-ci, il s'agit d'un dessinateur de bd. Cela ne sera pas la page blanche mais la case blanche !
On se demande si ce n'est pas un récit réellement vécue par un auteur. Il me semblait avoir entendu cette histoire de planches oubliées dans un train. On va également rencontrer le gratin de la bande dessinée actuelle. Il y a également une critique de ces oeuvres composées de monstres et de dragons qui font fureur en terme de ventes. On se dit que Lanfeust est un peu visé ou du moins, ce genre de bd. J'ai bien aimé cette critique subtile mise en image. C'est bien la première fois qu'on pénètre dans les coulisses de la bd. On se rend compte également que la vie menée par les auteurs est loin d'être facile.
Je n'ai pas eu réellement de compassion pour Vincent Marbier qui tente d'échapper à ses responsabilités par tous moyens. Dans une autre profession, je verrai mal un ouvrier arrêter la chaîne de production car il est en panne d'inspiration. Bon, en même temps, ce sont des artistes qui échappent à toutes les contraintes du monde réel. Pour autant, ils ne sont pas épargnés comme on le voit.
Cases blanches permet de resituer les choses dans leur contexte et de montrer l'envers du décors aux lecteurs de bd. J'ai bien aimé la fin qui est pleine d'humanité. Les véritables héros ne sont pas ce que l'on croît. Il y a plein de gens sympathiques autour de nous qui sont de véritables ordures et vice versa. Et puis et surtout, il y a toujours un homme derrière les cases avec sa propre vie et ses difficultés. Cette oeuvre bouscule les codes et c'est tant mieux.
J’ai bien aimé les dessins. Le trait est léger, presque crayonné, les rares couleurs pastels ou effacées renforcent ce sentiment de légèreté, c’est agréable à suivre.
Les personnages sont plutôt bien campés, le tout se lit avec un certain plaisir…
Mais le personnage principal subit surtout tout ce qui se passe, ce qui donne une sorte de mollesse, pas déplaisante mais qui manque un peu d’action. Même si l’histoire ne nécessite pas de course poursuite, ça aurait été sympa qu’il se passe plus de choses, qu’il entre en colère, qu’il pleure…
Là, il reste égal à lui-même d’un bout à l’autre, les choses avancent sans réel incidence sur sa vie ou presque, rien n’est vraiment grave…
J’ai vu d’autres ouvrage où la page blanche entraînait plus de drames.
Là, c’est agréable mais le bouquin passe comme l’histoire, avec (trop de) légèreté.
J'ai bien aimé cet album , le héros est très humain , l'histoire attachante , le dessin simple mais parfaitement efficace , on passe un bon moment et on dévore ces 80 pages avec plaisir
Bon album avec un scénario plutôt réussit et bien mené, des dessins honorables et un personnage attachant. Une belle histoire, à découvrir !