Carnage : Le monde obscur
Une BD de
Gerry Conway
et
Perkins, Mike
chez Panini Comics
(Marvel Deluxe)
- 2019
Conway, Gerry
(Scénario)
Perkins, Mike
(Dessin)
Troy, Andy
(Couleurs)
Semal, Christophe
(Lettrage)
Hingray, Laurence
(Lettrage)
Del Mundo, Michael
(Couverture)
Watine-Viévard, Sophie
(Traduction)
01/2019 (09 janvier 2019) 344 pages 9782809475913 Format comics 358536
Une équipe du FBI engage Eddie Brock pour les aider à traquer Carnage afin de s'en débarrasser définitivement. Malheureusement, la situation dégénère et les événements prennent une tournure surnaturelle...
En attendant la sortie du film Venom 2 : Let There Be Carnage, qui devrait être centré sur le rejeton meurtrier de Venom, je me suis convaincu de lire l’une des rares séries en solo consacrée au personnage de Carnage. Et c’est malheureusement aussi mauvais que je ne l’imaginais (All-New, All-Different Marvel Point One 2015, #1 (II) et Carnage 2016, #1-16).
Je ne retiendrais de cet album qu’un seul aspect positif : le dessin de Mike Perkins. J’avais déjà vu son travail çà et là, notamment sur Captain America, mais jamais sur la durée. C’est enfin le cas avec cette série puisqu’il se trouve seul aux commandes des seize épisodes. Paradoxalement, il me parait plus à l’aise avec les humains qu’avec les symbiotes mais ça reste malgré tout du très bon travail. Dommage cependant que la colorisation ne soit pas au niveau ; l’essentiel de l’histoire se déroule de nuit, sous terre ou dans des ambiances très sombres qui masquent le trait de Perkins.
Mais c’est surtout le scénario téléphoné et sans originalité de Gerry Conway qui m’a ennuyé. En résumé, une équipe d’agents du FBI localise Carnage / Cletus Kasady et projette de l’arrêter mais à aucun moment on ne sent qu’elle a le moindre espoir d’y parvenir. On ne s’attache pas aux protagonistes, bons ou mauvais, qui se succèdent et finissent tôt ou tard en chair à Carnage. Les quelques autres monstres croisés en chemin n’ont d’autre rôle que de réveiller le lecteur et ne représentent aucune réelle menace pour le symbiote, ou son hôte, qui sortent indemnes de toutes les situations. Et le tout est saupoudré d’une obscure prophétie pour laquelle je n’ai eu d’intérêt tout du long. Même Eddie Brock, ici dans le costume ridicule de Toxine, n’est pas particulièrement intéressant.
Bref, comme on pouvait s’y attendre, c’est très moyen. Je lirai probablement Absolute Carnage un de ces jours, mais sans grand enthousiasme.