Carmen Mc Callum
1. Jukurpa
Une BD de
Fred Duval
et
Gess
chez Delcourt
(Neopolis)
- 1995
Duval, Fred
(Scénario)
Vatine, Olivier
(Scénario)
Gess
(Dessin)
Breton, Florence
(Couleurs)
Roquemartine
(Lettrage)
Blanchard, Fred
(Autres)
04/1995 46 pages 2840550407 Grand format 100 à 150 euros 691
4 avril 2029 : le système judiciaire, débordé par la recrudescence des délits mineurs, prévoit la cryogénisation des détenus en préventive. D'anciennes plates-formes pétrolières sont alors reconverties en pénitenciers off-shore. 12 mars 2053 : naoko sonoda fait la une des médias. Elle est la première cryo-évadée de l'histoire.
Avis sur la série:
Carmen Mac Callum est le pendant féminin de la série Travis par le même auteur (Duval) et se situant à la même époque du futur vers l’an 2050. Il existe même une série parallèle contant les récits de Carmen et Travis qui est malheureusement un ratage complet. L’action dans Carmen y est plus rythmée au détriment d’un scénario plus basique. Cela reste néanmoins intéressant. La qualité de la série ira justement en grandissant.
En effet, le coup de foudre n’a pas été immédiat avec cette série mais elle se bonifie au fil des albums grâce à l’intrigue. Le dessin reste toutefois assez quelconque. La mise en couleur est peu attirante du moins à ses débuts. Je n’arrivais pas non plus à m’attacher au personnage de Carmen que je trouvais un peu froide. C’est difficile d’appréhender une série dont on n’aime pas l’héroïne.
Cependant, je dois avouer que depuis le tome 6, cette série a atteint une forme de maturité aussi bien graphique que narrative. En effet, ce n'est plus de l'action à l'état brut mais une véritable réflexion, voire une densité du récit autour de sujets d'anticipation quelques fois complexes (ex: les dérives génétiques). Par ailleurs, le découpage dynamique révèle une grande maîtrise notamment dans les scènes d'actions.
Le tome 7 me réconcilie totalement avec le personnage de Carmen qui laisse enfin apparaître une certaine humanité notamment par rapport au drame qui l'a frappée dans son passé (p.10 où elle appuie sa main sur une photo du groupe de rock "the dirty Mac") et le drame qui va l'atteindre dans ce tome riche en émotion.
Je trouve également que le scénariste Fred Duval est très à l'aise dans ce monde de science-fiction. On sent une réelle efficacité notamment dans les derniers tomes. Une bonne BD de divertissement à l’image des films d’actions américains mais qui s'épaissit dans le récit au fil des tomes. Le changement de dessinateur ne m’a pas affecté pour le tome 9 car je trouve que la qualité s’est également améliorée de ce côté là. Bref, Carmen est devenue au fil du temps l’une de mes héroïnes préférées. Je suis également un lecteur assidu de son passé dans la série Code Mc Callum. Comme quoi, tout est possible !
Pour l’instant, la série se décline en 4 cycles assez distincts :
- 1er cycle (tome 1 à 3) : L’affaire Sonoda
Carmen aide à faire évader Sonoda pour le compte d’un yakuza. On fait la connaissance d’une tueuse hors norme et c’est bien de l’action à l’état pur avec toutes les maladresses du genre liées au manque de maturité.
- 2ème cycle (tome 4 à 5) : Le dossier Earp
Carmen enlève Samuel Earp pour le livrer à l’ONU qui constitue le dernier rempart contre les multinationales hyperpuissantes dans un monde où le libéralisme est roi. Cependant, Earp n’a pas dit son dernier mot. L’héroïne est toujours super vitaminée mais on voit l’ébauche d’un scénario qui commence à tenir la route.
- 3ème cycle (tome 6 à 8 ) : La question E.G.M
Carmen est appelée par Scott Brennan afin d’élucider la mort d’un vieil ami. Enfin l’âge de la maturité pour cette série qui va révéler toutes ses facettes.
- 4ème cycle (tome 9 à 12) : Le cycle de l’eau
Carmen se trouve impliquée malgré elle dans la lutte pour le contrôle de l’eau. Ce cycle semble compléter en parallèle celui de la série Travis où l’on retrouvera le personnage de Dommy, une intelligence artificielle émancipée.
- 5ème cycle (tome 13 à 16) : L’attentat nucléaire
Ce cycle est digne des précédents avec un événement majeur qui va bouleverser toute la donne. Il s’agit pour Carmen d’éviter deux autres attentats pouvant rayer une ville de la carte. On est évidemment sous le choc car cela pourrait s'avérer prémonitoire. Les I.A font également très peur. Je sais que demain, elles vont entrer en application dans la vie courante et dans nos entreprises. De la bonne science-fiction d'anticipation.
En conclusion, c’est une série qui au contraire d’Aquablue s’est bonifiée avec le temps.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Une des meilleures séries de SF des 20 dernières années. Si vous accrochez sur ce tome 1, vous lirez tous les suivants !!!! Déjà un classique, dont les thèmes sont toujours d’actualité. Une série culte (je me répète ?)
Je viens de lire ce premier tome et je dois dire que je n'ai pas aimé cette BD... Les dessins sont pas mal au départ mais j'ai moins apprécié vers la fin. Il est parfois difficile de bien comprendre le scénario et de suivre la transition des planches (j'ai du retourné en arriere plusieurs fois pour mieux capter). J'apprecie le theme futuristique mais je n'ai pas aimé le theme fantaisie (par example l'esprit d'un dragon qui communique avec un mysterieux personnage). On ne s'attache pas vraiment aux personnages, y compris l'heroine qui semble avoir mauvais charactere. Bref, c'est une décéption.
Dans ce premier tome on fait la connaissance d'une mercenaire du nom de Carmen mc Callum.
On peut dire qu'avec elle au moins les choses déménages et qu'il n'y a aucun temps morts, du tout bon, on ne s'ennuie pas une seconde.
Une bonne BD sans plus.
Scénario trop conventionnel sans suspens véritable.
Dessins à peine moyens semblznt parfois bacler.
Bon divertissement mais pas excellent.
Attendons la suite pour mieux juger.
6/10.
Carmen est une mercenaire qui a pour but de faire évader pour des gens plus ou moins louches une crygénisée, comdamné pour une affaire de drogue. Cependant, démasquée, elle doit prendre la fuite avec 2 hommes rencontrés au hasard, et avec la police aux trousses.
Un bon début de série. L'action est partout, le découpage moderne et dynamique, le scénario bien ficelé, on sent qu'on nous entraîne vers une bonne intrigue. L'histoire se passe en 2053, mais il n'y a rien d'absolument SF ou fantastique. C'est sympa, et on reste dans du très classique.
Un scénario assez original dans lequel le fantastique pointe. Action omniprésente, on devine que la trame est plus complexe qu'elle n'y parait de premier abord. On ne n'ennuie pas lors de la lecture. Le dessin est bon, sans etre excellent.
La célèbre mercenaire, Carmen Mc Callum vient de réussir un nouveau coup flambant : la première évasion d’une cryodétenue qui se nomme Naoko. Mais qui peut bien être le commanditaire d’une telle évasion, dont les moyens semblent disproportionnés par rapport au crime commis par Naoko ?
On se retrouve en 2053 et le décor futuriste planté par Fred Duval est très réaliste, avec des caméras de télévision volantes afin de suivre l’action en direct et la cryogénisation pour les détenus en préventive afin de solutionné la surpopulation des prisons.
Une histoire bourrée d’action, qui explose dès la couverture et ne se réduit donc pas à la mise en place de la série. Des personnages bien choisis, des mercenaires, des aborigènes, la maffia japonaise, des journalistes sans scrupules, bref de la dynamite sur un fond d’intrigues.
Le personnage de Carmen est un peu trop stéréotypé, mais ça passe. La découpe est dynamique, tout comme la colorisation. Seul petit reproche au niveau dessin sont les têtes parfois bizarres et les corps légèrement difformes.
Dynamique et divertissant !
C’est de la dynamite
« 4 avril 2029 : le système judiciaire, débordé par la recrudescence des délits mineurs, prévoit la cryogénisation des détenus en préventive. D’anciennes plateformes pétrolières sont alors reconverties en pénitenciers off-shore. 12 mars 2053 : Naoko Sanoda fait la une des médias. Elle est la première cryo-évadée de l’histoire. »
Avec un quatrième de couverture comme ça, sûr que l’on s’attend à lire quelque chose qui ne nous fera pas bailler. Dès les premières pages on est saisis : Carmen McCallum officie dans un genre assez à la mode en BD comme au cinéma : la SF fusionne avec le polar et le film d’action, offrant du spectaculaire sur fond d’intrigues mêlant grandes entreprises, institutions de maintien de la paix, détectives privés, etc. Fred Duval aux commandes pour le scénario, on a le droit à un ton proche de la bande dessinée Travis qui rappelle avec plaisir l’humour (éparse) des films de James Cameron. Le cocktail est détonnant et accomplit à merveille sa fonction première : divertir. Carmen McCallum est l’archétype de l’héroïne « qui en a » - si vous me passez l’expression, très à la mode en SF notamment. La filiation est évidente quand on se remémore des personnages mythiques type Heris Serrano ou certains personnages incarnés par Uma Thurman au cinéma (Kill Bill, Paycheck). Sauf que Carmen McCallum tient autant du stéréotype que du mythe, le personnage n’ayant que peu d’épaisseur. Rien de grave, Carmen est belle, indépendante, courageuse, une sorte de symbole, voire d’icône. Elle représente très bien cette série qui démarre avec un aspect série B très marqué.
Ce premier tome est à l’image de la couverture : tout feu tout flamme. L’histoire est bien amorcée et avance à 100 à l’heure. Attention les yeux, c’est blindé d’action et de scènes choc. On reste un peu sur sa faim puisque le fond de l’histoire n’est pas dévoilé ici, mais qui aime le style sera à mon avis charmé. Les dessins sont très classiques, trop peut-être, coloriés de manière à rappeler l’Australie, lieu où se déroule le scénario. Ils servent en tout cas bien la série et campent bien tous les personnages. Au final tout ça n’a rien de révolutionnaire, mais est à la hauteur des espérances que l’ont pouvait y placer.
Extrait : « L’idée de voir ma famille m’enchante autant que de prendre un bain. »