Carbone & Silicium
Une BD de
Mathieu Bablet
chez Ankama Éditions
(Label 619)
- 2020
Bablet, Mathieu
(Scénario)
Bablet, Mathieu
(Dessin)
Bablet, Mathieu
(Couleurs)
Fernandez, Cathy
(Couleurs)
De Almeida, Carla
(Couleurs)
Damasio, Alain
(Préface)
08/2020 (28 aout 2020) 250 pages 9791033511960 Grand format 400760
Carbone et Silicium sont les derniers-nés des laboratoires Tomorrow Foundation. Noriko, scientifique chargée du projet, leur explique pourquoi ils ont été créés : ils sont les prototypes d’une nouvelle génération de robots destinée à prendre soin de la population humaine vieillissante. Issus d’une même entité, scindée en deux individus distincts, ils sont les premiers représentants d’une gamme d’androïdes aux capacités décuplées par les progrès de la recherche en intelligence artificielle. Élevés dans le cocon protecteur du laboratoire qui les... Lire la suite
J'ai beaucoup aimé cet album avec ces deux robots touchants d'humanité. On est à la frontière de l'humain et de l'IA et des préoccupations physiques et philosophiques de chacun, comme dans Ghost in the shell. C'est un peu redondant sur la longueur mais la déliquescence de l'humanité au fil du temps est bien rendue et bien flippante. Les dessins, on adhère ou pas, moi ils ne m'ont pas dérangé, j'ai surtout aimé les couleurs, l'ambiance générale et les moments où les IA s'échappent dans le réseau informatique. Vraiment bien !
Bien sûr, tous les avis sont possibles et je respecte tous les avis de chacun. Mais j'avoue quand même avoir du mal à comprendre certaines critiques assassines.
Oui, le dessin est particulier. Oui, certains passages du scénario peuvent paraître moralisateurs. Oui, certaines thématiques fondamentales pour l'Humanité (religion, procréation) sont malheureusement à peine effleurées voire totalement absentes. Mais bon ... Quel beau récit tout de même !
Il faut dire aussi que j'ai toujours été friand des histoires de SF post-apocalyptiques qui avaient une vision très noire et pessimiste du devenir de l'Humanité. Autant dire qu'avec CARBONE & SILICIUM j'ai été servi ! J'ajoute que les dessins me conviennent parfaitement (certains grands plans larges de certains paysages sont très saisissants) et qu'une fois embarqué dans le récit, je l'ai lu d'une traite jusqu'à la fin.
Bref, en ce qui me concerne, c'est tout bon !
Une histoire "d'amour" entre deux robots contenant des IA phénoménales.
J'ai aimé le concept de générations de robots renouvelées tous les 12 ans qui servent de chapitres à l'ouvrage.
Certains passages peuvent paraîtres lourding ou répétitifs mais Mathieu Bablet réalise de nouveau un gros travail de création : donc chapeau à lui !
Après 'Shangri-La' que j'avais trouvé convenable mais sans plus, Mathieu Bablet nous revient avec 'Carbone & Silicium' et il y a beaucoup de choses à dire à son sujet.
Graphiquement, les décors sont très beaux, bien fournis et les différentes parties du monde présentées sont bien rendues, de même que le futur au niveau artistique. La forme est bonne et le style des personnages ne m’a pas dérangé (même s’il y existe mieux, bien sûr).
Le fond de l’histoire en revanche est bien plus problématique à bien des égards, puisqu’après un début très prometteur et excitant (la création des deux IA fortes), l'auteur va se perdre dans les méandres d'un futur où le wifi existe toujours même après l'Apocalypse (?!?) afin de nous enseigner des concepts philosophiques, teinté d'idéologies politiques très en vogue et tout cela de façon très sérieuse et pompeuse.
La lourdeur du message est difficile à avaler tant il accumule les tares, passant d’une naïveté philosophique digne d’un lycéen au politiquement correct, d'ailleurs je retiendrai à ce propos :
- Le proto Jean-Marie Lepen éructant son amour des migrants au cours d’un extrait télévisuel, suivi d’un dialogue bien moralisateur entre Carbone et Noriko.
- L'Europe est xénophobe et remplie de gens très méchants
- Tous les problèmes du monde sont dus à notre manque d'intelligence, car oui la philosophie a toutes les réponses !
- Aucun mot sur les enfants, c’est sûr que ne pas en faire pollue moins la planète !
- La vision géopolitique est absente
- Les problématiques religieuses sont absentes
A l’issue de la lecture, j’ai ressenti à la fois de la consternation mêlée à de la gêne. On peut traiter de philosophie et de métaphysique, encore faut-il bien s’y prendre et ne pas occulter une partie de la réalité, autrement on finit avec une vision partielle et lacunaire de la complexité de notre monde.
Tant de pages pour arriver à ce résultat, c’est bien dommage.
Je comprends bien que c'est une BD contemplative où il ne faut pas attendre une narration habituelle.
Les ellipses incessantes, le rythme étrange, l'alternance entre petites anecdotes et grands bouleversements, c'était de vraies bonnes idées.
Oui mais voila, pour une telle BD, il faut qu'on accroche à l'univers... Si le début est assez prenant, j'ai été plusieurs fois décroché, incapable de lire tout d'une traite.
Que ce soit à cause de fils scénaristiques vraiment trop grossiers (Silicium devient immortel TGCM) ou de moment où je cesse d'y croire (le "pourcentage de terre visité", dans un monde sans cesse en mouvement, cela a-t-il réellement un sens ? Ou l'espèce de secte qui traque les deux IA pendant des siècles, ça me semble tellement peu crédible...)
De bonnes idées, mais ça ne m'a pas emporté.
Et coïncidence marrante : le gag du chat sur les genoux d'un robot est fait à l'identique dans un épisode de la série "Love, Death and Robots".
Je mets 3 étoiles car sincèrement il y a une histoire et personnellement le dessin ne m'a pas déranger il y a du boulot mais je n'ai jamais accroché aux personnages et le pavé faisant j'ai vraiment trouver sa long... Au point de lâcher au 3/4 de la lecture.
Plombant dans tous les sens du terme.
Effectivement, plus j'avançais dans la lecture de ce pavé, plus j'avais hâte que cela se termine. C'était aussi indigeste que le poids de ce livre sur mon estomac.
Graphiquement, si les décors sont corrects (ils sont fournis, mais pas extraordinaires), les personnages sont vraiment difficiles à supporter, tant ils sont laids. Les corps sont difformes, les visages trop éloignés de la réalité.
Le dessin n'aide pas, le scénario non plus.
Tant de pages pour en arriver là...
D'abord, effectivement, comme écrit par Pulp_sirius, la vision du monde de Bablet est proche de la superficialité d'un lycéen et occulte la situation géopolitique actuelle et à venir. Cela manque cruellement de réalisme.
Bablet occulte par exemple ce qui concerne pourtant pas loin de 90% de la population de la planète, à savoir les religions. sa vision laïque du monde est franco-française (et encore, par une partie minoritaire des français), mais elle n'est absolument pas partagée par le reste de l'humanité.
L'autre énorme écueil de ce pavé boursouflé, c'est l'absence de réflexion sur la procréation ; c'est pourtant ce qui domine, là aussi, au moins 90% de l'humanité, les enfants et leur devenir.
Avoir des enfants, ça vaut tous les couchers de soleil du monde et les connexions internet.
La réflexion sur l'injustice de la mort est juste, mais c'est un peu la découverte du fil à couper le beurre. Pas besoin d'autant de pages pour s'en rendre compte.
Bref, je ne recommande pas ce gros livre, qui plombe plus qu'il n'éclaire.
L'auteur de Shangri-La à savoir Mathieu Bablet, jeune prodige de la science-fiction, vient de frapper encore plus fort. C'est tout simplement magistral à tous les points de vue. Le thème sera celui de l'intelligence artificielle et des robots en général qui vont ressembler de plus en plus à l'être humain jusqu'à assister à la décadence de notre monde.
On va ressentir comme un plaisir tactile d’une épaisse couverture toilée. Il y aura également la douceur satinée de pages parfaitement imprimées. Et puis, ce bruissement agréable d’un beau papier ou encore l’odeur caractéristique qui s’en dégage. C'est une véritable perception d’excellence dans la qualité de l’édition qui donne toute la puissance à cette œuvre singulière.
Carbone et Silicium est une véritable histoire d'amour entre deux robots différents ce qui n'a jamais été exploité jusque là. Notre auteur est un visionnaire qui va avancer dans son récit à grand bond de saut dans le futur. On va voir la planète se dégrader petit à petit au niveau environnemental.
Je suis fasciné par le thème de l'âme qui sera un jour possible dans un corps bionique et synthétique. Les hommes vont vite être relégué au second plan. Une question demeure : comment sauver la planète ?
Je suis tout simplement ravi et comblé par cette œuvre qui rend magistralement honneur à un genre trop martyrisé par le neuvième art. Les cadrages rapprochés ainsi que les plans d’une même scène qui prolifèrent arrivent à en figer presque l’instant. Des espaces lisses ou vides qui vous happent et qui vous coupent le souffle ainsi que des architectures dépouillées, vertigineuses et inquiétantes dans ce monde futuriste.
Bref, nous avons là une œuvre absolument magistrale d'un graphisme époustouflant. Il pose les bonnes questions sur le devenir de l'humanité sans aucun côté moralisateur. Cela pousse incontestablement à la réflexion. A noter que cet album est véritablement plébiscité par la critique et par les lecteurs. Cela n'est pas pour rien.
Une tentative assez maladroite de pousser le lecteur vers une réflexion mais sur un sujet de fond pas très original.
L'album se lit avec plaisir, mais commune une nouvelle de plage. On est pas particulièrement transporté ou investi.
Tenter de centrer l'intrigue sur deux personages était une bonne idée, mais sur les 272 pages une bonne moitié est assez inutile, avec une narration qui peine arrivée à la moitié, et des éléments qui se répètent inlassablement de lieux en lieux et époques en époques. L'intérêt baisse donc rapidement.
Le dessin est ici comme pour les autres oeuvres du dessinateur, affaire de goûts. Personnellement, je trouve qu'il excelle dans les décors et les ambiance mais le traits de personnages sont à la peine.
Assez impressionné par les précédents commentaires négatifs, pour moi c'est une pièce maitresse de ma collection.
Un peu dubitatif sur les 30 premières page, la SF laisse peu à peu place à la poésie, aux rapports entre ces 2 robots sur plusieurs centaine d'années et on se fait complètement embarquer.
Le rapport au temps est lent et rapide ce qui créé une ambiance déroutante qui vous envoute. Robot / Humain, on se questionne, on s'interroge et on apprécie.
Je n'y ai pas vu une leçon de philosophie mais plus une fable poétique et futuriste.
Après le dessin de Bablet, je comprend tout à fait que l'on aime pas car c'est très particulier. Personnellement je trouve cela magnifique, il a de l'or au bout des crayons.
Je n'arrive pas à comprendre que cette bd ait pu recevoir un tel accueil !
C'est aussi moche que creux. Invoquer deux IA omniscientes pour enfiler pendant 267 pages des niaiseries métaphysiques sous un ton pompeux, il faut non seulement n’avoir rien lu mais être affublé de l’orgueil des incultes pour pondre un tel ouvrage.
Pardonnez ma colère mais j’ai acheté cette BD après en avoir lu la critique de BD – Gest et je le regrette amèrement tant je déteste avoir dans ma bibliothèque une œuvre qui me fait honte et que je ne peux partager.
Après avoir lu les critiques ci-dessous, je ne saurai exprimer mieux mon sentiment. C'est un travail dantesque avec un style graphique personnel qui me marque à chaque coup. Une fois rentré dans l'histoire, j'ai été déconnecté de la réalité quasiment jusqu'à la fin de l'album ! J'avoue une petite pause repas quand même car il est long ! :-) Pour moi c'est un chef d'oeuvre. Je n'ai pas besoin de grandes explications psychologiques, de théories scientifiques parfaitement maîtrisées, de réponses limpides sur notre avenir ou notre condition, j'ai juste envie de m'évader, d'en prendre plein les yeux et d'être ému. Et cet album a parfaitement rempli ce rôle... Beau travail, Mr Bablet !
On ne peut qu'être impressionné par la masse et la qualité du travail accompli. Donc respect pour ce coloriste et cet architecte hors pair qu'est M Bablet. J'ai bien aimé l'individu Silicium qui parcours le Monde avec une notion de temps qui frise l'éternité (Zarathoustra ?)
Pour tout le reste au niveau idées et concepts philosophiques , c'est une hérésie, une catastrophe, n'en déplaise à Damasio qui dans sa Post-Face cite Gilles Deleuze à très mauvais escient à propos de cet album. Deleuze c'est tout l'inverse de cet album !
Je tremble quand je lis "...car la sagesse et l'intelligence ne peuvent être que collective..." tout le livre est basé là dessus. L'intelligence collective?? Les allemands sous le régime Nazi? Les Russes sous lénine et Staline ? Les Hooligans dans un stade de foot? M Bablet nous montre une humanité qui nie l'individu, qui nie la conscience individuelle, qui nie Nietzsche qui nous tous ce que la Philosophie nous a appris avec Husserl, Deleuze, Kant...
M Bablet fait de la métaphysique moralisante et "communisante" à deux sous. L'expérience intime et individuelle qu'elle soit de Proust ou d'ailleurs est ce qu'il y'a de plus fort dans le vécu humain, elle permet ensuite la communion des êtres et les échanges. C'est l"individu qui fait évoluer l'humanité, l'individu qui se raccroche et danse en communion avec les autres. Des individus malades dans leur têtes , mais tous unis ,ne donneront qu'un groupe de fous.
Et puis pour corser le tout qu'elle vision naïve de l'IA et du transhumanisme qui nous attend ! (Ce dernier sujet aurait pu faire un chef-d'oeuvre avec de bonnes idées.) Quelle vision naive du Déterminisme et de la condition humaine. L'Humain est nié dans cette ouvrage, littéralement nié, avec ces bons et ses mauvais côtés, il est nié dans le Tout interconnecté, ce fameux Tout , qui en Philosophie est égale au Rien ou au Néant. Bon , j'arrête là, ce n'est qu'une BD après tout... mais qui a essayé de se donner des moyens qu'elle n'a pas. Merci quand même à Silicium d'avoir traversé le Monde d'une si belle manière. Rien que pour ça ça mérite une étoile.... et pour les belles couleurs aussi...
Très enthousiasmé par Shangri-la et Adrastée, cet album m'a moins plu... Le dessin reste pour moi encore sublime mais je n'ai pas accroché à ces I.A qui me semblent "trop" humaines et du coup naïves compte tenu du fait de la connaissance qu'elles ont emmagasinée. Même si l'on est d'accord avec le fond du sujet, j'ai trouvé histoire trop irréaliste.
Déçu aussi par la fin de l'album ou Carbone renonce finalement à son travail comme un gourou de secte abandonnerait ses disciples avant la grande arnaque, parce que Silicium arrive tout pile avant le départ.
Néanmoins les problèmes exposés sur les capacités des êtres humains a sauvegarder leur environnement et leur conscience sont plutôt bien abordés, un peu trop moralisateur à mon goût mais je pense que cela a été fait exprès pour insister sur ces sujets.
Moins percutant que "Shangri-La", que j'ai trouvé exceptionnel.
Attention, il faut accrocher aux dessins, dont je suis personnellement moins fan.
Bien que je n'aime absolument pas le dessin ni l'application des couleurs (3 par case) de Mathieu Bablet, il nous offre ici une oeuvre inhumaine tant dans son contenu (histoire de robots) que pour sa réalisation, gargantuesque, pharaonique... Les adjectifs me manquent pour ce travail époustouflant, riche, truffé de questions et de sujets intelligents, actuels, critiques, existentiels. Une kyrielle de champs lexicaux, des oppositions telles les volontés individuelles de nos deux personnages, ainsi que la volonté de l'un deux de retourner dans sa matrice comme si c'était l'évolution inévitable d'un robot à l'opposition de sa création par l'humain, un sublime contresens. Un ensemble sombre prenant, imprégnant et surtout profondément triste. A charge, je dois avouer que Carbone et Silicium étaient trop humains.
La déflagration de l'humanité, Mathieu Bablet a su manipuler le temps, le faire évoluer avec ses personnages, comme peu d'auteurs arrivent à le faire et un peu comme dans IA de Steven Spielberg, (ou dans Sykes ou Chinook mais parfois ce ne sont que les personnages qui vieillissent et pas le monde) sans oublier une parenthèse pour Blade Runner afin de RETIRER les mauvais androïdes, et un peu du COBAYE de Stephen King, il y a encore d'autres références à de grands noms de la science fiction mais je crois que j'aurais dû préparer mon commentaire pendant la lecture. Mauvais rédacteur que je suis, il y a vraiment trop de choses à dire sur cet époustouflant album. Ce n'est pas un amour qui existe entre nos deux robots mais un genre de symbiose impossible.
Une oeuvre à ne pas manquer, qui m'a laissé une empreinte bien plus profonde qu'a l'époque Shangri-La (nom d'une ville imaginaire repris du romancier James Hilton dans Lost Horizon en 1933) qui était bien mais sans plus. Il faudra que je le relise.
D'ailleurs un prix dérisoire 22,90€ contre les Indes Fourbes à je crois 37€ si mes souvenirs sont bons avec 100 pages de moins. Bravo Mathieu Bablet. A acheter sans l'ombre d'une hésitation. Peut-être affinerais-je mon commentaire ces prochains jours avec plus de recul.
2046, deux nouveaux robots humanoïdes, Carbone & Silicium, dotés d'une intelligence artificielle puisée d'internet ont été mis au monde. Cette IA leur confère une connaissance et une conscience jamais atteintes avant. Isolés, sous le contrôle des hommes, ils n'ont pas le le droit de sortir et de vivre. Mais un jour.. alors qu'ils essaient de se libérer de cet enfermement ils se retrouvent séparés... Chacun de leur coté, ils commencent alors un combat pour la vie et pour la terre..
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Pour ceux qui ne connaissent pas encore Mathieu Bablet, c'est l'auteur, entre autres, de "La belle mort" (2011), "Adraste" (2013/2014) et "Shangri-La" (2016). J'ai aimé les 3 titres mais Shangri-La est la BD référence en SF pour moi, celle que je conseille systématiquement. Autant vous dire que j'attendais énormément "Carbone & Silicium"! Et bien, je peux vous dire : j'ai pris une énorme claque... Comment un auteur peut nous offrir, coup sur coup, deux livres qui sont à ce niveau ??? Je n'ai pas peur de le dire, "Carbone & Silicium" est largement au niveau de "Shangri-la". Mathieu Bablet aborde plein de sujets : l'écologie, l'obsolescence, le virtuel versus le réel, les combats que nous sommes pas capables de mener, la place de l'informatique et l'IA dans notre monde et pleins d'autre encore... D'une manière très habile, intelligente, il nous force à réfléchir à chaque sujet sans jamais porter de jugement, juste en nous montrant ce que la vie pourrait devenir. Pour la partie graphisme, c'est juste magnifique, je ne sais pas quoi dire de plus tellement j'en ai pris plein les yeux.
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Cette dystopie vient tout simplement de passer dans mon Top 3 des lectures de cette année (mais je ne vous dirai pas à quelle place) alors que la SF n'est pas forcement mon cœur de cible. Tout ça pour vous dire que c'est un énorme coup de cœur.
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Très décevant. le dessin est laid. Le scénario d'une pauvreté surprenante pour un sujet aussi riche que l'A.I. je ne comprends pas du tout les commentaires dithyrambiques sur l'album. Qu'il fasse je ne sais pas combien de pages a plutot été un pensum pour moi. D'ailleurs je n'ai pas pu finir.
Je fais partie de ceux qui n'ont pas accroché avec Shangri-La. faudra que j'y revienne...
Celui-là m'a attiré et je ne regrette pas mon achat. Est-ce le thème, le dessin, la mise en page ou la colo ? Non, c'est un peu de chaque qui forme un tout cohérent. L'avantage supplémentaire que j'y ai trouvé est de pouvoir le lâcher et le reprendre sans s'y perdre grâce au séquençage par période.
Une bonne surprise en ce qui me concerne.
Comme ses camarades du Label 619, Mathieu Bablet est un auteur complexe, entier, qui ne facilite pas la tâche de ses lecteurs. Totalement conscient des impératifs économiques de l’édition BD comme de la nécessité d’être intelligible auprès de son lectorat (en témoignent les longues explications sur sa démarche comprises dans les bonus), il n’en assume pas moins ses choix graphiques, très personnels, intellectuels et la profondeur de son propos. Quatre ans après le carton Shangri-la qui l’a propulsé dans le club des jeunes auteurs de la nouvelle génération BD (avec les Vivès et autres Le Boucher), il revient avec les mêmes bases, la même qualité… et les mêmes défauts.
Je parlerais donc tout de suite du problème graphique de cet album. Comme dit en préliminaire l’objet-livre est magnifique et personnellement je ne connais pas d’autre éditeur qu’Ankama pour proposer de tels annuaires pour seulement vingt-quatre euros, avec une qualité qui va jusqu’à la tranche toilée. Je vous renvoie aux critiques assez vives sur le prix du best-seller de l’an dernier, Les Indes fourbes vendu dix euros de plus pour cent pages de moins… Ensuite, très clairement Bablet est un grand coloriste. Shangri-la nous l’avait montré. [...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/09/16/carbone-silicium/
Un des albums de fin d'année! Très bon dans le style de l'auteur. On sent un peu l'influence de Ghibli dans les détails des dessins, on sent la volonté de faire de la qualité, de prendre son temps, et en tant que lecteur on est conquis! Thème intéressant même si revu et revu par beaucoup. Graphiquement irréprochable.
L’ébullition qu’il y a eu autour de « Carbone & Silicium » avant même sa sortie témoigne de l’attente que suscite le jeune prodige Mathieu Bablet. Pour preuve, les 2500 exemplaires du tirage limité sont partis en 2-3 jours. Du coup, je suis bien heureux d’avoir le mien !
Et ce nouvel album est un véritable chef d’œuvre, je n’ai pas d’autre mot. Rien qu’imaginer la somme astronomique de travail que représentent ces 250 planches donne le vertige ! Ses perspectives hallucinantes, ses lumières éthérées, ses personnages biscornus, sa profondeur métaphysique en font une œuvre hypnotisante, puissamment mélancolique, en tous points magnifique.
Bien évidemment, si vous faites partie de ceux qui ont descendu « Shangri-La », ne prenez même pas la peine de le feuilleter, ce n’est clairement pas fait pour vous.
En tout cas « Carbone & Silicium » confirme M. Bablet comme l’auteur le plus doué de sa génération.
Encore une très grande oeuvre de Mathieu Bablet.
On ne présente plus son trait géométrique reconnaissable entre tout, ses décors aux perspectives hallucinantes, ses personnages aux gueules cassées, sa colorisation atypique, ni même les somptueux jeux de lumières plus vrais que nature.
Non, là ou l'on mérite de s’attarder, c'est sur l'histoire. Une histoire longue de plus de 250 pages dans laquelle il prend le temps de poser tous un contexte qui nous permet de plonger sans retenue dans son univers.
A travers les deux robots Carbone & Silicium, qui prennent leur envol et découvrent notre monde, il dépeint toutes les atrocités de notre société, mais sans jamais apporté de jugement. Esclavage, prostitution, inégalités, immigration, réchauffement climatique, classe sociale, insécurité, politique, guerre, religion... bref tout y passe.
Il nous laisse avec des faits, nous poussant dans une réflexion sur notre situation et notre place dans un monde en souffrance.
Mais au delà de tout ça, c'est d'un autre sujet que parle Mathieu : l'amour.
Une histoire d'amour dont on ne sait pas d'où elle vient, ni sur quoi elle tient mais qui lie profondément Carbone & Silicium. Un amour profond donc, mais aussi très fragile, très instable avec d'un coté Carbone qui assume sa vie de sédentaire, et de l'autre Silicium qui aspire à une vie de nomadisme et de curiosité. Leur liens puissants et profonds s'en retrouvent fragiles et cassants.
De cette situation, leur avenir, mais aussi celui de la Terre, en sera forcément impacté.
Encore une fois, Mathieu Bablet prouve qu'il n'a plus rien à prouver. Auteur complet et de renommée, il a un grand avenir devant lui.
Merci pour cette oeuvre et vivement la prochaine.
Voila un auteur qui ne fait pas l'unanimité.
Jeune auteur complet ( scénario, dessin, couleur), il est pourtant devenu en quelques années un incontournable, un ''déjà futur grand''.
J'avais été intrigué par ''la belle mort'', saisi par la poésie d' '' Adrastée'', enthousiasmé par la lucidité de'' Shangri La'' sur l'humanité.
Ce Carbone et Silicium confirme le talent extraordinaire de Mathieu Bablet , et il ne fera pas plus l'unanimité que ses autres œuvres. Ceux qui le trouvaient trop ''clichés'' et ''enfonceur de portes ouvertes'' ne changeront pas d'avis, comme s'il fallait toujours tout réinventer sous peine de passer pour un fumiste.
Dans la ligne de Shangri La, toutes les problématiques actuelles et à venir sont présentes, traitées en filigrane. Si la création, la vie et l'amour de deux robots restent le fil de l'histoire ( et quel amour !!) c'est bien le destin tragique de l'humanité qui est raconté . Et le constat est amer, mais pas surprenant. Il faut que ce soit deux robots qui nous disent que le monde est beau, mais ça ne nous empêchera pas de le détruire. Encore une porte ouverte enfoncée, mais merci Mr Bablet.
un scénario fantastique , bientôt sur grand écran !
Le dessin de mathieu Bablet est en parfaite adéquation avec son histoire .
un grand homme de science fiction se confirme .