Captifs
Une BD de Benoît Rivière et Olivier Ormière chez Les Humanoïdes Associés - 2023
08/2023 (23 aout 2023) 108 pages 9782731638943 Grand format 476729
Kidnappée par des Amérindiens, une famille de colons anglais lutte pour sa survie. Inspiré d’une histoire vraie dans l’Amérique du Nord sauvage du XVIIIe siècle. Août 1754, Nouvelle-Angleterre. Capturée par des indiens Abénaquis, une famille de fermiers anglais, les Johnson, est réduite en esclavage. Commence un long voyage aux limites du tolérable, au bout duquel seuls les plus forts survivront. Un cauchemar qui ne s’arrêtera pas lorsqu’ils seront vendus aux Français qui occupent Montréal. Inspiré de l’histoire vraie de Susanna Johnson, une aventure... Lire la suite
L'histoire originale d'une famille de colons anglais kidnappés par des indiens pour être vendus comme esclaves à des Français de Nouvelle-France. Les dessous méconnus de la "grande histoire". Le scénario est basé sur un récit autobiographique de Susanna Johnson.
Les auteurs ont fait l'effort de bien se documenter et de raconter une histoire cohérente, palpitante et de créer de vraies personnalités dans tous les personnages qui comptent.
Le dessin est beau, la mise en couleurs aussi. Ce livre se lit bien. Bien sur certains feront la comparaison avec les histoires américaines de Prugne (que j'aime beaucoup). Beaucoup de choses sont différentes, l'histoire ici n'est pas "minimaliste" et le dessin est beaucoup plus classique.
2 objets distincts pour des plaisirs différents.
j'ai pour ma part bien aimé cet album aussi bien ses dessins très détaillés et de très bonne factures bien aidés par de bonnes couleurs que par son scénario.
seul reproche, j'ai trouvé ce dernier un peu fouillis par moment
évidement les méchants sont français et les gentils anglais.
il y a un peu trop de politiquement correct à mon gout mais il n'est pas possible d'y échapper manifestement.
comme desjardb l'a fait remarquer l'année suivante commencera en 1755 la déportation des acadiens descendants des premiers colons français et la fin du Canada français.
cette déportation peut être même considérée comme un génocide par sa violence et la volonté de faire disparaitre une population qui avait le tort d'être français, de ne pas supporter le joug anglais et d'être majoritairement catholique.
à notre époque de cancel culture ou tout est fait pour refaire l'Histoire en fonction des mœurs actuels "progressistes" il serait bon de ne pas oublier les souffrances des acadiens.
mais bon, tout ceci n'enlève rien à la qualité de cet album
j'ai hésité longtemps à lui mettre 4 étoiles.
Je suis fan de western, j'ai donc naturellement acheté cette BD, qui traite d'un sujet assez peu abordé, l'esclavage des blancs (devenus captifs lors des guerres, indiennes ou pas).
Le dessin réaliste est sympa mais manque de profondeur et de détails, l'histoire est intéressante mais manque de rebondissements, le récit manque d'émotion et je n'ai pas trouvé les personnages attachants malgré les épreuves qu'ils traversent, ET les couleurs sont ratées (merci le numérique).
J'ai eu du mal à terminer ma lecture, surtout à cause de la couleur.
Je n'ai retrouvé nulle part dans l'album de planche que j'étais en droit d'attendre au vu de la couverture. Nous sommes à des années lumières des paysages grandioses de Prugne, s'il fallait faire une comparaison ! Les quelques cases dans lesquelles la nature apparaît sont petites, manquent de détails et ne font pas rêver.
Je me suis penchée sur l'histoire de Susanna, dont les auteurs se sont inspirés. La 1ère version de son livre (dont elle n'est pas l'auteure) a été publiée en 1796 (42 ans après les faits), la traduction française est de 2003, l'édition la plus fiable semble être celle de 1807 (réédition à laquelle elle a participé).
Son mari (James) est un militaire anglais et non pas un coureur des bois comme on peut le penser, il décédera en juillet 1758 lors de la bataille de Fort Carillon (qui deviendra Fort Ticonderoga). Merci à internet pour ces 2 points.
Susanna était-t-elle atteinte du syndrome de Stockholm, ou de sénilité ? Ce qui expliquerait ces Indiens Abénaquis pas trop méchants et ces notables français pas trop méchants non plus (propriétaires tour à tour des captifs).
Susanna a été vendue 700 livres au gouverneur de la Nouvelle France, et est restée 2 ans en prison à Québec.
Le récit se déroule il y a 250 ans, on mourrait littéralement de faim en France (Métropole), et je n'ai pas retrouvé au travers des planches la sauvagerie ambiante de cette époque.
Bref, j'ai été déçu.
"Commence un long voyage aux limites du tolérable, au bout duquel seuls les plus forts survivront". Il faut savoir que l'été suivant, les Anglais, au grand plaisir des habitants de la Nouvelle-Angleterre, ont chassé des milliers d'Acadiens de leur pays, séparant les hommes de leurs femmes et enfants. De cette population, après un long voyage aux limites du tolérable, seuls les plus forts survivront...