Captain America - Sentinel of Liberty
1. Révolution
Une BD de
Tochi Onyebushi
et
Mattia De Iulis
chez Panini Comics
(100% Marvel)
- 2023
Onyebushi, Tochi
(Scénario)
Lanzing, Jackson
(Scénario)
Kelly, Collin
(Scénario)
De Iulis, Mattia
(Dessin)
Carnero, Carmen
(Dessin)
De Iulis, Mattia
(Couleurs)
Woodard, Nolan
(Couleurs)
Carnero, Carmen
(Encrage)
De Iulis, Mattia
(Encrage)
Sartoretti, Claudia
(Lettrage)
Ross, Alex
(Couverture)
Belingard, Laurence
(Traduction)
04/2023 (29 mars 2023) 184 pages 9791039114769 Format comics 471244
Lorsque Arnim Zola lance une attaque sur New York, il se retrouve face à deux Captain America. Pendant des années, Steve Rogers a porté seul le lourd fardeau de représenter l’Amérique, et il lègue désormais ce rôle à son ami Sam Wilson. Mais il va découvrir un mystérieux secret sur la genèse de son bouclier qui va le faire douter de ses plus proches alliés...
Nouvelle série pour Steve Rogers après des mois sans publications.. Il partage le titre de Captain America avec Sam Wilson qui obtient sa propre série comme à l'époque de Nick Spencer.
Le premier épisode du volume est un #0 commun aux deux séries où les deux Captain America combattent Zola. L'action commence directement et ne faiblit pas du numéro remplit de ping pong verbal entre les deux héros. Cet épisode est écrit par les trois scénaristes en place sur les deux séries et finit sur un teasing des menaces à venir dans les deux titres.
Image
Ca se lit bien mais si Steve est bien écrit (plus blagueur que d'habitude et que dans la série qui suit), Sam semble un peu trop corporate comme il le sera dans sa série où il est celui qui est en lien avec le gouvernement américain. C'est assez bizarre.
Le dessin de Mattia De Iulis est un peu figé de part le coté trés réaliste mais aussi numérique mais spectaculaire avec un Zola plus glaçant que jamais. Il ne correspond à aucune des deux séries.
La série s'ouvre ensuite sur un Steve Rogers qui cherche à revenir à une vie sociale.
Il revient dans l'appartement qu'occupait sa mère dans le lower east side, reprend des cours de dessins et se lie avec ses voisins, les autres élèves et de vieux amis dont Roger Aubrey (Ex-Destroyer). Il blague même sur le fait de retrouver des connaissances non superhéroiques ou apparentées. Cela reste rigolo car il fut le premier héros à perdre cela au milieu des années 80 et il retrouve cela à un moment où 95% des héros Marvel et DC le perdent.
Il découvre des sortes de messages codés qui l'amènent à déjouer une attaque lors de la fête nationale par un nouveau Destroyer. Lors du combat, Steve apprend que son bouclier et son symbole ne lui appartiennent pas. Il ne sait pas que Barnes comprend qu'il est face au complot qu'il a découvert lors de Devil's Reign.
Ils vont s'enfoncer dans une conspirations qui date du début du 20ème Siècle entre la Cour des Hibous dans Batman et le trust de 100 Bullets.
Ce type de menace est à double tranchant. En effet, quand des ennemis peuvent manipuler sur des décennies sans être vu, il faudra que cette menace tienne sur le long terme. On voit bien que la Cour des Hibous chez Batman est rentrée dans le rand et n'est plus qu'une nuisance pour le héros, ce qui rend le premier récit assez comique.
Sur ce tome (et ce qui est sorti en VO), cela tient toujours et reste intriguant. La chute décidera surement de la réussite ou non de l'entreprise.
Le casting autour du Captain s'agrandit, ce qui n'est pas pour déplaire.
Kelly et Lanzing appuient bien sur l'ouverture et la compassion de Steve Rogers. Il a même des amis socialistes (sans en partager les convictions). Cela a eu moins de retours que le run de Spencer. Tant mieux car la série a souvent été progressiste avec des scénaristes comme Englehart, Gerber, Dematteis ou Spencer reconnus très à gauche ou Waid, Stan Lee, Kirby, Remender qui défendent quand même une ouverture aux autres. A part Steranko, j'ai peu mémoire d'auteurs classés comme conservateur sur le titre depuis 1964.
La relation avec Bucky Barnes est au centre du tome. Avec deux personnages qui sont très différends et donc les différences vont s'accentuer au fil du récit.
Durant la guerre, leurs différences s'atténuaient face au contexte. Sans cela, cela rend leur amitié complexe et difficile.
Cela explique aussi le fait qu'ils ont peu été ensemble depuis le retour de Bucky mais aussi, à mon sens, appuie ma théorie que Barnes ne peut pas être Captain America sur la longueur. Il manque d'une vision sociétale que peuvent avoir des gens aussi différends que Walker, Rogers, Wilson ou Burnside.
Le scénario tient bien pour l'instant. Il y a peut être des facilités, y compris dans les envolées de Rogers mais la lecture est agréable et prenante.
Carmen Carnero livre déjà des planches convaincantes.
L'ensemble de l'équipe créative a une marge de progression certaine.
Ce titre a tout pour être un sleeper hit (ou partir en sucette) mais je le conseille.
A noter quand même des erreurs de traduction.