Captain America (Marvel Deluxe - 2019)
1. Rêveurs américains
Une BD de
Ed Brubaker
et
Steve McNiven
chez Panini Comics
(Marvel Deluxe)
- 2019
Brubaker, Ed
(Scénario)
McNiven, Steve
(Dessin)
Davis, Alan
(Dessin)
Camuncoli, Giuseppe
(Dessin)
Ponsor, Justin
(Couleurs)
Martin, Laura
(Couleurs)
Molinar, Larry
(Couleurs)
Morales, Mark
(Encrage)
Farmer, Mark
(Encrage)
Leisten, Jay
(Encrage)
Vines, Dexter
(Encrage)
Buffagni, Matteo
(Encrage)
Astarte Design
(Lettrage)
McNiven, Steve
(Couverture)
Duclos, Nicole
(Traduction)
06/2019 (12 juin 2019) 232 pages 9782809477627 Format comics 372337
Steve Rogers est à Paris pour assister à l'enterrement de la tante de Sharon Carter quand il est pris pour cible par un mystérieux ennemi. Captain America reprend alors du service afin de découvrir qui se cache derrière cette agression, accompagné de sa petite amie, de Nick Fury et de Dum Dum Dugan. Ensemble, ils lèvent le voile sur l’identité de leur adversaire, un individu issu du passé du héros à la bannière étoilée...
J’avais beaucoup apprécié la première partie du run d’Ed Brubaker sur Captain America. Entamée en 2004 et s’étalant sur près de 70 épisodes (compilés au format Marvel Deluxe dans les tomes 2 à 8 de la précédente série), le scénariste avait su installer sur le long terme le personnage de Bucky Barnes et des adversaires à la hauteur tels Aleksander Lukin et Crâne rouge. Surtout, la tonalité de son run était beaucoup plus sérieuse, sombre et emprunte de polar que la drouille ordinaire des super-héros ; aussi, le dessin de Steve Epting, Mike Perkins et consorts était dans la même veine. Il s’agissait indiscutablement de la meilleure période de ce personnage et c’est donc avec un certain regret que j’ai achevé la lecture de ce relaunch d’un niveau très en-deçà des épisodes précédents (Captain America 2011, #1-10).
Ce relaunch était, d’une part, motivé par la sortie du film "Captain America: The First Avenger" en 2011 et, d’autre part, offrait une bonne occasion de réintroduire pleinement et entièrement Steve Rogers dans le costume de Captain America. Toujours scénarisée par Brubaker, cette nouvelle série présente cependant un style très différent de la première partie de son run : le scénario est désormais relégué au second plan, il n’y a plus d’enjeux majeurs, l’action prédomine clairement et l’aspect polar a disparu.
La première intrigue reste toutefois correcte : un nouvel adversaire, tout droit sorti de la Seconde Guerre mondiale, attaque Captain America sans même prendre le temps de se présenter, un petit artifice scénaristique est créé pour expliquer les sauts temporels et le dessin de Steve McNiven est assez agréable à regarder. Mais, dès la seconde histoire, la série devient imbitable. Déjà, le dessin d’Alan Davis est impersonnel, indigne d’un comics de ce rang et n’invite absolument pas à poursuivre la lecture. Quant au scénario, c’est du grand n’importe quoi : une bombe qui rend fou et des pages et des pages d’affrontements interminables entre, d’un côté, Captain America, le Faucon et Hawkeye et, de l’autre, Cobra – cet adversaire au costume ridicule – et de nouveaux membres de l’Hydra tout aussi lamentables. Décevant.