California dreamin'
Une BD de Pénélope Bagieu chez Gallimard - 2015
09/2015 (17 septembre 2015) 264 pages 9782070657582 Autre format 255673
Ellen Cohen rêve de devenir chanteuse. Savoix est incroyable, sa personnalité aussi excentrique qu'attachante, son besoin d'amour inextinguible. A l'aube des années 1960, elle quitte Baltimore pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New-York.
Un très bon album pour les nostalgiques du pop des années 60. L'histoire de Cass est ici très bien racontée et ainsi Pénélope nous démontre sa capacité à raconter des histoires à les structurer pour nous entraîner dans ce monde tumultueux des sixties californien.
Le rythme, l'expressivité des dessins tout ici confère à captiver le lecteur.
Le seul souci pour être plus œcuménique tient au sujet qui ne concerne que ceux qui y sont sensibles et certainement rebuter les autres.
Mais si vous ne connaissaient pas les "mamas and the papas", commencez par écouter leur chanson éponyme de l'album. Vous vous rendrez compte que vous les connaissez!
Ma culture musicale est très ancrée à partir des années 80. Je ne connais pas trop bien ce qui est antérieur. Ainsi, j'ignorais qui était Cass Elliot ainsi que le groupe The mamas et the papas. C'est assez antérieur à mes années d'existence. Mais bon, c'est toujours bien d'élargir ses connaissances surtout avec un personnage aussi sympathique à qui on ne pouvait que lui espérer le succès.
En effet, nous avons une biographie assez vivante mais qui ne relate qu'une partie de la vie de cette future chanteuse qui va devenir l'égérie du flower power. Elle est morte d'ailleurs à 32 ans dans la chambre d'un hôtel où mourra plus tard au même âge le batteur de The Who. On dit que cette chambre d'hôtel est maudite ce qui a inspiré un film d'horreur pour la petite histoire.
Autant, je n'avais pas aimé le dessin de Pénélope Bagieu dans Star of the stars que j'ai lu tout récemment, autant je l'ai bien aimé en noir et blanc sans toute cette colorisation excessive. Malgré le nombre de pages, on est happé par la construction de cette biographie qui nous plonge dans les années 60 avec délice. En tout cas, un portrait fort réussi qui a d'ailleurs comblé une de mes lacunes.
J’ai beaucoup de sympathie pour Pénélope Bagieu et j’aurais vraiment aimé aimer son «California dreamin’» que la critique a salué... Mais non.
Ce n’est pas son nouveau style crayonné qui m’a dérangé; j’aime que les auteurs évoluent en général et je respecte leurs choix. D'ailleurs son trait est excellent.
C’est vraiment le personnage de Cass Eliott, sujet de cette biographie, qui m’a laissé complètement hermétique. La narration éclatée était pourtant bien vue mais je n’arrive pas à comprendre en quoi cette fille était prétendument géniale.
J’ai même regardé ses vidéos sur YouTube pour savoir ce qui m'avait échappé, mais rien… Oui, elle avait sûrement du talent et du charisme, mais plus de 250 pages pour nous convaincre qu’il s’agissait de la plus exceptionnelle chanteuse de sa génération me semblent un pari risqué. Je me suis hélas forcé pour aller au bout.
J’ai emprunté ce roman graphique pour son auteur. Je ne savais pas du tout que l’histoire relatait l’ascension du célèbre groupe The Mamas and The Papas que je connaissais très peu.
Au premier abord, le crayonné de Pénélope Bagieu m’a un peu déstabilisé. Mais en lisant ce livre, j’ai compris que le choix graphique de l’auteur correspond tout à fait à la personnalité exubérante de la chanteuse Mama Cass, personnage central de cette histoire.
Côté narration, le livre nous entraîne de l’enfance de la chanteuse aux débuts du groupe The Mamas and The Papas avant de connaître leurs heures de gloire. J’ai apprécié les multiples prises de parole de l’entourage de Cass qui composent le récit et nous apportent des regards différents sur cette artiste pleine d’énergie.
Par curiosité, après avoir refermé cette BD, je suis allée voir une photo du groupe et la ressemblance avec les protagonistes est frappante.
Une agréable plongée au cœur des années 60 où Pénélope Bagieu nous dresse le portrait d’une femme pétillante, drôle, à la voix exceptionnelle et permet au lecteur de découvrir un des groupes phares de cette époque avec un de leurs plus grands tubes California Dreamin’ que je vais m’empresser d’aller réécouter.