Le caïd
Plus dure sera la chute
Une BD de
Matthew Rosenberg
et
Torres, Ben
chez Panini Comics
(100% Marvel)
- 2018
Rosenberg, Matthew
(Scénario)
Torres, Ben
(Dessin)
Sepúlveda, Miguel
(Dessin)
Boyd, Jordan
(Couleurs)
Laming, Marc
(Storyboard)
Wong, Walden
(Encrage)
Ho, Don
(Encrage)
Torres, Ben
(Encrage)
Elleti
(Lettrage)
Sienkiewicz, Bill
(Couverture)
Catteau, A.
(Traduction)
02/2018 (14 février 2018) 100 pages 9782809468588 Format comics 323960
Wilson Fisk fait à la journaliste Sarah Dewey, une offre extrêmement généreuse pour écrire sa biographie. Mais si le Caïd se présente à Sarah comme un homme d'affaire désormais respectable, la vérité est toute autre. La jeune femme risque de plonger dans un univers dont on ne ressort pas indemne.
Après une première mini-série par Bruce Jones et Sean Phillips, publiée en 2003 et consacrée à l’ascension du Caïd, voici la seconde beaucoup plus intimiste. Point de super-héros ici, le scénario de Matthew Rosenberg (le scénariste de Civil War II: Kingpin, une autre mini-série dédiée au Caïd) traite de la rédemption – réelle ou feinte – de Wilson Fisk et de l’écriture de sa biographie (Kingpin 2017, #1-5).
Sa biographie, c’est justement l’élément déclencheur de l’intrigue et le moyen trouvé par Fisk pour tenter de se refaire une virginité auprès de ses concitoyens qui le connaissent surtout comme le parrain de la pègre. Ce dernier aspire en effet à être mieux considéré et à jouer, sous peu, un rôle plus important à New York. Il faut dire que cette mini-série – à l’instar des deux autres, inédites en VF, consacrées à Elektra ou Bullseye – est estampillée "Running With The Devil" et a surtout pour objectif de préparer tranquillement le lecteur au prochain gros évènement éditorial (à savoir le relaunch Marvel Legacy touchant Daredevil).
Mais, pour l’instant, il ne s’agit pour le Caïd que de manipuler et d’amener dans ses filets une journaliste dont la carrière, les finances et la vie familiale s’étiolent petit à petit. Une histoire sympathique et sans prétention, presque un face-à-face, sur fond de combat de boxe, entre deux personnages aux principes moraux radicalement opposés. On aurait cependant aimé que le changement d’idéaux ne s’opère pas que dans un seul sens. Et c’est là ma seule déception : gangster un jour, gangster toujours, le Caïd ne changera jamais...
L’histoire est illustrée par Ben Torres, un tout jeune artiste que l’on a déjà pu voir sur un récent Annual de Daredevil. Si le trait est fin et l’ambiance sombre bien retranscrite, l’aspect colossal du Caïd me parait surjoué. Enfin, pour une mini-série d’à peine cinq épisodes, il est regrettable qu’un second artiste ait dû prendre le relai.