Le caïd
Esprit Criminel
Une BD de
Bruce Jones
et
Sean Phillips
chez Panini Comics
(100% Marvel)
- 2016
Jones, Bruce
(Scénario)
Phillips, Sean
(Dessin)
Loughridge, Lee
(Couleurs)
Janson, Klaus
(Encrage)
Elleti
(Lettrage)
Ribic, Esad
(Couverture)
Duclos, Nicole
(Traduction)
06/2016 (08 juin 2016) 155 pages 9782809457605 Format comics 282865
Le roi n'a pas toujours eu une couronne sur sa tête. Remontez le temps, jusqu'aux tous débuts de la carrière de Wilson Fisk, lorsque celui qui allait devenir le Caïd n'était encore qu'un jeune délinquant.
Découvrir une partie des origines du "Kingpin", célèbre vilain dans l'univers Marvel, plus particulièrement chez Daredevil et Spider-Man . Sa plus grande arme : Son ambition . Celle-ci lui permettra de dirigée la pègre New-Yorkaise dans un premier temps . Malgrè un physique atypique, il n'a pas tout misé sur la force physique, loin de là . Cette dernière n'est même qu'un atout (de taille) parmis ses talents de persuasion et de manipulation . Un excellent joueur d'échec .
Ce marvel est écrit sous la forme d'un polar, dont le dessin de Sean Phillips à fait ses preuves dans le genre . La mise en scène des cases, les différents plans et champs de vision, les transitions entre plusieurs histoires parallèles... toute cette technique est maitrisée . Les dessins sont convenables comme à son habitude, il a sa patte graphique et à l'image d'un Tim Sale, il faut apprécier le style, ce n'est pas pour tout le monde . Bémol pour les vues éloignées, les arrière-plans (assez laids et vides) et les visages qui, les noms des protagonistes n'aidant pas, peuvent parfois se confondre . Une relecture attentive est nécessaire pour comprendre ce qu'il se passe, c'est dommage , d'autant plus dans ce genre roman noir où on a vite fait de perdre le fil de l'enquête .
Il faut également apprécier la tête de gland de Wilson Fisk . Le charisme d'une moule , ce qui dénote avec ses énormes capacités .
Le jeu de couleur est également bien pensé, austère, usant de sépia dans les moments stratégiques du Caïd et très coloré quand Spider-Man fait son apparition . Il ne faut pas oublier que même s'il s'agit d'un polar, c'est avant tout du marvel avec du Spider-Man tout public . Donc pas d'éffusion de sang (une ou deux scènes explicitent seulement, et encore elles sont ponctuées d'une large palette de couleurs vives, pour ne pas rendre le ton grave)
Et puis la couverture signée Esad Ribic , j'ai pas bien compris la posture de Spidey sur son crâne ... La couverture aurait gagné en simplicité sans cet ajout que je trouve inapproprié .
Conclusion :
Une belle surprise . Je n'attendais pas grand chose de ce comics, et finalement j'en sors satisfait . J'aurai apprécié des origines depuis son enfance, car sur ce tome ça reste limité à deux grosses affaires et quelques coups de bluff magistraux pour prendre la tête de la mafia, et viser la mairie par la suite .
Je n'ai pas l'habitude de noter les comics mais il faut reconnaitre que cette BD sort un peu du lot.
Loin du couple Wilson Fisk/Spider-Man on a droit ici à la genèse du chef de la pègre new-yorkaise. L'histoire se lit comme un polar et c'est cela l'originalité de l'oeuvre.
Le scénario est surprenant et les personnages secondaires réellement savoureux.
Les dessins restent perfectibles.
7/10.