Cadavre exquis
Une BD de Pénélope Bagieu chez Gallimard (Bayou) - 2010
04/2010 (16 avril 2010) 122 pages 9782070627189 Autre format 108267
Zoé a un boulot pas drôle : elle est hôtesse d'accueil dans les salons — de l’automobile ou du fromage — et doit faire bonne figure, debout toute la journée avec des chaussures qui font mal aux pieds. Le jour où elle rencontre Thomas Rocher, écrivain à succès, la vie semble enfin lui sourire. Mais pourquoi Thomas ne sort-il jamais de son grand appartement parisien ? L’amour peut-il vivre en huis clos ? Et quel est dans cette histoire le rôle d’Agathe, la belle, froide et machiavélique éditrice de l’écrivain ?
Le dessin est pétillant, l'esprit est féministe, l'histoire amusante. Il ne faut pas prendre cette bd trop au sérieux, il n'y a pas beaucoup de logique (l'écrivain qui se prépare à recevoir une journaliste alors que...) et les personnages sont assez cliché (la jolie hôtesse illettrée, le boyfriend beauf). A lire comme on mange un bonbon, avec plaisir et rapidité.
Il est vrai que le statut d’hôtesse d’accueil dans les salons automobiles n’est guère enviable car ce personnel est sujet à des actes immoraux et douteux de la part de visiteurs machos se croyant tout permis. Il faudrait sans doute interdire ce genre de pratique car on vend une automobile et pas une femme livrée en pâture.
C’est vrai que notre héroïne Zoé n’a pas de chance car elle se coltine encore un chômeur au crâne rasé qui ne se bouge pas. C’est vraiment la totale ! Elle finira cependant par trouver l’amour en la personne d’un écrivain égocentrique qui ne pense qu’à sa gloire et sa renommée. Maintenant, je ne crois pas qu’on puisse laisser la porte des toilettes ouverte chez une personne qu’on ne connait pas car cela ne se fait pas.
J’avoue également ne pas avoir bien compris le basculement de notre héroïne pourtant un peu cruche qui trouve un accord assez avantageux avec sa rivale pour donner une bonne leçon à son amoureux. La rivale en question était pourtant la personne ayant eu la fameuse idée pour faire grimper le total des ventes. Là encore, on nagera dans l’immoralité.
Bref, les hommes vont encore en prendre pour leur grade. On pourrait également en avoir marre de ces œuvres féministes mais non, moi j’en redemande tant il y a encore beaucoup de travail à réaliser.
Le graphisme est assez plaisant. La lecture fut agréable. C’est vrai qu’il y a toute une série de maladresses mais qu’on pardonnera s’agissant d’une première œuvre aboutie. Il y a du potentiel chez l’auteure qui peut mieux faire. D’ailleurs, j’avais adoré La Page blanche scénarisé par Boulet.
Ce petit album est une merveille ! Je n'étais pas fan du style graphique en le feuilletant au départ, mais on s'y habitue très vite. J'ai beaucoup aimé le personnage principal, auquel je me suis immédiatement attachée. Notre héroïne est pleine d'humour et ses petites galères improbables et surprenantes sont divertissantes.
Selon moi, il ne faut pas s'attendre à un traité féministe ou à une aventure extraordinaire quand on commence cette histoire, au risque d'être déçu. Si cette bande-dessinée était un film, ce serait une gentille petite comédie américaine à regarder entre copines, sans prise de tête.
Satire acide du petit monde littéraire parisien vu depuis un appartement calfeutré...
C’est sans prétention, rigolo, léger, en mode "girl power". Et l’histoire est plutôt bien construite.
Pénélope Bagieu joue volontairement sur les clichés pour mieux les retourner : l’ex écrivain vedette bouffi d’égo mais doué quand même ; la belle écervelée dont l’ingénuité cache autre chose qu’une cruche inculte ; l’éditrice vénale, surfaite et suffisante qui dissimule ainsi ses fêlures... Derrière les grosses ficelles se dévoilent moult petits détails assez justes.
Ça se lit vite mais ça se relit très bien.
Le dessin de Pénélope Bagieux ne me plaît pas vraiment, mais l'histoire est agréable à lire, même si on voit arriver la fin gros comme une maison. C'est léger et il y a de l'humour. Ce n'est certes pas la bédé du siècle, mais ça se lit facilement et avec amusement.
Le récit part bien avec un ton léger et humoristique mais se perd un peu dans le n'importe quoi sur la fin et la conclusion, dommage. Néanmoins ça se laisse lire facilement.
Pas vraiment emballée. J'imagine que je m'attendais à retrouver la Pénélope du blog. Je me suis un peu ennuyée.