Burning Fields
Une BD de
Moreci, Mike
et
Colin Lorimer
chez Ankama Éditions
(Label 619)
- 2016
Moreci, Mike
(Scénario)
Daniel, Tim
(Scénario)
Lorimer, Colin
(Dessin)
Lafuente, Joana
(Couleurs)
Viette, Benjamin
(Traduction)
11/2016 (04 novembre 2016) 176 pages 9791033500018 Format comics 291643
Dana Atkinson, une enquêtrice de l’armée renvoyée pour manquement à l’honneur, est rappelée au Moyen-Orient quand un groupe de techniciens américains spécialisés dans l’exploitation du pétrole disparaît dans des circonstances étranges. Suite à une série d’incidents sur le site de forage, Dana et l’enquêteur iraquien avec lequel elle doit collaborer font une découverte inimaginable : un mal mythique a été libéré, menaçant toute la région et la paix précaire qui y maintient l’équilibre.
Cela débute comme une enquête classique avant de basculer rapidement dans l’horreur puis le surnaturel et enfin le fantastique. Le tout dans le contexte complexe de l’Irak au sortir de la dernière guerre où s’enchevêtrent les intérêts des compagnies pétrolières, des sociétés militaires privées, des groupes terroristes et, bien sûr, des irakiens (Burning Fields 2015, #1-8).
Se déroulant durant l’immédiat après-guerre, l’ambiance du récit m’a tout de suite fait penser à Thumbprint (Ciaramella & Malhotra) ou à Sheriff of Babylon (King & Gerads). Dans le scénario de Michael Moreci et Tim Daniel, deux auteurs que je ne connaissais pas, une ex-militaire américaine revient en Irak, dans le privé cette fois-ci, pour enquêter sur une série de meurtres atroces aux allures de rituel satanique. Rien à voir évidemment avec les versets sataniques du Coran – l’histoire a beau se dérouler au Moyen-Orient, la religion est curieusement absente –, les protagonistes n’auront affaire qu’au satanisme mainstream que l’on rencontre un peu partout.
La mise en place est très prenante, les personnages sont un chouia caricaturaux mais leurs interactions fonctionnent et le contexte d’alors est bien décrit. Et le dessin de Colin Lorimer, que je ne connaissais pas davantage, m’a bien plu quoique sa colorisation me paraisse trop sombre. En revanche, j’ai été beaucoup moins emballé par la seconde moitié du comics : l’enquête vire au survival, les zombies font leur apparition et l’histoire perd à cette occasion toute forme d’intelligence. J’ai le sentiment que les auteurs avaient une idée de départ et n’ont su où l’amener autrement qu’en enchainant les scènes d’action. Dommage.
A la hauteur des meilleurs Hellblazers, beau dessin et scénario impitoyable et peaufiné qui dégoutera les fans de superslips...