Bug
2. Livre 2
Une BD de Bilal, Enki chez Casterman - 2019
04/2019 (17 avril 2019) 72 pages 9782203163614 Format comics 362623
Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire. Détenteur de l’ensemble de la mémoire humaine, convoité par tous, il n’a qu’un seul but : survivre pour sauver sa fille.
Après un retour sur terre mouvementé Kameron OBB, accompagné du docteur Junia PERTH essaie de retrouver sa fille Gemma enlevée par des mafieux vénitiens. Elle doit servir d’appât pour obtenir de Kameron OBB la récupération de données informatiques. Il retrouve sa fille en Corse et réussit à s’enfuir avec Gemma et Junia. Il est toujours autant convoité par les différents pays mais aussi un certain nombre de groupuscules (néo-marxistes, survivalistes, dénumérisés, …).
Dès lors le scénario stagne quelque peu et apparaît moins efficace que dans le livre 1, heureusement le dessin de BILAL permet ce temps mort dans le récit, il est toujours aussi magnifique (le bleu lui va si bien) et en phase avec la description de ce monde en perdition. Un constat perdure : le regret du format choisi, réducteur pour le dessin de BILAL.
L'histoire devient banale et pas à la hauteur des espérances du 1er tome et des dessins, on entre dans une série sans fin avec des histoires de pirates moins originales que la question du bug du départ.
Dommage comme souvent avec Bilal qui gagne d'être accompagné d'un vrai scénariste pour magnifier son génie artistique.
Très beau et vivement les autres tomes de l'histoire.
Le tome 1 était l'histoire du héros celui là est celui de son environnement.
Les dessins toujours très réussis mais aussi la mise en planches et la trame narrative.
J’avais chroniqué la très bonne surprise que représentait le premier tome de la nouvelle série SF de Bilal, qui m’avait réconcilié avec le grand illustrateur qui est cette année membre du jury du festival de Cannes… Le tome 1 nous laissait en compagnie de Junia Perth et Obb, à bord d’un aéronef à destination du rendez-vous pour récupérer la fille de ce dernier. Maintenant que le monde entier sait que le spationaute possède dans son crâne, une foule de services secrets, mafias et factions est à ses trousses. Son odyssée ne sera pas de tout repos malgré les pouvoirs gigantesques qu’il a acquis grâce à la cohabitation avec le parasite qui a élu domicile dans son corps…
Bug a le mérite de reprendre les thèmes chers à Bilal (et qui finiraient par devenir obsessionnels tant on les retrouve dans la quasi-totalité de son œuvre BD…) dans une trame scénaristique très classique bien que là-aussi très Bilalienne. J’avais laissé tomber ses BD après la grande déception qu’a été pour moi la quadrilogie du Monstre et je dois dire que nous retrouvons ici comme dans la trilogie Nikopol le même schéma de fuite chaotique d’un héros habité par un trésor improbable. Les héros de Bilal, portant toujours les mêmes visages, sont à la fois dépressifs (le mal de crâne de Nikopol ou de Nike Hatzfeld) et imprévisibles, avec une forte propension à être enlevés par des sectes et autres groupuscules. Résultat de recherche d'images pour "bug bilal"Ses récits sont emprunts d’une sorte de passivité qui transforme les voyages en succession d’enlèvement-fuite. On peut s’en lasser mais constater également que nombre d’auteurs reprennent leurs thèmes de façon plus ou moins originale, à commencer par le patriarche Jodorowsky. Personnellement je trouve que l’on perd un peu en originalité mais si Bug est plus classique, plus sage que le Monstre (notamment graphiquement) il est aussi beaucoup plus accessible et pourrait presque être vu comme une version grand public de sa dernière grande saga. Cela sans-doute car moins personnel, moins intime et plus en phase avec notre actualité. Bug est un pur récit d’anticipation et en cela la vision de Bilal, avec son humour décalé et sa vision toujours fraîche (j’adore ses versions du néo-marxisme, des mafieux corses et des supporters-terroristes de l’OM!) touche juste. Son personnage connecté donne une vision sérieuse et franco-belge de l’héroïne Valiant Livewire et il est amusant de comparer ce traitement très différent, comme quand on mets en miroir les films MCU et l’Incassable de Night Shyamalan! Ce second volume poursuit donc sur les mêmes bases que le premier, avance un peu mais sans que l’on s’attende à un coup de génie scénaristique. C’est bien sa vision du futur et l’ambiance graphique unique qui plaît chez Bilal. On ne peut pas contester l’élitisme/hermétisme de précédents albums et la simplicité du nouveau. Moi je préfère comprendre ce que je lis en rêvant, qui sait, à un retour à une collaboration plus sage avec un certain Pierre Christin…
Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/05/18/bd-en-vrac-9/
Ce deuxième tome reprend les ingrédients du premier, dans un climat de chaos mondial. L’ensemble est néanmoins plus cohérent et l’intrigue devient prenante, tandis que les dessins restent de qualité. Une série en progression, donc...
J'aime beaucoup les bds de Billal , dont celle-ci , mais l"opération marketing qui en a été faite ne me plais pas : la version petit format est une injure aux dessins de l'auteur et le grand format est trop cher . Donc je me contenterai de lire "BUG" en emprutant en mediathéque !
L'idée de base du Livre 1 est bonne mais là ça traine un peu. De plus, je trouve que le dessin de Bilal ne s'arrange guère. J'ai du mal à reconnaître les personnages d'une planche à l'autre. Surtout les personnages féminins. De plus, le lettrage est vraiment mauvais.
Il y a de nombreuses années de cela feu Patrick Jusseaume m'avait dit qu'il tenait Enki Bilal pour un dessinateur banal. J'avais été assez choqué par cette affirmation. On était dans les années 80, Bilal était au top de sa notoriété alors que Jusseaume en était encore à ses débuts dans "les chroniques de la maison Le Quéant". Aujourd'hui, je me rend compte qu'il avait un peu raison quand même. Ça n'empêche que je considère toujours Bilal comme un Maître de la BD. Néanmoins, je me demande s'il ne se laisse pas un peu aller à la facilité parfois.
Grosse déception pour moi. J'avais adoré le livre 1, avec le sentiment de retrouver le Bilal des origines.
Patatras, le livre 2 s'étire en longueur et je crains le pire pour la suite.
Excellent second tome !
Bilal nous embarque dans une course poursuite planétaire qui nous garde en haleine.
Le sujet de cette série est très intéressant et fait réfléchir sur notre futur.
Avec Bug Bilal nous offre une de ses meilleures prestation depuis de nombreuses années que ce soit sur le plan scénaristique ou graphique. Par contre l'édition grand format est vraiment à privilégiée.
Bilal continue à nous conter les conséquences planétaires de son big bug, et les réactions et problèmes de divers groupes de la société humaine. Le cynisme cher à l'auteur est là, mais aussi de l'humour, pas forcément toujours présent chez l'auteur. Si si si ! On est bien dans la dystopie : un monde sans numérique, presque sans informatique, quelles conséquences, quelles réactions, quels retours en arrière, quelles adaptations en urgence, quels dysfonctionnements, quels savoir-faire perdus à réinventer, quelle panique surtout ! Le scénario se développe sans trop trainer en longueur, rythmé par les informations planétaires, permettant à Bilal de développer quelques-uns de ses thèmes de prédilection.
Mais surtout... dessin magnifique. On a beaucoup jasé déjà sur le petit format retenu pour les albums et les raisons obscures de ce choix sans doute éditorial. Mais en dehors de ça, la peinture de Bilal est superbe, fini la sinistrose de la série précédente, dessins plus propres, couleurs plus vives, mise en page sobre et efficace... On n'est peut-être pas sur un chef d’œuvre de l'auteur, mais assurément sur un très bon Bilal. Attendons le tome 3 pour un avis définitif, en particulier sur le scénario.