Brocéliande - Forêt du petit peuple
7. Le Hêtre du voyageur
Une BD de
Nicolas Jarry
et
François Gomès
chez Soleil Productions
(Soleil Celtic : Contes de Bretagne)
- 2019
Jarry, Nicolas
(Scénario)
Gomès, François
(Dessin)
Jacquemoire, Élodie
(Couleurs)
Cordurié, Sylvain
(Lettrage)
Héban, Olivier
(Couverture)
02/2019 (20 février 2019) 52 pages 9782302073951 Grand format 359905
Yvon, un père absent, vient d'enterrer Lenaig, sa fille... Sur le chemin du retour il croise des esprits de la forêt qui lui proposent un moyen de la revoir. Ils lui donnent rendez-vous au hêtre du voyageur, le prochain soir de pleine lune. Yvon doit apporter une mèche de cheveu de la défunte et une miche de pain blanc. À compter de ce jour, il aura la possibilité un jour par an de se faire pardonner et d'apprendre à connaître sa fille.
Très belle série dans son ensemble avec en point d’orgue « Le jardin aux moines » et « Le hêtre du voyageur ».
Ce dernier tome commence par le long mea culpa (une douzaine de pages) d’un père qui enterre sa petite fille de six ans peu de temps après avoir enterré la mère. Une lourde culpabilité lui fait plier le corps et l’esprit, le met à nu, le désarme et l’écrase.
Quelles sont les possibilités d’un retour en arrière quand les personnes disparaissent ? Il va noyer sa peine dans les bois où sa plainte va attirer les esprits de la forêt. Un marché va alors lui être proposé : une mèche de cheveux et une grosse miche de pain blanc contre le retour de son enfant. Celui-ci va bien évidemment accepter cet étrange arrangement.
Ce que les esprits de la forêt lui ont caché, c’est qu’il ne retrouvera sa fille qu’une fois l'an à la date anniversaire de sa disparition. Chaque année, il va alors tenter de créer la journée idéale avec sa fille. Mais plus les années passent, plus il se morfond. Son mal être va alors le pousser à boire et tellement il noiera sa peine dans l'alcool qu’il en oubliera la date anniversaire.
C’est bien sûr dans la fin de cette histoire que la « morale » sera dévoilée. Alors pour la connaître n’hésitez pas à lire cet excellent dernier tome. La poésie du texte, des images et de la solitude d’un père va droit au cœur. Pouvons nous ou devons nous vivre avec des regrets…