Bouncer
5. La Proie des Louves
Une BD de
Alejandro Jodorowsky
et
François Boucq
chez Les Humanoïdes Associés
- 2006
Jodorowsky, Alejandro
(Scénario)
Boucq, François
(Dessin)
Gérard, Sébastien
(Couleurs)
Boucq, François
(Couleurs)
Smulkowski, Scarlett
(Lettrage)
Mettout, Éric
(Traduction)
11/2006 62 pages 2731618256 Grand format 59184
Barrio City : Fatty Van Bohlen, voleur et tueur, s'apprête à être pendu. Ses frères montent la population pour le sauver de la pendaison, en argumentant surtout du fait que le bourreau est une femme. Pour le Bouncer, cela annonce encore des ennuis, comme s'il n'en avait pas assez. L'indien, White Elk, continue sa justice : exterminer les six hommes qui ont massacré son peuple. Et aussi, il n'est autre que le père du Bouncer...
Cet épisode relate la fin d'un cycle, la vengeance de White Elk, le père de Bouncer. Tout est intense, les personnages haut en couleur, leur violence, les scènes d'action et de tuerie, les moments d'accalmie. Même l'amour est maltraité avant de renaitre comme un symbole à la fin de l'ouvrage. Les planches superbes illustrent ce mouvement incessant et barbare comme un ballet survolté ou s'entrechoquent les destinées. On ne sort pas indemne d'un tel univers... Bravo !
Outrance et hyperbole sont les caractéristiques de cette série morbide et sanglante. Jodorowsky lui fait cotoyer constamment le pire et le meilleur.
L'histoire de ce volume qui clôt la saga entamée dans le tome 3 n'est pas pire qu'un western italien de série B mais pas meilleur non plus.
Le bouncer va donc massacrer quasiment à lui tout seul près de 30 pistoleros, quant à la confession de "lord diablo" elle est digne des plus éculés roman-feuilletons du 19ème siècle.
Néanmoins la sauce se laisse déguster même si on peut la trouver assez peu légère. Le talent de Boucq doit y être pour quelque chose.
Fin d'un cycle j'éspère, car comment faire sans bouncer maintenant, en effet aprés avoir renouvelé le genre BD Western, Jodorowsky ne doit pas nous abandonner en chemin et arreter cette magnifique série, servi il est vrai par un Boucq au meilleur de sa forme, de plus ne pas se cantonner aux sacro saintes 48 pages est un régal.
A lire, relire et plus .....