Bouncer
3. La Justice des Serpents
Une BD de
Alejandro Jodorowsky
et
François Boucq
chez Les Humanoïdes Associés
- 2003
Jodorowsky, Alejandro
(Scénario)
Boucq, François
(Dessin)
Fructus, Nicolas
(Couleurs)
Smulkowski, Scarlett
(Lettrage)
11/2003 56 pages 2731662646 Grand format 30405
Décès du bourreau de Barro-City, le Bouncer est désigné par tirage au sort comme le remplaçant. Le voilà à une bien mauvaise place, devenant un homme attendu pour accomplir au plus tôt les exécutions, mais repoussé car désigné comme sans cœur et sans âme. La chance semble enfin lui sourire lorsque, Noémie sa compagne, prostituée au passé bien sombre, l' accepte en mariage. Hélas la chance ne dure pas.. et le Bouncer se retrouve à nouveau confronté à une bien terrible situation.
Jusque-là je ne trouve pas cette série extraordinaire...Ce volume est plus une parodie de western qu'un vrai western! Pour un scénario de Jodo, je trouve la psychologie des personnages bien mince et plutôt caricaturale. Je ne suis en outre pas un grand fan du dessin de Boucq, bien qu'il se débrouille pas trop mal, il faut reconnaître. Je le préfère dans ses couvertures de San Antonio !
Boucq fait partie de ces (trop) nombreux dessinateurs qui ne savent pas correctement dessiner les serpents. Représenter une paire de crochets sur chaque machoire, voilà qui fait pas très réaliste...
Bouncer est une bonne série pour ados en quête d'hyper-violence, mais certainement pas pour lecteurs exigeant un scénario crédible...
Cette série est aussi noire que réussie. Bouncer est poursuivi par la fatalité. Le sort lui joue en effet un très mauvais tour en le désignant comme bourreau ce qui aura un effet sur le dénouement de l'épisode. L'intensité du récit est époustouflante et les planches traduisent à la perfection la violence qui anime les protagonistes. Un bémol néammoins, la cascade d'évènements dramatiques volontairement grossie pour les besoins de l'histoire, atténue la force de nos sentiments car légèrement caricaturale... Hormis cela, "la justice des serpents" : c'est mortel !
Dans la westernienne gomorrhe, un serpent corail envoie ad patres quelques méchants notables de la ville.
Mais de tout cela le bouncer se fout puisqu'il va se marier avec Noémie, la tenancière du saloon. Sauf qu'au dernier moment son amour d'enfance réapparaît et qu'elle part avec.
Il ne reste plus à l'ex-fiancé de se saouler et de reprendre en fin d'album son office de bourreau.
J'ai certes un peu simplifié; le thème est intéressant mais Jodo en fait un poil trop. Il reprend les recettes du père Corneille et cela fait un peu too much et passé de mode. C'est dommage car les personnages sont attachants et les dessins de Boucq sont remarquables.
Ce sont ces quelques scènes assez ridicules (la grandiloquence de certains passages de la lettre par exemple) qui affadissent la puissance primitive de l'histoire. A lire quand même !
On peut difficilement faire plus noir comme série et surtout ce tome 4 ! Le scénariste n'y va pas de main morte en faisant endurer les pires préjudices à ses personnages. Cette description d'un far west sauvage et dur ne manque pas d'originalité dans le ton. Les dessins de Boucq ont toujours beaucoup d'amplitude allant de pair au grand format des Humanides associés. Bref, c'est vraiment une très bonne série qui ne baisse pas en qualité.
Serie grandiose tout simplement, pour une fois que j'aime une serie de Jodo je ne l'aime pas qu'a moitié. Le dessin est parfait. C'est violent et sanglant, du pur western comme je l'aime.
Avec ce second cycle, les auteurs nous donnent une nouvelle occasion d’apprécier leur travail et leurs talents.
Le scénario, s’il n’est pas d’une grande originalité, nous propulse au cœur d’un Far-West sauvage et violent.
Le lecteur se rend compte que comme dans la nature, la loi du plus fort y prévaux. Ce n’est pas la petite ville de Barro-City qui démontrera le contraire. Les crapules, faux-jetons, traîtres et menteurs de tous poils semblent y avoir élus domiciles à moins que ce ne soit tout simplement des hommes bouleversés et traumatisés par plusieurs années de luttes fratricides.
Cela entraîne une sorte de méfiance généralisée sur l’ensemble de la population. Les trahisons y sont monnaies courantes que ce soit pour quelques dollars ou par amour.
Le dessin est toujours aussi splendide et permet au lecteur de se plonger dans ce West sauvage à la façon E. Moricone.
Les visages sont rudes et sec comme le pays et le climat. C’est dans cet environnement que se tissent les drames et les vengeances.
Une BD époustouflante mené, tambour battant, par le Bouncer, videur et nouveau bourreau de la ville, en quête d’une vie sereine et d’amour.