Bouncer
2. La Pitié des Bourreaux
Une BD de
Alejandro Jodorowsky
et
François Boucq
chez Les Humanoïdes Associés
- 2002
Jodorowsky, Alejandro
(Scénario)
Boucq, François
(Dessin)
Fructus, Nicolas
(Couleurs)
Smulkowski, Scarlett
(Lettrage)
Mettout, Éric
(Traduction)
05/2002 59 pages 2731661437 Grand format 15 à 20 euros 17193
Ralton et ses hommes continuent de semer la terreur dans la région, après la destruction du coffre d'une banque, ils s'en prennent à une diligence ou tout le monde est massacré sauf une passagère, la ravissante Déborah. Celle-ci sera sauvée du viol et de la mort par Ralton qui abattra même l'un de ses hommes pour la protéger. Elle sera relâchée et arrivera au village de Barro City ou elle prendra la direction de l'école de manière bien tumultueuse. Loin de là, Bouncer le manchot initie son neveu Seth au maniement des armes et a une longue éducation... Lire la suite
Ce tome 2 clôt magnifiquement l'épisode. Avec 59 planches très riches et toujours dans le même état d'esprit du Western Spaghetti, avec le rajout de l'institutrice. Grand Bravo pour la cornemuse, je trouve ça très original. Plus de présence des paysages, dessins toujours aussi étranges. Je ne peux pas me permettre de critique plus sévère parce que je ne sais pas dessiner, mais pour la sévérité, les belles femmes ne sont pas très belles, ce c'est pas du Manara non plus. Pour le reste voir mon commentaire pour le tome 1. Belle conclusion dans tous les cas. J'ai un peu peur pour les volumes suivants.
Un très bon diptyque nerveux à souhait...
Le scénario de Jodo est linéaire mais parfaitement maitrisé quant au dessin de Boucq du grand art...
Il me manque cependant "le" grand souffle épique des westerns d'autrefois...dans les tomes à venir j'espère. Ça reste du très très bon.
8/10
Comment un éditeur peut de nos jours autoriser la sortie d'une album au scénario aussi visiblement bâclé?
Comme le disait madlosa dans un message précédent, on sent que ce deuxième tome est survolé, histoire de boucler le cycle en deux volumes.
Énorme déception en ce qui me concerne surtout après un premier tome fort encourageant. D'un sujet passionnant Jodo a réussi une fois de plus (de trop?) à nous pondre un truc ni fait ni à faire. C'en devient presque un style propre finalement...
Un grand bof pour ce deuxième opus.
Certes les auteurs ont essayé de dépeindre un ouest américain différent du western habituel; mais c'est grossier, violent et finalement trop caricatural pour être crédible.
Les dessins sont moches.
Bref après avoir massacré la science fiction Jodorowsky fait dans lafarouest une nouvelle victime.
Affligeant.
4/10.
La vengeance de Seth que l'on attend impatiemment doit passer par un long apprentissage dans l'art de tuer. Cette approche un peu décalée par rapport à l'univers du Far-West apporte une touche d'originalité. Par contre, tout semble trop survolé, les personnages sont un peu sacrifiés afin que cette vengeance tiennent en un seul volume. C'est dommage car avec le volume précédent nous avions atteint une belle densité dramatique. Il n'en reste pas moins que l'association Jodorowski / Boucq est des plus passionnante car même moyenne, cette suite capte notre intérêt !
Jodorowsky n'aime pas faire simple, on le sait, aussi faut-il qu'il rajoute sa touche de zen par ci par là (si y'a pas zen, y'a pas d'plaisir !). Nous aurons donc droit à l'éducation du petit vengeur dans le cadre de l'harmonie avec la nature et imprescriptibilité de la vengeance. Sauf que c'est assez niais.
Passe encore que le bouncer ("videur" en anglais car le monsieur en question protège le bar d'un quasi infirme et d'une prostituée) vienne pile poile au moment ou son "maitre écossais" passe l'arme à gauche parce qu'il a lutté au couteau contre un grizzly.
Passe encore que le gamin devienne un vrai pistolero en moins d'un hiver, passe toujours qu'après toutes les âneries qu'on lui fait faire il ne se casse jamais la figure, mais qu'il arrive en ville et qu'en deux temps trois mouvements il tombe amoureux de la maitresse d'école dont il devient l'élève dépasse l'entendement.
D'autant que cet amour est partagé car il a dessoudé 3 méchants qui voulaient violer la donzelle ! Du coup on vire vite sur une version western du Cid, "qu'il est beau l'assassin de Papa !".
C'est quand un peu n'importe quoi ! Et quand je dis un peu ...
Sauf qu'il y a les dessins de Boucq qui n'ont sans jamais été aussi beau.
Quelle déception après le tome 1 : le cheminement scénaristique est baclé et les persos perdent la profondeur acquise dans le 1er tome :
- il est évident que la fille tombe raide dingue du gosse sitôt qu'il a tiré sur les agresseurs, passé du temps dans le comas et surtout évité toute conversation, c'est mathématique !
- l'écossait a attendu que son ancien élève vienne le voir pour mourir dans ses bras comme à Hollywood... l'apprentissage du gamin est très mal rendu...
J'en passe, on peut s'en passer d'ailleurs.
Sous de bien belles couvertures se cache un western très violent, agressif, malsain mais remarquablement mis en image par Boucq.
Les décors sont somptueux, les sales gueules présentes dans toutes les cases, les couleurs collent parfaitement avec le style.
Bref, très bon niveau pour les dessins.
Pour ce qui est du scénario, je le dis tout de suite, je ne suis pas un grand amateur de westerns... Loin de là...
Mais je dois bien reconnaître que sans être passionnant, l'histoire est accrocheuse même si le T2 ne vaut pas le T1.
Le début est plaisant, se lit bien, on entre dans l'histoire rapidement, mais le T2 vient un peu gâcher le plaisir du 1er volume. Ca sent le scénario baclé pour avoir fini à temps.
Un peu plus de développement dans l'intrigue, dans l'enchainement des séquences, dans la relation entre les acteurs aurait été les bienvenus... mais non... on reste sur sa faim.
Maintenant, pour ce qui est de l'ambiance "western", on est dedans à 200%. Ca saigne de partout, il y a des morts, des viols, des revolvers et des bars à toutes les pages. Bref, c'est malsain à souhait pour le genre.
Un truc dont je me serais bien passé, c'est la séquence "peace and love" après le peyotl. Rien ne vaut une Chimay mais bon... :) Disons que ça sort du cadre.
En conclusion:
Dessins excellents tout comme les couleurs, mais scénario pas assez creusé et bien trop réduit en 2 tomes.