Blueberry
3. L'aigle solitaire
Une BD de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud chez Dargaud - 1967
01/1967 46 pages Format normal 400 à 500 euros 638
Prépublication dans Pilote n° 261 au 285 du 22.10.1964 au 08.04.1965. Blueberry et Dick Stanton, le jeune homme qui a servi de prétexte dans le déclenchement de la guerre contre les Indiens, sont retrouvés inanimés par des soldats US vers la frontière mexicaine. Arrivé à Pecos, Blueberry parvient à convaincre le colonel Birdling de l’innocence des Apaches et souhaite rencontrer le général Crook qui dirige les opérations contre les Indiens pour lui dévoiler la vérité sur l’affaire du ranch Stanton. Pour assurer cette mission, Blueberry se voit confier... Lire la suite
Avec L'Aigle solitaire, l'art de Giraud gagne en maturité.
Des cavaliers remontent la piste du lieutenant et du jeune Stanton. Le garçon sauvé, Blueberry est chargé de mener un convoi à camp-Bowie. La mission est dangereuse, ils vont devoir traverser une zone contrôlée par les Apaches...
Pour la première fois de la série, Blueberry prend les commandes d'un détachement. Il doit faire face aux difficultés d'être à la barre et d'avoir des subordonnés inconstants. Ce nouveau rôle lui donne une nouvelle ampleur, d'autant plus qu'il fait face à un adversaire de grande qualité...
En effet, les personnages secondaires ont beaucoup de profondeur et enrichissent l’œuvre de Giraud et de Charlier. Dans ce volume, on découvre O' Reilly, dans le stéréotype du soiffard irlandais, ou encore le mystérieux Quanah-n'à-qu'un-oeil.
Pour le scénario, on se rapproche de la dichotomie classique : les méchants sont les guerriers Apaches et les gentils les tuniques bleues. Cependant, les choses sont plus complexes. Si les albums précédents nous ont appris que l'armée US est à l'origine de la guerre, Blueberry doit faire son boulot de soldat malgré tout.
Dans la même veine que les tomes précédents, Charlier nous offre un récit plein d'action et de rebondissements, non dénué d'humour. Le milieu de l'album prend l'allure d'une enquête, où Blueberry cherche à comprendre qui sabote ses plans...
Par contre, les graphismes de Giraud sont beaucoup plus aboutis que les deux premiers tomes. Les traits des visages sont plus réguliers, les chapeaux dessinés avec plus de précision... et les décors représentant l'Arizona sont splendides.
Blueberry a pris sa forme définitive : un grand costaud à l'allure désinvolte, souvent mal rasé et coiffé d'une tignasse brune. Il a un nez un peu cassé, une mâchoire carrée et des lèvres plutôt charnues. Le visage d'un gars "qui en a pris plein la gueule" (Moebius).
Surtout, L'Aigle solitaire nous offre des scènes d'anthologie, avec des batailles incroyables. Celles dans le canyon...
Épique.
Changement de décor pour Blueberry : le voici à Fort Quitman. Maintenant au courant de la vérité concernant le meurtre des Stanton, il va tout faire pour empêcher la guerre. Mais on lui confie vite une mission : mener un convoi de munitions jusqu'à Camp Bowie. Mais le convoi va être semé d'embûches car un traître se trouve dans leurs rangs. Avec ce troisième volume, la saga "Blueberry" touche déjà à l'excellence. Le récit est passionnant, riche en surprises, et l'arrivée d'Aigle Solitaire amène un vrai antagoniste pour notre héros. Ajoutez à tout ça un Giraud qui s'affirme enfin au niveau graphique, et vous obtenez un chef-d'oeuvre indispensable.
album cette fois entierement dessinè par gir colloriè par poppè, dont l histoire a le souffle de la grande aventure; l irlandais o reilly est une ebauche mal dègrossi mais totalement alcoolique de ce que sera mac clure dans l èpisode suivant
Très bon western. Blueberry va devoir escorter un convoi d’armement pour réapprovisionner les tuniques bleues qui en ont bien besoin. Malheureusement pour eux, un traitre est parmi eux. Très chouette, c’est une belle aventure truffée d’actions.
Une autre bonne surprise avec un scénario qui tient la route et des héros par toujours "clairs".
A lire ou a relire.
7/10.