Blueberry
24. Mister Blueberry
Une BD de Jean Giraud chez Dargaud - 1995
11/1995 46 pages 2205044605 Format normal 5 à 10 euros 811
Campbell, écrivain de Denver et son adjoint Billy débarquent à Tombstone pour retranscrire les exploits de Blueberry. Celui-ci, devenu riche passe son temps à jouer au poker pendant que les frères Earp tentent de faire respecter la loi troublée par les Mac Laury et les Stanton.
Wahou…
Giraud revient seul avec un nouveau cycle du lieutenant… ou plutôt de Mister Blueberry. Et quelle claque !
Graphiquement, c’est toujours aussi bon. On retrouve le style d’Arizona Love, où l’auteur révèle toute la richesse de son art : rigueur du trait et profusion des détails, propres à la série, mais avec plus d’épure et une fougue esthétique, expérimentée sous son pseudonyme Moebius.
Giraud fait donc du neuf avec du vieux : après tout, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures….
Et c’est bien le propos du livre : un ensemble de récits secondaires tourbillonnent autour d'un Blueberry âgé (il commence à avoir des cheveux blancs, comme son auteur…), posé le cul sur une chaise à faire des jeux de hasard.
Les thématiques sont toujours un peu les mêmes (en particulier le poker, les tireurs d’élite, l’ambiance de saloon, les Apaches, les outlaws…), tout comme les planches restent découpées en deux parties (A et B) dans leur largeur.
Comme ce fut le cas dans les précédents albums, certains personnages m'ont fait penser à des personnages réels ou fictifs : c’est Campbell, aussi boursouflé que Balzac, ou son secrétaire, au petit air de Little Némo mais adulte…
Dans les albums suivants ce seront aussi Bluch, Lucky Luke, Neige, Mac Donald's, Billy the Kid, Mickey, Harry Potter, le déjeuner de Monet et j'en passe... Des clins d’œil un peu lourdingues en réalité.
De fait, quoique Giraud a essayé de rester dans le cadre, le scénario contraste un peu avec ceux de Charlier auparavant. D'une dimension moebiusienne, il n'en demeure pas moins réussi.
J’ai été happé dès l’accroche, avec une mise en abîme où Campbell et son secrétaire venus de Boston, en bons pieds tendres, découvrent l’Ouest avec stupeur.
Le plus jeune, commençant à se faire des « films », son patron lui répond : « Billy, tu as trop lu d’histoires de cow boy »...
Et puis quelle tension, que ce soit autour des mises du poker, du bluff, des relations parfois tumultueuses entre les personnages… mais surtout de la ville toute entière, qui semble comme prise dans la folie d’un jeu dangereux.
Giraud profite aussi de ce cycle pour développer, en creux, certaines réflexions contemporaines sur les Western voir la littérature.
D’un côté, il recycle les mythes de l’Ouest (Earp, Géronimo…), de l’autre il cherche à démontrer certaines de ses incohérences (garçons de vaches).
De la même manière, il semble faire un parallèle, pas si vaniteux, entre Homère et le mythe de l’Ouest, entre le théâtre et Blueberry…
Une manière de dire toute sa fierté, celle d'avoir contribué à une série marquante pour plusieurs générations.
Car oui, cette BD est exceptionnelle. Encore aujourd'hui, elle me fait passer par toutes les émotions : la peur, le rire, la joie, la surprise…
Ce seul volume justifie à lui seul le grand prix d'Angoulême, obtenu par Giraud 14 ans auparavant déjà.
Ce volume est le premier de la série à ne pas avoir été scénarisé par Charlier, qui était décédé cinq ans plus tôt. C'est le dessinateur Jean Giraud qui s'occupera dorénavant des scénarios de la série, qui pour le coup change de nom, pour devenir "Mister Blueberry". Ce dernier se trouve maintenant dans la ville de Tombstone, où sa principale occupation est de dépenser sa nouvelle fortune au poker. Il ne quittera d'ailleurs la table de jeu qu'en fin de volume, ce qui permet de mettre en lumière les nouveaux personnages secondaires de la série, dont certains se trouvent être de vraies légendes de l'Ouest, comme Wyatt Earp ou encore Geronimo. Si le scénario de ce volume n'a en soi rien d'exceptionnel, il est largement compensé par la dernière planche, un coup de théâtre mémorable.
retour de plus cèlèbre ex militaire de la bd, un album de rodage pour redèmarrer la grande aventure, l album n est pas le meilleur mais il fallait ça aprèt cinq ans d arrèt blueberry devenue joueur de poker avec son pognon se trouve a tombstone peux de temp avant le trop fameux duel. gir n assume pas la couleur mais celle ci issue d une nouvelle technique reste correct; la nouvelle compagne de blueberry est elle aussi brune comme isabelle sacrè giraud
Le plus bel épisode de la série sans aucun doute.
Ici c'est l'ouest sauvage mais résumé dans un saloon et grâce à une galerie de personnages touchant parfois ridicules parfois stéréotypé mais tous profondément humains.
Clin d'oeil à Tombstone et à Wyatt Earp en plus.
Une fin d'album sublime et une couverture d'anthologie.
Que du bonheur.
9/10.
L'un des sommets de l'oeuvre de Jean Giraud! Une maîtrise exceptionnelle du dessin (certaines cases mériteraient d'être tirées en posters grand format). Des personnages vivants, suintants et tout simplement réalistes. Le dessinateur/scanériste a vieilli, son héros aussi, et la maturité venant tout devient plus calme et "réfléchi". Empreint de nostalgie d'un temps (la jeunesse?) qui s'efface, ce Mister Blueberry séduira les amateurs de graphismes d'exception et de subtilité psychologique. Pendant tout cet épisode, notre lieutenant favori ne fait que jouer au poker pendant que le destin de son monde se noue autour de lui. Et quand il se lève de table, ce n'est que pour se faire tirer dans le dos. Bref, une magnifique parabole de la vie d'un aventurier qui nous a fait rêver pendant cinq décennies. A déconseiller formellement aux adolescents boutonneux et aux fans de "boum-boum, bang-bang". A noter que la suite de ce cycle qui s'achève avec Dust est du même calibre et constitue un superbe point final pour cette série de référence.
Me voiçi donc à lire cet album que j'ai pu acheter en EO.
Me diriez vous pourquoi?, tous simplement car en se moment j'ai envie de découvrir des nouvelle séries meme si je ne les aient pas toujours apprécié par le passé.
Içi, l'histoire est sympatique, mais est assez longue, le dessin de Giraud est correct et moyen par moment.
Pour ma part c'est loin d'etre le meilleur western, mais je suis content de m'étre réconcilié avec la série.
Je viens de renouer avec mon vieux pote le lieutenant grâce à ce cycle dessiné par GIRAUD. Quel plaisir de retrouver le vrai Blkueberry dont j'ai lu et relu toutes les aventures depuis fort Navajo jusqu'à Arizona love.