Blueberry
14. L'homme qui valait 500 000 $
Une BD de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud chez Dargaud - 1973
07/1973 46 pages Format normal 50 à 75 euros 578
Prépublication dans Pilote n° 605 au 626 du 10.06.1971 au 04.11.1971. L’appât de l’or a attiré à Chihuahua une foule de personnages très dissemblables, aussi le plan qu’avait prévu Blueberry pour entrer dans l’ancienne mission fortifiée, Corvado, va être différent mais le résultat sera le même. Pendant ce temps, Red Neck, Mac Clure ainsi que des rebelles sudistes, commandé par Finlay, préparent un raid sur Corvado. Blueberry qui n’a pas perdu son temps en prison, à trouvé Trevor, le détenteur du secret de l’or des confédérés et malgré les trahisons,... Lire la suite
Une couverture peu évocatrice...
si ce n'est qu'on comprend qu'il y aura de l'action.
La gestation de cet album a été plus longue, pour un résultat plus convaincant, que le tome précédent.
Le scénario de Charlier, en particulier, est mieux ficelé, avec des dialogues plus incisifs. Il y a de nombreuses surprises et des retournements de situation à la pelle.
Giraud aux manettes, la mise en page tout comme la mise en couleur sont mieux maîtrisées. On retrouve cette mise en scène typique de Blueberry, capable de surpasser les western de cinéma.
En effet, l'album offre son lot de scènes fortes. Plusieurs d'entre elles sont restées gravées dans ma mémoire : les scènes de torture de Blueberry (notamment avec le bourreau chinois, assez stéréotypé), sa tentative d'évasion, le mariage forcé de Chihuahua Pearl avec Lopez (qui tranche avec la crasse ambiante), l'attaque du fort de Corvado avec un contingent d'anciens sudistes, un chariot explosif, des vaches en furie... et enfin la cachette de Trevor dans un aven.
Au final, un concentré de bravades, de fusillades, de cavalcades... en gros de la testostérone en vois-tu en voilà. Mais aussi une touche féminine avec Pearl...
...faisant ressortir un monde rude et violent, où les protagonistes rêvent de luxe et de volupté.
Un album qui succède au précédant et précède son succédant, L’homme qui valait n’est pas pour autant une aimable transition. Loin sans faute. Attaquer une forteresse, libérer un inconnu, et surtout, surtout, conquérir le cœur d'une garce. Les personnes ayant tenté la chose apprécieront la performance, tout ça en 48 pages (moins deux de garde, soyons précis).
J’imagine Charlier en transe, sourire sardonique aux lèvres, penché fiévreusement sur sa machine à écrire cherchant sournoisement comment sadiser son anti-héros. Fermant les yeux pour échapper à la fumée de sa cigarette et se glisser dans la peau de personnages antagonistes à souhait, comme le rappelle judicieusement le trombinoscope du résumé, et même dans celui du chariot explosif. La description de sa chute infernale atteint la perfection, saluée par Mc Clure comme il se doit.
Oui, mais. Une toux rebelle ? Un ruban de machine coincé ? Et voilà : d’où sort ce revolver avec lequel Blueberry braque son geôlier page 24 ? Hein ? Et comment Lindsay se libère-t-il comme par magie de ses entraves alors que la première balle n’a pas encore fait passer définitivement à son chinois de bourreau l’envie de recommencer ? Et cette couv de circonstance qui n’a rien à voir avec l’histoire…
Oui, mais bon. Faut dire qu’en cette belle année 73, Charlier publie ni plus ni moins que 7 histoires à suivre. De quoi se mélanger les pinceaux, ou plutôt les stylos en l’occurrence, surtout si l’on s’attaque à "20 milliards sous la terre" de la Patrouille des castors. Tant d’argent, décidément. (C’est décidé, au prochain avis je demande une augmentation)
Mais qu’est-ce à côté du jour ou vous êtes passé de Lucky Luke au borderline lieutenant ? C’était comme celui ou vous êtes passé de Boris Vian à Vernon Sullivan. Quelque chose qui ne s'oublie pas et n’a pas de prix, bien sûr
Blueberry, missionné par le gouvernement, tente de mettre la main sur le trésor des Confédérés. Mais les 500 000 $ font beaucoup d'envieux qui s'associent et se trahissent au fil de l'intrigue déroulée par Jean-Michel Charlier. Un album réussi superbement illustré par Jean Giraud.
Pour mener à bien sa mission, Blueberry va devoir délivrer Trevor, le seul soldat sudiste à savoir où se trouve le trésor des Confédérés. Seul problème, il est enfermé dans la prison de Corvado, qui semble imprenable. Un magnifique volume, incroyablement maîtrisé, qui voit un nombre assez élevé de protagonistes converger vers le même lieu. Action, suspense, révélations en pagaille, c'est tout simplement parfait, et l'on a qu'une envie : lire le prochain volume pour savoir comment va s'achever cette incroyable chasse au trésor.
gir reprend les rènes de la couleur après les deux prècedents colorier par tran lè . album de milieux de cycle et comme souvent, un peux moin bon mais attendont ballade pour un cerceuil
Excellent album qui vaut tant par la richesse de son scénario que par la galerie de ces personnages.
Les dessins semblent intemporels.
Un must.
9/10.