Bleu Lézard
1. Mortelles retrouvailles
Une BD de Benoît Roels chez Glénat (Bulle Noire) - 1998
10/1998 46 pages 2723426262 Format normal 1764
Bleu Lézard est le surnom donné à Lison, une jeune femme chirurgien absorbée par son travail. Le récit est mené sur plusieurs niveaux. Au départ, un couple perdu en mer recueille un naufragé au visage brûlé. L'homme porte une paire de menottes au poignet droit. Emergeant lentement de sa léthargie, cet étrange rescapé se met à parler de Lison, de leur jeunesse, et du lien très fort qui les unit. Ment-il ou dit-il la vérité ? Ce lézard tatoué à la cheville est-il un indice ? Conçu en deux volumes, ce premier cycle de Bleu Lézard captive le lecteur... Lire la suite
Cette histoire ne m'a pas totalement convaincue; cependant la lecture fut très agréable. Ce récit frôle plusieurs genres différents et c'est peut-être ce qui lui confère autant de richesses. Le dessin est tout à fait correct dans une ligne à la fois réaliste et impeccable. Le découpage soutient à merveille l'action des récits.
L'utilisation des flash-back est réalisée à bon escient. Il y a certes le personnage d'Ellen qui sert un peu de faire-valoir à cette histoire en tout cas pour les deux premiers tomes et qui ensuite subit les évènements plus qu'elle ne les apprivoise. Le titre n'aura pas grand sens à partir du 3ème tome où un nouveau cycle commence. Bleu lézard est en effet le surnom donné à l'un des personnages du premier diptyque.
Le scénario a cependant le mérite de captiver d'emblée le lecteur pour ne plus le lâcher. Il faut avouer que les péripéties peuvent souvent apparaître comme superficielles à cause de leur accumulation. A vouloir trop tirer sur la corde... Elle se rompt. Mais il reste toujours quelque chose à retirer. Cette série aurait pu être bien meilleure si elle ne se contentait pas d'une psychologie de façade, c'est certain.
[avis sur toute la sérieJ
'ai beaucoup de peine à situer cette série, thriller, polar, marine à voile ou alpinisme ? Les déboires d'Ellen l'infirmière peintre sont vraiment étranges; tour à tour témoin, victime ou complice elle traverse les pires épreuves comme si de rien n'était. Ironiquement je pense que c'est la présence de cette héroïne qui fait que la mayonnaise ne tient pas en place. Les intrigues en soit ne sont pas mauvaises et feraient sans doute de très bonnes enquêtes de l'inspecteur Machin. A la place d'un affable pandore on a droit à cette infirmière qui se retrouve "incrustée" dans le récit d'une façon un peu artificielle. Ellen est bien brave et joue bien son rôle mais ça sonne faux. Pris séparément chaque album est passable mais mis ensemble il y règne un manque d'homogénéité criant à cause du rôle ambigu d'Ellen dont la personnalité semble être remise à zéro entre chaque histoire.
Le dessin est passable, ce n'est pas le meilleur mais il y a aussi bien pire. Les scènes de montagnes sont très réussies. La construction est ambitieuse (flashback dans le flashback...) mais bien tenue et on suit bien le fil des histoires.
En tout six tomes certainement pas indispensables mais à qui on n'a pas grand chose à reprocher (ce ne sont pas des daubes mais il manque quelque chose). Série à emprunter à sa bibliothèque/médiathèque.
Bonne histoire avec de bon retour en arrière, laisse le gout d'aller lire la suite,
dessin correct, mais on s'habitue au style et ça passe bien!