Blake et Mortimer (Les Aventures de)
HS3. Le Dernier Pharaon
Une BD de
Thomas Gunzig
et
François Schuiten
chez Blake et Mortimer
- 2019
Gunzig, Thomas
(Scénario)
Schuiten, François
(Scénario)
Van Dormael, Jaco
(Scénario)
Schuiten, François
(Dessin)
Durieux, Laurent
(Couleurs)
Schuiten, François
(Préface)
05/2019 (29 mai 2019) 85 pages 9782870972809 Grand format 367398
« Par Horus, demeure ! » Le souvenir de la Grande Pyramide hante à nouveau Mortimer. Ses cauchemars commencent le jour où il étudie d'étranges radiations qui s'échappent du Palais de Justice de Bruxelles : un puissant champ magnétique provoque des aurores boréales, des pannes dans les circuits électroniques et d'épouvantables hallucinations chez ceux qui y sont exposés. La ville est aussitôt évacuée et enceinte d'un haut mur. Pour venir à bout du rayonnement, l'armée a conçu un plan qui met en péril l'avenir du monde. Pour Blake et Mortimer, malgré... Lire la suite
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Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
Tome 8 -
Tome 9 -
Tome 10 -
Tome 11 -
Tome 12 -
Tome 13 -
Tome 14 -
Tome 15 -
Tome 16 -
Tome 17 -
Tome 18 -
Tome 19 -
Tome 20 -
Tome 21 -
Tome 22 -
Tome 23 -
Tome 24 -
Tome 25 -
Tome 26 -
Tome 27 -
Tome 28 -
Tome 29 -
Tome 30 -
HS1 -
HS2 -
HS3 -
HS3 SupHC -
HS4 -
HS5 -
INT -
INT1 -
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INT4TT -
INT5 TL1 -
INT6 -
INT6a -
INT7 TT
J'ai (enfin) lu cet album HS de Blake et Mortimer puisque je ne l'avais pas acheté à sa sortie, n'étant pas spécialement fan du dessin de Schuiten, mais un récent séjour à Bruxelles et l'opportunité de l'acheter en occasion à un prix modique m'ont donné l'envie de franchir le pas. Qu'en dire après la lecture ? Déjà que le scénario est assez alambiqué et qu'il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois avec de fréquents retours en arrière pour tenter de comprendre l'enchaînement des événements. Ça part plutôt bien mais après la moitié de l'album, on s'y perd complètement tant c'est emberlificoté voire abracadantesque. Comme beaucoup, j'ai été choqué par ce duo Blake / Mortimer qui ne semble plus s'entendre, ce qui est parfaitement incongru, trahissant l'essence même des héros imaginés par Jacobs. Imagine-t-on Haddock et Tintin ne plus être amis ? A l'arrivée, j'ai refermé cet opus avec un sentiment mitigé. Ce n'est ni bon, ni franchement mauvais. Difficile pour moi de concevoir qu'on puisse mettre 5 étoiles (non désolé ce n'est pas un chef d'oeuvre de la BD) mais tout aussi choqué par le fait de n'en mettre aucune (ce n'est pas non plus une daube intersidérale) ! Ce Dernier Pharaon va rejoindre mes autres B&M dans ma bibliothèque mais pas certain qu'il en ressorte un jour pour être relu...
Après avoir vécu avec son ami Blake les aventures de la Grande pyramide, de nombreuses année après, Mortimer est appelé par un ami Henri qui se trouve être un archiviste du palis de Justice à Bruxelles. Il vient de tomber sur des hyéroglyphes laissés par l'architecte Poeleart, féru d'égyptologie, mais ce n'est pas pour cela que Henri a appelé Mortimer un passage a été trouvé par des ouvriers qui mènent aux anciens bureaux de l'architecte qui avaient été murés. Ce bureau laisse passer une énergie électromagnétique énorme. Henri à l'aide d'une masse perce un passage d'où jaillit une lumière intense. Henri disparaît dans la cavité trouvée, mais sous l'effet du rayonnement, la cavité s'effodre. Mortimer, sous le choc sort du palais alors qu'un rayonnement intense sort du palais tout entier immobilisant tous les véhicules. Bruxelles est évacué et mis en quarantaine. le service renseignement anglais dépêche Blake vers son ami hospitalisé, hanté par l'image d'Horus. Bruxelles est cerclé d'une muraille d'interdiction de circuler. Des volontaires veulent mettre en place une locomotive à vapeur, qui est insensible au magnétisme de par sa combustion charbon . Avec des explosifs il comptent faire sauter le palais pour éteindre le rayonnement. L'explosion a lieu, mais le pire est fait Le rayonnement se diffuse et paralyse tout sous un champ magnétique même jusqu'à Londres. Blake convie Mortimer, Londres se prépare à lancer des missiles pour écraser le rayonnement qui pourrait s'il se répend, faire exploser la planète. Blake a confiance qu'une solution douce peut être trouver. Il propose à Mortimer de retourner sur place pour désamorcer le système. Ses connaissances associées à sa ténacité sont la seule issue passive, car les militaires ont décidé d'agir. Mortimer est dropé et arrivé à hauteur de la Basilique de Koeleberg, se rend compte qu'il va falloir marcher jusqu'à la grand place. Les rues sont encombrées d'objets, avions voitures . Il est aidé par des jeunes qui vivent encore dans les ruines malgré l'interdiction. et qui ont avec leurs parents recréé une économie agricole intra urbaine. Il rencontre Lisa, émigrée égyptienne, qui suivant la tradition familiale est guide des rêves permet de canaliser et comprendre les peurs. Les rêves de Mortimer vont peut-être trouver un sens à travers elle. Pendant ce temps, à Londres Blake cherche à gagner du temps avant le lancement des missiles. Conscientiser les militaires aux danger, rien n'y fait. Il passe par la bande en rentrant en contact avec le responsable informatique du lancement de missiles afin de trouver à retarder le cataclysme. Mortimer entre dans ses rêves avec Lisa comme gardien, il monte l'escalier: sa protection une amulette et une formule magique "par Horus demeure" Malgré sa chute dans son rêve, il revient à lui en ne ressentant plus le sentiment de peur. Aussi il est prêt à repartir pour sa mission. Avec Luna et Lisa il remonte la Senne et croisent des animaux fabuleux créés par le rayonnement. Arrivés au palais des opposants à la réhabilitation de Bruxelles les arrêtent, blessent Lisa. Mortimer continue seul ; Il rentre dans le palais et passant par le chemin de sa première visite, tombe à la salle des plans sur de nouveau plans . Henri réapparaît, c'est lui qui a refait les plans et entraîne Mortimer vers sa découverte. Avec Henri il descend et découvre que le palais est bâtit sur une pyramide renversés qui est avec toutes les autres pyramides du monde mise en connection, le rayonnement émis vient du centre de la terre et conséquent à la brèche effectuée. Quelle civilisation avait mis au point cette interconnection qui permettait la stabilisation du magnétisme? Une confrérie dont faisait partie l'architecte Poelaert était gardienne du secret qu'il avait muré. Henri pris par la gloire de sa découverte, s'est mis gardien du lieu et interdit à Mortimer de désamorcer le système, sachant que la clé est dans la coupole. Dans la lutte avec Mortimer, Henri se noie dans les eaux souterraines. Reste à Mortimer de se dépêcher. le pigeon envoyé à Blake l'a averti qu'il était dans la pyramide, mais les missiles sont près à partir. Blake est arrêté à Londres et le décompte est amorcé. Mortimer, monte dans la coupole , ouvre la vanne, l'eau remonte et fait exploser la coupole. Avec l'eau, Henri est remonté il veut arrêter Mortimer, mais Lisa revenue sur place, l'arrête : Lisa est la petite fille du cheikAbdel razek, qui lui avait remis le dernier code avec la bague offerte. Tournant les mollettes du dernier rempart codé, une lumière jailli dans le ciel jusque dans l'atmosphère, le monde entier est magnétisé, tout s'arrête même les missiles envoyés qui tombent en mer; L'énergie, dissipée, le monde redevient comme avant. Mortimer va s'installer auprès de Lisa à Bruxelles
Voilà un album qui rend hommage à Jacobs sans vouloir le singer.
Johnny Fletcher a tout dit, rien à rajouter !
La méprise la plus dommageable des amateurs de Jacobs aura été de ne pas voir dans ce singulier album combien il est cent fois plus fidèle à l'esprit du maître que la plupart des imitateurs serviles qui s'évertuent à le singer avec plus ou moins de bonheur.
La force graphique de Jacobs réside dans son extraordinaire capacité à créer des images dont la puissance d'évocation frappe les imaginations. Il n'illustre pas, il invoque des icônes qui anéantissent toutes les autres images similaires produites jusque là. Une simple lampe de chevet posée sur un guéridon chez Jacobs produit un effet dramatique terriblement plus puissant et impérieux que la représentation d'un millier de dragons crachant du feu sur une cité médiévale chez beaucoup d'autres dessinateurs. Car le spectaculaire est une question de style et de sa maîtrise davantage que de pyrotechnie graphique. Quasiment chaque case de Jacobs imprime sa marque dans l'esprit du lecteur. Rares sont les dessinateurs qui en sont capables.
C'est bien ce qu'a compris Schuiten en s'attelant à son dernier pharaon: frapper l'imagination du lecteur à chaque case, qui se doit d'être un tout que l'on peut isoler des autres, avec son effet dramatique propre. Et la succession de ces cases émotionnellement indépendantes mais liées par la narration de façon viscérale produisent l'enchantement extraordinaire qu'à l'instar de Jacobs Schuiten propose à ses lecteurs. Sur cet aspect, il est simplement génial.
Là où la barre n'est sans doute pas au niveau attendu, c'est sur le plan scénaristique. Il manque l'envolée qui aurait fait de ce dernier pharaon un chef d'œuvre de la série.
Pour moi pourtant l'essentiel est là et c'est un bel adieu à la profession que l'auteur des cités obscures offre dans cet album d'une incroyable beauté graphique. A cet égard, il est bien évident que l'apport de Laurent Durieux pour la mise en couleur fait basculer l'œuvre dans le sublime. Rarement l'apport de la couleur aura été faites avec autant d'intelligence de l'univers du dessinateur. Là où la majorité des mises en couleur en bande dessinée s'apparentent à de la confection, Laurent Durieux quant à lui évolue dans le sur mesure. Un véritable travail d'orfèvre, une inoubliable réussite visuelle.
Cet album rompt avec les codes des B&M alors, bien sûr : on aime ou on n'aime pas!
Moi, j'ai bien aimé!! J'ai trouvé les dessins (totalement différents de la "ligne Blake et Mortimer, rappelons le) superbes.
Je ne mets que 3sur5 cependant car le scénario est déroutant et présente des faiblesses. Parfois je revenais en arrière pensant que j'avais raté des pages!
Toujours en rupture avec la ligne B&M, on découvre un Mortimer "humain", rempli de sentiments et un Blake étrangement très peu présent dans l'album.
La fin m'a laissé dubitatif. Dommage, cet album (Kolossal! 85pages!) aurait mérité une fin plus captivante.
Ce n'est pas l'album du siècle, mais je suis content de m'être fait forcer la main (je suis plutôt pour le classicisme et le conservatisme dans les séries!) par mon libraire pour acheter cette BD qui m'a, finalement, fait passer un agréable moment.
Et hop ! Une énième fable bobo écolo avec ses sempiternels grands axes idéologiques… Les Etats sont peuplés de pauvres victimes soumises à quelques sombres gouvernants méchants (technofreek et capitalistes comme il se doit) et, ce coup-ci, apeurés par une menace qui va détruire toute leur vilaine technologie qui n’en finit pas de salir la planète – les pôvres militaires sont bien entendu encore une fois inclus dans ce tas ! Pour résoudre le gros problème-du-rayon-vert-de-Bruxelles, ces méchants gouvernants n’ont pas d’autre idée que de faire sauter 3 missiles sur cette bonne ville qui voit son Palais de Justice devenir le centre d’un phénomène grotesque. Mais, des gentils qui refusent la modernité – Ah, le fameux « C’était mieux avant ! » – résistent en se cachant dans la ville devenue une zone interdite. Ils vivotent gentiment en cultivant leurs petits lopins de terre (je parie qu’ils sont tous vegans) et sont très heureux, enfin délivrés de la vilaine modernité. Ils se plaignent toutefois de ne plus avoir accès aux nouvelles et au chocolat. Ben tiens ! Je me demande aussi ce qu’ils font quand l’un des leurs attrape une crise d’appendicite où une rage de dent qui dégénère… Le zad-chaman local trouvera certainement la solution.
Ce qui est le plus horripilant, c’est l’abus de termes scientifiques qui fleurent bon l’incompétence en la matière. Alors qu’il est tellement facile de se documenter aujourd’hui, ce qu’Edgar P. Jacobs ne pouvait faire il y a 50 ans. Ha ! La réaction en chaaaiiiine qui va tout faire péter ! Ha, la cage de Faraday qui isole la Palais de Justice lequel rayonne un truc comme le rayon du mystère emprunté à Jo, Zette et Jocko. L’ignorance émotionnelle collective va encore s’en trouver ragaillardie.
Et pour finir, Schuiten envoie la 12 poussant une tonne de TNT se faire sauter dans la cave du Palais de Justice. En empruntant une dérivation inconnue de la jonction Nord-Midi, je présume…
Bref… 2/10 ... ou 1/5
Pyramide de Khéops.
Deux hommes sortent d'un sommeil qui leur a visiblement causé une solide migraine. Ils sont dans une pièce obscure éclairée par une maigre bougie. Comment diable sont-ils arrivés là ?
Bruxelles, des années plus tard ;
C'est un Mortimer vieilli (normal, les années ont passé, et depuis quelques temps les héros de BD se mettent à vieillir, tels des gens ordinaires) qui se rend au Palais de Justice de Bruxelles pour répondre à l'invitation d'Henri qui a fait des découvertes vraiment incroyables…
Critique :
Quelque chose me dit que je vais encore me faire des amis ! Tant pis ! Je plonge dans le Vortex ! Je suis déçu par cette aventure très caricaturale de Blake et Mortimer. de l'Edgar P. Jacobs à la sauce Schuiten cela donne un enfant bâtard issu des Cités obscures. le style graphique est du pur Schuiten que j'apprécie dans les mondes qu'il a créés, mais cette intrusion graphique dans l'univers de Jacobs est une hérésie. Qu'Anubis me pardonne, mais les personnages dessinés par le talentueux Schuiten me donnent la nausée car ils sont à des années lumières du style de Jacobs. Je me répète, mais le trait de Schuiten dans les Cités obscures me convient, mais pas ici où la rupture avec les Blake et Mortimer originaux est colossale. Quant à la mise en couleurs de Laurent Durieux, tant vantée par certains critiques, elle me déplaît souverainement. Les couleurs sont ternes et moches. Seul point positif : les bâtiments bruxellois symboliques que j'ai retrouvés avec plaisir.
Tant qu'à faire, je vais poursuivre la plongée en Enfer avec quelques commentaires quant au scénario, histoire, après Schuiten de bien me mettre à dos les scénaristes, Jaco van Dormal qui fait d'excellents films et Thomas Gunzig dont j'ai adoré son dernier roman « Feel Good ». Jacobs a su créer des histoires fantastiques avec un côté SF, mais ce n'est pas donné à tout le monde de l'imiter ou de vouloir faire mieux en ajoutant des couches et des couches d'invraisemblances. Que Mortimer devenu vieux se montre encore un excellent nageur n'en est pas la moindre. Faire de l'architecte Poelaert, l'homme qui a fait se dresser le gigantesque Palais de Justice de Bruxelles, le dernier initié dépositaire d'un héritage remontant à la plus haute Antiquité, soit ! Liberté romanesque ! Mais le coup des Égyptiens apprenant aux Mayas à construire des pyramides, cela ressemble trop aux théories fumeuses qui sévissent sur Internet. Enfin, ne nous plaignons pas, pour une fois que ce n'est pas un coup des extra-terrestres !
A trop vouloir faire de l'art, on peut défigurer une création originale.
Bref ! S'il devait y avoir une suite, je passerai mon tour sans demander mon reste…
Je l'avoue, j'y allais franchement à reculons mais au final j'ai bien aimé. Le dessin de Schuiten (que je n'aime habituellement pas) est remarquable de précision et de réalisme, bien qu'il soit (naturellement) à des années-lumières de la fameuse "ligne claire" qui caractérise la série. Quant au scénario, je l'ai trouvé très respectueux de l'oeuvre originelle, bien dans l'esprit de ceux que Jacobs imaginait. On retrouve un cadre d'action et des décors bien réels, du mystère, du suspense, de la technologie scientifique, une bonne part de fantastique et un brin d'ésotérisme, comme dans les meilleurs albums de la série. Enfin, j'ai trouvé original que cette histoire se situe dans les années 80 et d'avoir ainsi à faire à des héros vieillissants.
Cet album - très éloigné en style des albums classiques de la série - doit être vu comme un "B&M vu par ...", sur le même modèle que les "Spirou", "Lucky Luke" ou "Valérian vu par ..." qui ont fleuri ces dernières années. A ce titre, c'est une franche réussite.
Un énorme flop ! Le scénario est relativement bon mais que dire du dessin? C'est archi-mauvais. J'espère personnellement et vivement que cette "suite" sera ressortie avec le dessin "en ligne claire" de Jacobs, du moins par ceux qui n'ont pas mal réussi la suite des aventures des deux héros que nous aimons Personnellement, si ce tome est revu et corrigé avec un dessin plus digne du créateur de cette BD formidable et unique, je me jetterais dessus dès sa sortie. Messieurs les dessinateurs, à vous! Quant à critiquer Bruxelles pour certains lecteurs, combien de fois les aventures se sont-elles passées en FRANCE? Pas mal n'est-ce pas? J'ai mis 1 pour le pauvre scénario et zéro pour le mauvais dessin. On ne peut pas massacrer cette œuvre, ce n'est pas un Astérix, que diable. (Bon chez ces derniers ce sont les scenarii qui sont exécrables..).
Je ne parlerais pas de déception concernant cette aventure Hors-série de Blake&Mortimer; car je n’en attendais pas grand chose et ne l’ai lue qu’en raison du battage médiatique fait autour de sa sortie, avec notamment trois éditions (classique, à l’italienne et grand format), une exposition et une importante couverture presse. Comme souvent la justification d’un album à part est difficile à trouver hormis la seule envie des auteurs. Et contrairement à Valérian dont les hors-série sont aussi originaux que truculents, ce Dernier Pharaon n’est ni un Blake et Mortimer ni un Schuiten. Trop de décalages pour un album qui se veut hommage et bourré de références. Si l’on devine l’esprit derrière certaines séquences, le dessin de Schuiten est trop éloigné, trop statique et contemplatif pour nous faire admirer autre chose que cette fascinante Bruxelle post-apocalyptique. On a malheureusement la désagréable impression d’un entre-soi belge qui fait de la capitale belge le centre du monde en nous balançant en quelques cases le plus grand plan jamais sorti d’un album de B&M… L’envie de dessiner la palais de justice de Bruxelles ne suffit pas à faire un album et tant l’époque adoptée (trop moderne) que l’esprit écologiste dénotent trop. Alors l’album se laisse lire et est plutôt joli. Mais un mauvais projet bien réalisé reste toujours un mauvais projet.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/10/02/bd-et-vrac-12/
Arrivé à la moitié de l'album, je me gratte la tête pour essayer de comprendre. Et je me dis : '' bon sang, mais c'est bien sûr !! '' Va voir les critiques sur Bdgest !! Et du coup, je vois que je ne suis pas tout seul. Schuitten de la fièvre d'Urbicande, de La Tour, de Zara, j'adore.
Un Blake et Mortimer de Schuiten, ça doit valoir son poids en cacahuètes.
Mais les cacahuètes, c'est de l'Ogm, en plus trop cuites et trop salées. Qu'est ce que Blake et Mortimer sont allés foutre dans cette galère ?. C'est beau comme '' Revoir Paris'' et c'est aussi chiant.
Certes, l'album n'entre pas dans la série classique de Blake et Mortimer. Pour preuve, il n'est pas numéroté. Une sorte de one-shot pour faire plaisir à un dessinateur. Malheureusement, quel échec. Le scénario est mal ficelé. Mortimer et Blake ne s'entendent plus, on ne sait pour quelle raison d'ailleurs. Si l'on veut faire un one-shot qui s'éloigne de la série, pourquoi pas .... mais pas au point d'en dénaturer la psychologie même des personnages ce qui mène le lecteur à ne plus s'y retrouver
Le côté écolo-futuro-alarmiste est ennuyeux.
Mon seul attrait pour cette BD : comme juriste j'ai fort apprécié les dessins du palais de justice. Pour ca, c'est remarquable.
Un graphisme qui change, c'est un risque, cela éloigne du confort dans lequel les précédents repreneurs nous avaient laissé. Cela peut plaire ou non, même si je me case du côté des 'ou non'.
Mais surtout le scénario est plat et linéaire. Je ne sais même pas quoi dire, si ce n'est ma déception.
Fan de la serie etvdu dessinateur, je me suis jete dessus a la sortie. Graphiquement, ca reste tres bon. Le gros point noir est le scenario. Quand on revendique l’heritage de la grande pyramide, un des meilleurs albums, on s’attache a une coherence avec le premier opus. Rien de cela ici. Le scenario s’eloigne tres vite de son heritage, et part dans tous les sens, perdant rapidement le lecteur qui se demande ce qu’il fait la, et, plus grave, ce que blake et mortimer font la. Seuls les dessins sauvent un peu l’ensemble mais c’est insuffisant. A fuir malheureusement, les fans de blake et mortimer n’y retrouveront pas leur univers, loin de la.
On peut aimer (ou pas) la série Blake et Mortimer. On peut aimer (ou pas) le dessin de Schuiten. Le fait que Schuiten ait interprété cette série avec sa patte de dessinateur me semble tout fait respectable. Mais lorsqu'un auteur aussi prestigieux se lance dans cette série, le moins que l'on puisse en attendre est un scénario.
Je ne suis pas déçu par cet album, je suis consterné.
PS : il m'arrive souvent de lire des BD que j'apprécie un peu, moyennement voire pas du tout. Tous les gouts étant dans la nature, je m'abstiens en général de commenter celles qui ne m'ont pas plus. Cet album de Blake et Mortimer sera ma seule exception.
Un Blake et Mortimer sans "ligne claire" c'est comme une Ferrari Jaune, une hérésie.
Ceci dit les dessins sont magnifiques et l'histoire pas trop mal, mais voilà...une Ferrari c'est rouge :-)
Enfin un album fidèle à l'esprit de Jacob! Fantastique et modernité se mêlant dans un scénario orginal. Le dessin de schuiten quoique éloigné de celui de Jacob est magnifique.
Une lecture vivifiante pour ceux qui n'en peuvent plus des B&M confit dans le formol de la série classique... Je ne parle évidemment pas des albums de Jacob lui-même mais de ses pâles continuateurs qui à force de ne pas comprendre l'œuvre original ont fait de B&M un pastiche figé dans des années cinquantes dont ils étaient déjà sortis depuis bien longtemps sous la plume du maître. Jacob ayant toujours pris soin de raconter des histoires modernes se passant à son époque. Nul doute que si il était vivant aujourd'hui, ses histoires se passerait en 2019 ...
Enfin un album digne du maître dans cette série! Des dessins somptueux avec des décors à couper le souffle, surtout dans l"édition demi-planches et que dire du scénario, tout y est, du fantastique, un climat et une ambiance enfin dignes de Jacobs, rien à voir avec les travaix de commande proposés par les moines copistes de ces dernières années.
J'espère que l'éditeur renouvelera ce genre d'expérience avec d'autres auteurs fans eux aussi de Jacobs pour nous offrir d'autres pépites tellement éloignées des miévreries proposées habituellement par le médiocre Y.Sente et ses acolytes.
Je ne suis pas un inconditionnel de B&M, ni de Schuiten. J'ai quelques albums disparates. J'apprécie chacun pour ce qu'ils sont.
Ici la barre était mise très haut, ne fut-ce que par le casting...
C'est un hors série, HORS SERIE !, donc je trouve toutes les critiques disant que ce n'est pas un vrai B&M, triviales et à côté de la plaque.
A final, c'est un bel opus, un remarquable travail de Schuiten... qui a, me semble-t-il forcé plus que d'habitude sur les hachures. Sur certains visages, c'est exagéré, du moins dans cette version colorisée. Ca m'a aussi rappelé pouquoi je ne suis pas plus amateur que ça de Schuiten : j'aime ses mondes imaginaires, grandioses, étranges, mais je bute sur l'inexpressivité de ses personnages, par ailleurs parfaits morphologiquement. Schuiten dessine des statues, en fait :)
Venons-en au scénario. Les ingrédients sont parfaits, dignes d'un B&M historique. Mais le noeud de l'intrigue, ce soi-disant ultime mécanisme, c'est n'importe quoi ! Les Egyptiens auraient donc conçu un rayonnement d'auto-défense qui paralyse tous les systèmes électr(on)iques ? Mais quelle anticipation de futur ! (Et heureusement qu'il ne se déchenche pas pendant les deux millénaires précédents, car il serait tombé fort à plat, ce truc) Cette arme serait capable de détruire la terre, si pas l'univers, mais à la fin elle est déclenchée exprès et ça fait juste un tout petit "flop" ? Et la cerise sur le gâteau, Mortimer serait le dernier pharaon "à l'insu de son plein gré" :) ?
Tou ça, c'est dans la logique du "Plus c'est gros, mieux c'est" ... jusqu'à un certain point où c'est trop gros.
En conclusion, c'est plus un album de Schuiten qu'un Blake et Mortimer. Le format, le dessin, le nombre de pages, les couleurs en font un objet exceptionnel malgré tout, dont la lecture est plaisante.
Je ne m'attendais pas a apprécier cet album autant mais il est vraiment magnifique. A lire absolument !
Quel dommage...
De si beaux dessins, pour une histoire aussi mauvaise...
Les dessins sont beaux, surtout les décors (un peu moins les personnages, dont les visages sont changeants, ou les véhicules, franchement ratés).
Mais la lecture de l'histoire est hélas d'un autre acabit, et surprend par ses incohérences. Pour ne pas assommer en détails, je ne vais pas en établir la liste.
Mais le plus choquant, c'est la trahison, par le trio d'auteurs, des caractères des personnages principaux. La belle amitié n'existe plus (n'a jamais existé ?), et on n'a absolument pas l'impression de lire un "Blake et Mortimer", mais plutôt un "cités obscures".
Bref, de s'être fait couillonner.
J'espère qu'il n'y aura pas d'autres albums hors-série comme celui-là. En tout cas, on ne m'y reprendra plus.
Très esthétique et proche de l'univers des Cités Obscures. Une vision intéressante coté crayon. Il aurait été considéré comme faisant partie de la série classique, que ça ne m'aurait pas dérangé. Beau travail.
Les lecteurs détestant cet album sont souvent les nostalgiques qui préfèrent se plonger dans la série "normale", celle qui reprend poliment le cahier des charges et qui se complaît un peu dans l'hommage figé. Ceux qui ne goûtent guère à ces Blake et Mortimer sentant la naphtaline apprécieront sans doute cet album-ci. Il est un VRAI hommage car l'histoire aurait très bien pu être écrite par Jacobs dans les années 70 ou 80. Est-ce iconoclaste d'y avoir adjoint une dose de "Cités Obscures" ? Certainement pas ! Coup de poker... 100% réussi.
Schuiten se fait plaisir et insère Blake et Mortimer dans un nouvel album des Cités Obscures :-)
Personnellement j'adore l'univers de Schuiten et Peeters, donc j'aime l'album.
Evidemment, pour un fan absolu des héros de Jacobs cela peut être mal vécu: Schuiten et ses co-auteurs prennent une sacré distance avec les codes habituels de la série, et on est moins plongé dans une intrigue de polar-fantastique à la Jacobs que dans le Brüsel des Cités Obscures, c'est vrai.
Tous les thèmes chers à Schuiten sont présents! Un pseudo Réseau d'Urbicande enserre le Palais de justice, les forces mystérieuses de la nature (ici l'eau) envahissent la cité et la paralysent, le héros est diminué, il fait des rêves qui sont autant de signes incompréhensibles, il se perd dans un dédale, la femme est un guide et une initiatrice, on passe d'un monde à l'autre par une brèche ou un tableau, etc...
Mortimer a pénétré dans les Cités Obscures; si on accepte l'album comme un hommage très personnel et un clin d'oeil, comme un one-shot hors de la chronologie des aventures de nos deux héros, pas de réel problème à mon sens...
Sinon, et je le conçois, c'est un traumatisme.
Cet album va-t-il rester dans l'histoire parce-qu'il a créé le scandale?
Une interview de Schuiten sur cet album ici: https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/schuiten-le-dernier-pharaon-de-la-bd
C'est ça un scénario signé Van Dormael, Gunzig, Schuiten??
Je viens de lire cet album eh bien, on est content quand c'est fini. Ce récit ne m'a déclenché aucune émotion. Il y a un Mortimer, un Blake mais cela auraient pu être Pierre, Paul, Jacques que ça aurait été pareil. Même pas un petit "By jove" de derrière les fagots.
Je ne trouve rien à redire en ce qui concerne les dessins très appliqués quoique un peu figés dans les expressions et je me fous complètement que les héros ont vieillis. C'est surtout le scénario qui pose un problème. Ca démarre bien, c'est intrigant, fluide, les décors d'un Bruxelles à l'abandon plutôt bien fichu mais plus on avance, plus ça devient imbitable.
Sérieusement, quelqu'un a compris quelque chose à cette intrigue ? J'ai pourtant lu consciencieusement mais vers la page 64/65 , je ne comprends rien à ce qui est raconté, trop ésotérique, trop brouillon.
Ca parle d' Energie cosmo telluriques ? Heu.....
Une Pyramide à l'envers, des hiéroglyphes dans le palais de justice ? Ah bon, qu'est-ce ça fait là?
Ca parle aussi de manière confuse de confrérie, d'un Ultime mécanisme, d'un coffre-fort avec un code secret ?
Il y a Mortimer qui serait le dernier pharaon ? Mais je n'ai pas compris de qui, de quoi ...
On oubliera pas de mentionner le parallèle avec l'album de Jacobs "le mystère de la grande pyramide" raconté à la va-vite en quelques cases et qui arrive comme un cheveu sur la soupe.
Et puis, arrive la fin réglée en deux coups de cuillère à pot qui ne provoque aucun effet. On ferme l'album avec le sentiment de ne rien retenir grand chose. Décevant.
Voici mon premier avis sur ce site pour réagir aux commentaires en partie haineux sur cette bd qui ne mérite pas tant de dédain. De tous les avis, celui de yannzeman s’accorde le plus avec ce que j’en pense. L’avis est tempéré et respecte les auteurs mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit du plus mauvais des Blake et Mortimer puisque que pour moi « L’Onde Septimus » tient la corde. Les dessins sont superbes mais l’histoire ronronne un peu. Ce style de préchi-précha déployé tout au long des pages est bien de notre époque et il ne faut donc pas s’étonner.
Au début j'étais plutôt enthousiaste... mais j'ai déchanté très rapidement. Cet album est une TRAHISON totale de la série originale et de son esprit. Le dessin crayonné des personnages est mal fichu et à la limite bâclé (Schuiten devrait se contenter de dessiner des buildings). Le scénario est incohérent et finalement Mortimer s'acharne à réaliser ce qui'il voulait empêcher. Ajoutons à cela des dialogues bidons et moralisateurs, une volée de stéréotypes et de clichés anarcho-bio-écolo-bobo-bien-pensants et politiquement corrects. La fin est simpliste et lamentable (style "Escape from L.A." : "il a éteint la Terre"). Pour la trotinette électrique, c'est râpé ! Je préfère m'arrêter là, la médiocrité ne mérite pas plus.
Je crois que c’est la 1° fois que je vois sur ce site une BD aussi clivante. Elle reflète la sempiternelle querelle des Anciens et des Modernes... Mais ces polémiques me semblent absurdes. C’est d’abord un album d’une qualité graphique incontestable. On peut ne pas aimer le style de Schuiten, certes, mais lui attribuer la note zéro est parfaitement ridicule.
Vous aurez peut-être deviné que je ne suis pas un fan historique de "Blake et Mortimer", ni le gardien d’une prétendue chapelle. Je suis juste un grand fan de BD en général, que je considère comme une forme d’art. A ce titre, j’admire les auteurs dans leurs diversités, pour leur inventivité et la somme incroyable de travail qu’ils sont capables de fournir pour concevoir un album. Et cet album est bel et bien une œuvre d’art. Mystique, délirante, intemporelle, et… imparfaite, oui, c’est vrai. Mais elle restera à jamais une œuvre respectable, dessinée par un auteur majeur, d’après un autre auteur majeur.
"Le dernier pharaon" ne reprend aucun code de la série-mère ? Tant mieux, c’est l’occasion de la voir avec de meilleurs yeux et de comprendre la richesse de son univers et l’influence qu’elle a pu avoir. Mais d’autres préfèrent y voir l’occasion de mépriser, dénigrer et condamner… Je les plains.
Je ne trouvais plus d'intérêt à cette série (bien que le 1er tome de la vallée des immortels soit très correct). Pour tout dire elle commençait sérieusement à me gaver. Mais l'originalité de cette reprise de Schuiten lui donne un souffle inespéré.
Je ne suis pas fan des séries dont les auteurs sont décédés.
Il existe parfois des reprises qui n'ont pas à rougir des premiers albums de la série.
Mais là, là ! Shuiten aurait dû se contenter de continuer à dessiner des immeubles puisqu'il semble que cela soit son hobby.
Ce Blake et Mortimer est une horreur dans tous les sens du terme !!!
Les avis divergent sur cet album, mais de là à mettre un zéro pointé ! Quelle horreur et quel mépris pour les auteurs. Mettre un 1 (sans intérêt) est un minimum quand le dessin est de qualité.
Le graphisme proposé par Shuitten est absolument sublime et l’objet en lui-même avec ses pages lourdes sur un papier de qualité donne le ton pour un voyage dans le passé.
Oui, nous avons certainement plus une aventure de Mortimer que de Blake et Mortimer et les codes de la série ne sont peut-être pas respectés mais il s’agit d’un hors-série où les auteurs exposent une vision des personnages, vieillis, que j’ai beaucoup appréciée.
Il s’agit d’une véritable BD d’aventure en plein Bruxelles dans une sorte « d’univers » post-apocalyptique où foisonnent les surprises. Et, à vrai dire, je me moque bien de la crédibilité de l’histoire tant j’ai adoré les enchaînements et la présence du mystère.
J’irai même jusqu’à écrire que la presque totale absence de ces descriptions et commentaires off de la série mère donnent un souffle nouveau qui n’est pas celui du vent mauvais. Je suis en totale harmonie avec l’avis de « janharmony » quand il dit « Tout simplement enivrant » et je suis aussi séduit que « Herve26 » par ce one shot de Schuiten, Van Dormael, Gunzig et Durieux.
Comme pour la chanson ou le cinéma, une vision autre de l’œuvre originale peut donner une revisite de grande qualité. Un peu éloignée de l’originale et pourtant parfois merveilleuse. Je trouve qu’ici c’est le cas. Bravo !
Il s'agit du dernier opus de Maître Schuiten qui nous donne une fois encore l'illustration de son talent dans une mise en scène graphique qui n'appartient qu'à lui. La boucle est bouclée, devant l'évidence de l'assimilation entre Mortimer à la retraite et Robick de la fièvre d'Urbicande. Hélas, le scénario se perd : abondance d'idées et de messages nuisent à un scénario par trop linéaire. On attendait bien plus de ces 85 planches: Van Dormael et Gunzig se sont visiblement amusés entre eux, mais ont oublié la consistance de l'intrigue. La mise en couleurs, superbe est à souligner.
Très bel hommage à Jacobs ! Bien sûr ce n'est pas un album classique de Blake & Mortimer, ni dans son aspect graphique ni dans son rythme. Mais c'est une excellente histoire, et Schuiten peut être fier de clôturer sa carrière de dessinateur BD d'une si belle manière. Et moi je retourne admirer son dessin unique mis au service d'un scénario finement ciselé. Je recommande chaudement ce Dernier Pharaon !
De beaux dessins et couleurs, mais un scenario aux antipodes d'un "Blake et Mortimer".
Le fait de le savoir avant même d'acheter l'album n'y change rien.
Pourtant, le niveau général des reprises (pour le scenario) n'est pas exceptionnel, et aurait du contribuer à me faire apprécier cet opus si particulier.
Mais trop d'incohérences, de mauvaise utilisation des personnages, de non-respect des codes de la série, de préchi-précha ésotérique ou de messages politiques mal venus et politiquement corrects gâchent l'album et en font le plus mauvais des "Blake et Mortimer".
C'est dommage, parce que les dessins sont beaux. Mais cela ne suffit pas à en faire un bon album.
Des beaux dessins et des belles couleurs ne suffisent pas à faire un grand Blake et Mortimer, il faut aussi un scénario solide et captivant comme savait nous l'offrir Jacobs.
Sans être foncièrement mauvais, cet album reste à mille lieues des chefs d'œuvre telles que la marque jaune, le piège diabolique et autres merveilles laissées par le maitre
Je n'ai jamais été un fan de Schuiten, mais ses BD ont toujours quelque chose d'hypnotique.
Je n'ai jamais aimé Blake & Mortimer : narration dédoublée (texte expliquant sans arrêt les dessins), histoires abracadabrantesques, dessin ultra figé.
Ces deux points posés, vous vous doutez que je n'ai pas du tout aimé ce nouvel opus hors-série de Blake & Mortimer. Alors certes, c'est meilleur que les dernières reprises (que j'ai trouvées plus bas que terre), mais ça ne vole pas bien haut : scénario indigeste, narration confuse (oui, on est bien en présence d'un Blake & Mortimer, c'est certain).
Heureusement il reste le dessin des structures, de la ville, du monde crée, mais les perses sont quasiment tous ratés.
Mais quand cela cessera-t-il ?
Avant toutes choses, je dois dire que j’ai aimé cette aventure de « Blake et Mortimer » ou de plutôt celle de Mortimer tant le capitaine (non, le colonel, l’agent du l’intelligent service ayant pris du galon) Blake ne joue qu’un rôle assez minime ici.
Je ne suis pas un spécialiste de Schuiten et de ses « Cités obscures » (j’ai seulement un très bon souvenir de "la fièvre d’Urbicande" ) mais j’ai vraiment apprécié son style de dessin hachuré appliqué aux héros imaginés par Jacobs. D’ailleurs, je n’ai de cesse d’admirer les cases dans le format à l’italienne (8000 exemplaires) qui rend parfaitement hommage à son travail, et j’attends donc avec impatience l’édition en noir et blanc prévue en fin d’année. Collectionneur dans l’âme, je n’ai pas résisté non plus à l’achat de l’édition canalbd, limitée à 2000 exemplaires.
Il faut souligner le travail remarquable de Laurent Durieux sur les couleurs qui sont plus que réussies sur cet album. C’est d’ailleurs ce qui frappe, outre de dessin, dans cet opus : la qualité des couleurs !
Si graphiquement l’ouvrage dépasse mes attentes, le scénario est plus proche de l’univers des « Cités obscures » que de celui de Jacobs, à mon avis, même si, parait-il que le créateur de Blake et Mortimer avait songé à une aventure se déroulant au palais de justice de Bruxelles. Schuiten se paye même le luxe de placer sa fameuse locomotive "12, la douce" dans cet album.
Avec ces rayonnements mystérieux menaçants la survie de l’univers, Schuiten, Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig nous entrainent dans une aventure qui oscille sans cesse entre ésotérisme et fantastique, le tout en faisant le lien avec « le mystère de la grande pyramide », bref je pense qu’EP Jacobs n’aurait pas renié complétement ce scénario. Certes, on s’éloigne parfois des codes jacobiens comme l’épisode de Mortimer en parachute, Mortimer avec un chien et enfin l’éloignement de Blake et Mortimer, vivant à présent leur vie bien séparément et ayant parfois des dialogues à fleuret moucheté, mais dans l’ensemble, le récit tient en haleine le lecteur.
Depuis l’achat de cet album, je l’ai lu deux fois, dont l’une dans le format à l’italienne qui est un régal pour les yeux.
Grand admirateur de " Blake et Mortimer" canal historique, je suis séduit par ce one shot de Schuiten qui signe là le dernier album de sa longue carrière, et qui ne trahit en rien l’esprit de Jacobs, bref une réussite.
Monsieur Schuiten tire sa révérence avec un excellent album.
Une de mes séries favorites , tres braux dessins,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,!,,,,,,,,,!,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
Tout simplement enivrant. Schuiten et ses compagnons expliquent à la génération actuelle ce que Jacobs signifiait : des images captivantes et hypnotiques qui reviennent sans cesse.
En plus de cela, voir Bruxelles de cette manière est, en tant que Brusseleir, vraiment quelque chose!
Horrible ! C'est avec difficulté que j'ai terminé la lecture de ce soi-disant B&M. Les dessins de Schuiten sont à des années-lumière de l'univers créé par Jacobs.
Scénario qui frise la débilité. Que c'est triste de saccager ainsi cette série !
Une grosse déception, le dessin n'est pas adapté, pas de ligne claire, pas cette patte si caractéristique de Jacobs que les auteurs précédents avaient conservé, c'est du Schulten ... Les relations entre les deux compères sont totalement hors de propos, encore une fois, l'amitié entre Black et Mortimer est un des codes de l'histoire ... elle ne peut se démentir, sinon ça n'est plus black et Mortimer. Quand au scénario et sa conclusion bof quel succès, quel optimisme ... bref un album dispensable ... heureusement que les autres continuateurs sont eux plus respectueux de l'oeuvre.
Désagréable impression d'avoir expédié nos légendaires héros dans une histoire lovecraftienne. Du coup je me suis senti perdu à la lecture. A vouloir casser les codes de cette série emblématique, les auteurs se sont perdus. Dommage, le dessin est plutôt à l'avenant.
Décevant ! Scénario lourdingue et sans intérêt, à des années lumière de ceux de Jacobs ! Dessin bof bof, rattrapé seulement par une belle colorisation qui bouffe malheureusement la finesse du trait !
Merci aux attachés de presse de la maison de nous expliquer ce qu’est un format à l’italienne et de s’esbaudir du côté « fin du monde » du scénario, (pour ma part je trouve que Jacobs le faisait mille fois mieux). Quant à réaliser une oeuvre originale, je veux bien et j’aime le travail de Schuiten, mais pourquoi ne pas avoir créé un album « hors série » avec des héros originaux plutôt que de faire revivre un « auteur mort » ? Enfin, pardon de m’agacer mais je n’ai pas très bien reçu cette nouveauté. Désolé pour mes propos un peu vifs.
Si vous êtes de ceux qui s’accrochent aux séries dont les auteurs sont morts, et qui ont été reprises par des maisons d’éditions soucieuses uniquement de faire du fric, si vous aimez les artistes-copistes qui s’échinent à vous fabriquer encore et encore la même pâtée fadasse, qui vous rappelle vaguement ce qu’était l’original, mais slurp pas grave ça passe quand même, alors évidemment, vous n’aimerez pas cette œuvre hors norme.
Schuiten (Van Dormael, Gunzig et Durieux) ont signé ici une œuvre absolument remarquable, intensément originale et puissante, mais aussi un émouvant hommage à Mortimer et à son créateur E.P.Jacobs (tous les codes y sont). Pour qui connait Schuiten et Durieux, les dessins et les couleurs sont ici plus somptueux que jamais. L’auteur accouche probablement de son dernier album, et il y a « tout mis », cela se sent. Le scénario est sans faille (ce qui n’a pas toujours été le cas pour les œuvres précédentes de Schuiten), avec un petit goût de « fin d’un monde » bien dans l’air du temps.
Le format à l'italienne magnifie les dessins (cases plus grandes).
Les planches originales sont exposées à la Maison Autrique à Bruxelles.
Très très bonne lecture pour ma part; j'ai lu que Schuiten (je vais peut-être plus parler de lui car je ne connais ni le travail de Gunzig et Van Dormael ni leur apport sur ce livre sans doute important; je reviendrai sur Durieux) avait découvert en réalisant le Dernier Pharaon que Jacobs l'avait plus influencé sur l'ensemble de son travail qu'il ne l'avait soupçonné.
Il y a beaucoup d'inconscient, de rêverie, de souvenir plus ou moins diffus dans la manière dont les Blake et Mortimer de Jacobs nous accompagnent longtemps après leur première lecture (lointaines et enfantines pour ma part et celle de Schuiten aussi visiblement). Ces souvenirs remontent dans le "Dernier Pharaon" d'une manière très subtile; le récit commence par un réveil après ce qui semble un long rêve dans les entrailles de la grande pyramide, mais les rêves récurrents que fera Mortimer nous font penser le récit comme une plongée dans un inconscient tant collectif qu'individuel: souvenirs de lecteur de Jacobs (séquence magnifique de déambulation de Mortimer dans un Bruxelles post-apocalyptique évocant bien sûr celle de la séquence inoubliable du futur dans le "Piège Diabolique"); évocation de notre monde contemporain fait de réseaux immatériels, de décomposition politique et sociale. J'ai aussi pensé à L'Incal de Jodo et Moebius dans le mélange des niveaux de réalité, dans le symbole ésotérique de la pyramide très présent dans ces deux histoires.
Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire à tant le récit est riche, doit sans doute se relire de multiples fois. La mise en couleur est magnifique, digne de Jacobs - un immense coloriste- d'une qualité que je n'ai rarement vu dans une bande dessinée, servant vraiment la narration. Pour ce qui est du découpage, l'album semble vraiment pensé en planches verticales; je crois que le format à l'italienne que j'ai pu feuilleter est sans doute très beau mais ne me semble pas s'imposer.
Quel dommage ! ! un Blake & Mortimer sans " la ligne claire" ! : ce n est pas possible !
les couleurs et contours des dessins sont presque un " sacrilège"
le charme est rompu sans la ligne claire , et c est la première fois de ma vie qu' après avoir feuilleter un Blake et Mortimer , je n ai pas eu envie de l acheter : j ai lu tous les précédents avec envie , et j attendais avec impatience le nouveau Blake et Mortimer , mais là ça ne passes pas : les couleurs habituellement nettes et tranchantes ainsi que les contours des dessins bien nets de la " ligne claire" me manquent trop , au point de ne même pas vouloir connaitre le scénario et l histoire ! ! !
Trois scénaristes pour un scénario aussi vide ??
L'idée de placer les héros de Jacobs à l'age de la retraite aurait pu justifier la rupture graphique, mais l'ensemble manque trop de corps pour racheter l'ensemble.
Pourquoi Blake et pourquoi Mortimer ? Il y a plein de héros à défigurer... Blondin et Cirage, Sylvain et Sylvette, Delphine et Marinette, j’en passe et des meilleurs...
Quitte à surfer sur le mystère de la grande pyramide, autant reprendre les mêmes codes graphiques. J’ai bien compris la difficulté de retrouver le trait inimitable d'origine, mais cette tentative est abominable... s’il s’agit bien des héros de Jacobs ? Bref, un massacre inutile et toxique. Beaucoup de prétention au niveau du scénario manque de rythme et d’imagination, trop facile de déclarer d’emblée que la magie des anciens Égyptiens justifie ce n’importe quoi. Je vais relire pour la Xième fois les albums de Jacobs pour oublier cette mauvaise action.
Schuiten me régale par sa capacité à dessiner les bâtiments. Ayant vécu à Bruxelles j'ai aimé me retrouver dans un univers connu.
Pour le scénario j'ai eu plus de mal - je n'ai pas aimé dans le désordre:
- Mortimer chez les Hippies
- Mortimer fait du parachute
- Un rôle de jeune fille que je n'ai pas compris
- un Blake en dehors de son costume d'homme d'actions.
bizzare...
je classe cet album qui prendra la poussière.
Catastrophe, comment gâcher une œuvre comme Blake et Mortimer. Tant par le dessin que par le scenario. J'ai eu du mal à reconnaitre les personnages. A pleurer...
On ne voit pas pourquoi c'est un album de Blake et Mortimer tant on semble s'éloigner de l'esprit de la série, à la fois par le dessin et par le scénario. Mortimer n'y est plus Mortimer...
Mais j'ai quand même lu l'histoire avec plaisir.
Vraiment mauvais, le dessin gâche tout! l'histoire aurait pu être intéressante mais je ne vois pas la morale de cette histoire qui n'a ni queue ni tête. Trahison pour EP Jacobs, ils ont démoli son oeuvre.
A éviter si on ne veut pas perdre son argent.