Black Op
6. Tome 6
Une BD de
Stephen Desberg
et
Hugues Labiano
chez Dargaud
- 2010
Desberg, Stephen
(Scénario)
Labiano, Hugues
(Dessin)
Chagnaud, Jean-Jacques
(Couleurs)
Labiano, Nadine
(Lettrage)
01/2010 (22 janvier 2010) 46 pages 9782205063202 Grand format 100964
Durant la guerre froide, Floyd Whitman jeune agent de la CIA est envoyé en Inde combattre l'ennemi communiste. 40 ans et bien des désillusions plus tard, il se retrouve au coeur d'une terrible machination impliquant la maison blanche et la mafia russe. Alors qu'il vient de retrouver Lovna, son amour de jeunesse, Floyd va devoir plonger au coeur du pouvoir pour se venger enfin de ceux qui l'ont trahi. Avec ce sixième tome, Desberg et Labiano signent la fin d'une grande série qui a réinventé l'espionnage en bande dessinée.
Pour apprécier vraiment cette "mini-série" du 1er cycle, il faut les lire d'une traite.
Elle fait du bien aux yeux et au cerveau, le métier d'espion (de barbouze, plutôt) est rendu crédible même si une série tv comme "homeland" l'a déjà un peu ringardisée.
Le dessin est très réussi, et je suis content pour Labiano qui a longtemps cherché le succès.
Mais la (re)lecture, quelques années après, me laisse un peu mitigé dans l'ensemble :
- j'ai décroché une 1ère fois, à cause d'une incongruité scénaristique :
Floyd, barbouze CIA, fait le tour du monde, va dans des pays où la misère est terrible, vit un déchirement (ne pas pouvoir sauver Lovna jeune) dès ses 1ères missions.
Mais c'est en rencontrant, des années après, un type pêté de thunes, issu d'une famille autrefois pêtée de thunes et (partiellement ?) spoliée par les nazis et qui veut racheter un tableau, qu'il se découvre une conscience ????
J'ai oublié de préciser que le type pêté de thunes est juif, et visiblement, ça compte beaucoup plus que tous les miséreux indiens, pakistanais, ou autres que Floyd croise dans son existence...
- L'histoire repose sur un complot, ou plutôt une opération d'envergure géopolitique (alliance mafia russe et gouvernements US contre URSS), dont on a peine à croire, car elle s'étend sur plusieurs générations. Aucun des présidents US qui se sont succédés n'a eu d'état d'âme ???
Et c'est d'ailleurs ce qui me gène le plus : quand la violence se déchaine, surtout vers la fin, le président des USA et tous ses services de renseignement sont totalement absents de l'histoire.
Tout est contrôlé par le vice-président qui, dans la réalité, n'a aucun pouvoir et est fantoche.
(qui peut citer, sans chercher sur gogole, le nom de l'actuel vice-président ? Il est pourtant là depuis 8 ans...)
L'histoire ne tient pas dans la durée.
- Le rôle exact de Lovna, je ne l'ai jamais compris.
Elle apparait, disparait, réapparait au gré de l'histoire, sans que rien ne soit vraiment expliqué.
Elle trahi quand ça arrange le scénariste, semble-t-il, mais sans que cela ne soit vraiment expliqué dans le scénario.
Je m'attendais aussi à ce que la femme de Trent, femme malheureuse, ait un rôle plus explicite ; au final, son personnage est sous-exploité, et c'est dommage.
Elle est surtout là pour servir la soupe à la grimace, mais à part ça...
Bref, une série ambitieuse dans son scénario, ce qu'il faut encourager, mais au résultat mitigé car l'histoire ne tient pas.
Pas si mal, mais pas parfait.
Une fin prévisible mais un grand moment de bande dessinée.
A y réfléchir de plus près une histoire quasi-réelle.
Merci aux auteurs.
7/10.
Dernier opus de Black Op, l’une des meilleures bande dessinées d’espionnage signée Stephen Desberg qui nous aura tenue en haleine pendant six ans !
En résumé, un ex-agent de la CIA, Floyd Whitman entreprend de régler ses comptes avec les anciens partenaires qui l'ont autrefois trahis.
Avant d'attaquer ce sixième tome, je ne saurais trop vous conseiller de relire le volume précédent afin de vous remettre en mémoire l'ensemble des éléments qui composent la trame complexe du récit. Stephen Desberg achève de mettre en place une intrigue complexe basée sur une double narration passé/présent dans laquelle les évènements s'imbriquent de façon implacable. La conclusion de l'histoire est assez conventionnelle, mais rien qui ne vienne gâcher notre plaisir.
Le graphisme très caractéristique d’Hugues Labiano nous permet d'apprécier une nouvelle fois l'étendue de son talent. Le découpage est toujours bien fait, que ce soit dans les scènes d’action ou narratives. Cette précision renforce si besoin était la vraisemblance du récit.
Black Op constitue un thriller politique de haute volée.
Le tome 6, épilogue de cette belle saga à la fois sur l'amour et l'amitié tient vraiment toutes ses promesses et se termine sur les chapeaux de roues. Flyod est vraiment déterminé et Trent va l'apprendre à ses dépens. Certes nous sommes dans un univers connu, espionnage, argent sale, violence, mais le propos est juste et les planches sont soignées et concourent à la réussite du récit. L'émotion omniprésente dans cette série, est bien là, encore plus forte conditionnant les personnages et le lecteur. La dernière planche apaisante par ses couleurs et ses dialogues y résonne comme une promesse...
Si vous aimez les histoires d'espionnage, de mafia, de trahison, d'actions, ...eh ben lisez Black op !!!
J'ai vraiment aimé cette série, que se soit le tome 1, 2, ou 6.
Le scénario est assez compliqué avec les personnages, mais l'auteur a réussi à le rendre explicite en structurant bien les différents passages. Les flash back sont donc superbement bien réalisés, et la connexion entre présent et passé en ressort très bien...
Je conseille vraiment cette série!!
Moyenne série: 8/10