Black Lord
2. Toxic warrior
Une BD de
Guillaume Dorison
et
Jean-Michel Ponzio
chez Glénat
- 2014
Dorison, Guillaume
(Scénario)
Dorison, Guillaume
(Scénario)
Ponzio, Jean-Michel
(Dessin)
Ponzio, Jean-Michel
(Couleurs)
Dellac, Benoît
(Storyboard)
10/2014 (01 octobre 2014) 46 pages 9782344002643 Grand format 224332
Une plongée vertigineuse dans le monde de la piraterie moderne Maxime Stern prépare un plan d'abordage pour monter sur le bateau dHassan. Cest ici quest détenu Djad, le pêcheur somalien envers qui Max a une dette. Pour libérer son ami, le français a besoin du soutien de Churchill, ancien lieutenant d'Hassan. Pour le convaincre, il lui propose un marché : sil laide, Max le débarrasse définitivement du pirate somalien qui, derrière ses atours de défenseur du peuple de Baravawee, cache des motivations beaucoup moins nobles...Deuxième tome de... Lire la suite
Quand Ponzio, le spécialiste de la BD roman photo, rencontre Dorison (frère), scénariste, cela donne 'Black Lord'.
L'histoire est assez au départ assez truculente: nous y faisons la connaissance du John McClane version française, minable pilote de bateau d'opérette pour touristes friqués au large des côtes somaliennes. Evidemment, une joyeuse bande de pirates passe dans le coin et cela finit en jus de boudin. Autant dire qu'avec un pitch pareil, j'étais parfaitement intéressé et me suis lancé dans la lecture sans traîner. Sauf qu'au final, j'ai un peu déchanté.
Les réactions de certains personnages ont l'air d'être calqué sur les racailles de cité française, sans parler des dialogues assez vulgaires. Il y a quelques clichés à droite à gauche: le pilote qui se révèle être un ancien commando trop balèze désavoué par sa hiérarchie (Steven Seagal aurait approuvé le rôle), le coup de la panne pile au mauvais moment, Churchill qui n'est pas si méchant que cela, l'ancien chef repenti…
Il y a également une tentative d'expliquer les actes de piraterie somalienne avec comme responsable/coupable les Blancs occidentaux. C'est malheureusement trop facile et pitoyable comme excuse.
Visuellement, c'est le style de Ponzio en mode roman photo, on n'aime ou on n'aime pas.
Points positifs: c'est efficace, cela ne perd pas de temps dans la narration et en deux opus, l'affaire est bouclée.
Telle une grosse série B signée Luc Besson, cela ne vole pas très haut. 'Black Lord' est certes bien mené et involontairement drôle par instant, mais assez peu intéressant dans l'ensemble. Aussi vite lu, aussi vite oublié.
Il est assez rare que je dézingue une BD mais là, difficile de faire autrement. On dirait une parodie de film d'action américain à la sauce franchouillarde. La psychologie des personnages est ultra basique, avec une palme pour les personnages somaliens dont la mentalité tient plus de jeunes caïds de banlieue française qu'à des autochtones. Quant au scénario, ultra violent, il use de raccourcis tous aussi peu crédibles les uns que les autres.
Le dessin, on aime ou on n'aime pas. Néanmoins, le résultat parait désespérément figé, et l'expression faciale des personnages parait souvent en décalage avec les dialogues.
Bref, pas étonnant que cette série n'ait pas eu de suite.