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Caricaturer les bobos n'est pas ce qu'il y a de plus difficile. Pourtant, cette BD ne m'a amusé à aucun moment. Scénario futile et creux, humour facile et pas très recherché, dessin quelconque et vite expédié. Cette soit-disant critique d'une partie de la société ne m'a absolument pas convaincu.
Comme s'ils avaient entendu ma (légère) critique à la lecture de "Bienvenue à Boboland", Dupuy et Berberian ont cette fois magnifiquement élargi leur perspective… du Canal St Martin à la Planète toute entière, "menant leur enquête" sur le principe que le Bobo parisien - semblable en cela à celui de Buenos Aires, Reykjavik et ailleurs, est le produit, mais aussi le vecteur privilégié, en même temps que la face la plus visible du capitalisme financier dont nous voyons les effets "globalement" destructeurs depuis deux décennies au moins. Et là, "Global Boboland" devient bien mieux et bien plus qu'un autre bouquin de vannes malignes sur la bêtise humaine, pour se transmuter en pamphlet politique des plus virulents : il y a en particulier dans l'enchaînement des trois ou quatre derniers récits qui composent ce recueil une montée en puissance remarquable, une force dont on ne pensait pas Dupuy & Berberian capables. Inutile de dire que ce livre, largement hilarant, est aussi le plus glaçant qu'ils aient produit à date, et se révèle un ouvrage important en ces temps sombres où même la catastrophe planétaire produite par la bêtise avide de nos dirigeants n'a pas réussi à renverser un système fou et absurde : Dupuy et Berberian sont visiblement furieux, et, même si on peut leurs être reconnaissants de clore leur brûlot par une case, ou plutôt une bulle ("Ça va, ça va. Je réfléchis.") qui pourrait laisser entendre qu'il reste un peu d'humanité dans le cœur des grands banquiers, on est tous aussi furieux qu'eux.
Caricaturer les bobos n'est pas ce qu'il y a de plus difficile. Pourtant, cette BD ne m'a amusé à aucun moment. Scénario futile et creux, humour facile et pas très recherché, dessin quelconque et vite expédié. Cette soit-disant critique d'une partie de la société ne m'a absolument pas convaincu.
Comme s'ils avaient entendu ma (légère) critique à la lecture de "Bienvenue à Boboland", Dupuy et Berberian ont cette fois magnifiquement élargi leur perspective… du Canal St Martin à la Planète toute entière, "menant leur enquête" sur le principe que le Bobo parisien - semblable en cela à celui de Buenos Aires, Reykjavik et ailleurs, est le produit, mais aussi le vecteur privilégié, en même temps que la face la plus visible du capitalisme financier dont nous voyons les effets "globalement" destructeurs depuis deux décennies au moins. Et là, "Global Boboland" devient bien mieux et bien plus qu'un autre bouquin de vannes malignes sur la bêtise humaine, pour se transmuter en pamphlet politique des plus virulents : il y a en particulier dans l'enchaînement des trois ou quatre derniers récits qui composent ce recueil une montée en puissance remarquable, une force dont on ne pensait pas Dupuy & Berberian capables. Inutile de dire que ce livre, largement hilarant, est aussi le plus glaçant qu'ils aient produit à date, et se révèle un ouvrage important en ces temps sombres où même la catastrophe planétaire produite par la bêtise avide de nos dirigeants n'a pas réussi à renverser un système fou et absurde : Dupuy et Berberian sont visiblement furieux, et, même si on peut leurs être reconnaissants de clore leur brûlot par une case, ou plutôt une bulle ("Ça va, ça va. Je réfléchis.") qui pourrait laisser entendre qu'il reste un peu d'humanité dans le cœur des grands banquiers, on est tous aussi furieux qu'eux.