Betty & Dodge
2TL. Crash au Québec
Une BD de
Pat van Beirs
et
Thomas Du Caju
chez BD Must
- 2012
van Beirs, Pat
(Scénario)
van Rijckeghem, Jean-Claude
(Scénario)
Du Caju, Thomas
(Dessin)
Du Caju, Thomas
(Couleurs)
Harlange, Audrey
(Traduction)
10/2012 38 pages 9782875351012 Grand format 176426
• Années 1937-1938. Betty, jeune et belle aristoctrate anglaise part aux USA à la recherche de son père, un physicien nucléaire pourchassé par les espions d’Hitler. Dans sa quête, elle est aidée par Dodge, un photographe américain casse-cou. • Espionnage, action, love-story et dépaysement à la veille de la seconde guerre mondiale. Une série passionante et très bien documentée où l’aventure côtoie la grande Histoire.
New York. Hiver 1937.
C’est aujourd’hui que j’ai accompagné ma tante Gaby jusqu’au cimetière pour son dernier voyage.
Hans Bernau, le consul allemand est revenu à la charge à peine le cercueil de ma tante avait-il été mis en terre. Ce type me hérisse. Il est obsédé par le désir de retrouver mon père biologique, un fabuleux physicien, pour le ramener en Allemagne où Hitler voudrait qu’il construise une saleté de bombe atomique, une arme capable de détruire la planète.
C’est Dodge, cet insupportable photographe du Sun new-yorkais, qui m’y a amenée dans son sidecar.
J’ai été abordée par l’agent fédéral Swallow alors que je me trouvais à l’extérieur du cimetière. J’ai été surprise de découvrir que ses bureaux se trouvaient dans un couvent ! Sa mission consiste à tenir à l’œil la communauté allemande de New York… Avec une secrétaire et deux Allemands qui détestent Hitler, il est supposé surveiller des milliers d’Allemands ! Risible, n’est-ce pas ?
Critique :
L’histoire, n’en déplaise aux grincheux, est agréable à lire et conçue comme un scénario de film. Cela n’a rien d’étonnant puisque le cinéma est l’un des métiers de ces deux scénaristes, Jean-Claude Van Rijckeghem et Pat Van Beurs. Les péripéties sont multiples et les rebondissements sont dignes d’un James Bond privé de ses gadgets.
Les dessins de Thomas Du Caju sont d’une facture classique pour de la BD franco-belge et pleins de vie. Les décors sont toujours aussi soignés et les engins, avions, sous-marin, voitures, particulièrement bien dessinés même lorsqu’ils se crashent.
La mise en couleurs est superbement réussie.
Ce trio de Belges flamands fait un bon boulot très distrayant.
A la fin du volume, 6 pages viennent resituer le contexte avec, notamment des « articles de presse », une drôle de lettre du rédacteur en chef du Sun qui emploie Dodge, une « interview » de George Blanche, grand cuisinier enfermé à Sing Sing où les prisonniers et le personnel se réjouissent de sa présence qui leur permet de bénéficier de repas gastronomiques, etc.
Je me réjouis de ne pas m’être fié à la cote très basse attribuée par des « experts » qui ne se sont même pas donné la peine de publier une critique pour expliquer leurs choix.