La bête du Lac (Le Mangeur d'Âmes)
1. Le gardien
Une BD de
François Lapierre
et
Patrick Boutin-Gagné
chez Glénat
(Glénat Québec)
- 2011
Lapierre, François
(Scénario)
Boutin-Gagné, Patrick
(Dessin)
Lapierre, François
(Couleurs)
Richard, Annie
(Couleurs)
11/2011 (30 novembre 2011) 52 pages 9782923621227 Grand format 140407
« C'est tout ce lac qui est ensorcelé... » Dans le petit village de Lac-à-l'Ombre, alors que le printemps est encore froid dans cette partie isolée du Québec, Ovide recherche son frère jumeau Gédéon, disparu depuis l'hiver. Des indices le mènent jusqu'au bord du lac situé à quelques lieues du village. Des disparitions ont déjà été rapportées dans le temps et la réputation du lieu a toujours été sinistre... Ovide y fera une rencontre étrange et, sans le savoir, sera le déclencheur de toute une série d'événements qui risquent d'ouvrir notre monde... Lire la suite
== Avis pour les trois tomes ==
Trop d'incohérences! Les personnages se contredisent parfois dans leurs propos, et le scénario aussi. On se demande quel était le rôle de certains personnages en fin de compte. Le dessin angulaire est beau dans le premier tome, mais prend une méchante débarque dans les tomes 2 et 3. L'humour est quasi-constant, comme un vieux mononcle qui essaye trop fort d'être drôle au party de Noël. L'humour fonctionne parfois, j'en conviens, mais il est trop omniprésent. Enfin, tout est constamment surexpliqué. Les personnages décrivent tout et expliquent tout, comme si les lecteurs n'étaient pas capables de comprendre ce que le dessin raconte déjà.
À noter que si vous avez la version intitulée "La Bête du lac", c'est la version québécoise originale. Si vous avez la version intitulée "Le Mangeur d'âmes", c'est la version française. J'ai repéré quelques "bonyenne", "mautadit", "torrieu", "ça m'a bin l'air", "saint-chrême de calvasse" et quelques autres expressions québécoises du genre, mais franchement, si ça, c'était assez pour mériter une réécriture pour le lectorat français, euh, ça en dit plus sur la mentalité française que sur le français québécois.
Pas une grosse perte anyway.
Voilà une bd québécoise bien surprenante à plus d'un titre. C'est un véritable récit fantastique comme je les aime. On va se faire mener en bateau par une belle sirène vivant dans un lac dans une partie froide et isolée du Québec au début du XXème siècle.
La fin de ce premier tome donne envie d'en savoir un peu plus sur la fameuse porte que garde la bête du lac. Il y a beaucoup d'originalité dans la mise en scène. Et pourtant, cela ne sautait pas tout de suite aux yeux. J'avoue avoir été bluffé. Voilà un conte qui mérite toute notre attention avec des dessins et des dialogues de qualité. Cela emprunte à la fois aux légendes celtiques et à celles des amérindiens.
On espère voir la suite car ce tome ne possède pas de numérotation. Et surtout, on espère que la suite sera du même niveau sinon plus... Il apparaît que la série a changé de nom suite à des ventes décevantes et que le vocabulaire a été adapté au public français avec des expressions moins québecoises.
C'est un comte, une légende très agréable et pleine de fraîcheur qui est présentée ici. Magnifiquement transposé, le récit ce veut sombre dans la profondeur, mais allégé par un superbe humour bien bourru et des personnage sympathiques à souhait.
Un numéro d'équilibriste rudement bien mené par François Lapierre et très bien mis en scène par Patrick Boutin-Gagné.
En effet, malgré un certain manque de relief et de justesse de temps à autre ( tout cela n'est que question de goût), la légèreté du dessin et des couleurs est en parfaite cohésion avec celle du récit et l'ensemble fonctionne très bien.
Un album à posséder dans sa bédéthèque pour ravir petits et grand. A lire au coin du feu lors d'une belle soirée d'hiver...J'y retourne.