Batman Metal
3. Matière hurlante
Une BD de
Scott Snyder
et
Capullo, Greg
chez Urban Comics
(DC Rebirth)
- 2018
Snyder, Scott
(Scénario)
Morrison, Grant
(Scénario)
Tynion IV, James
(Scénario)
Williamson, Josh
(Scénario)
Lemire, Jeff
(Scénario)
Venditti, Robert
(Scénario)
Mahnke, Doug
(Dessin)
Van Sciver, Ethan
(Dessin)
Kirkham, Tyler
(Dessin)
Janín, Mikel
(Dessin)
Porter, Howard
(Dessin)
Mártinez Bueno, Álvaro
(Dessin)
Sharp, Liam
(Dessin)
Capullo, Greg
(Dessin)
Hitch, Bryan
(Dessin)
Jiménez, Jorge
(Dessin)
Skipper, Jeremiah
(Couleurs)
Sánchez, Alejandro
(Couleurs)
Wright, Jason
(Couleurs)
Sinclair, Alex
(Couleurs)
Brown, Adam
(Couleurs)
Hi-Fi
(Couleurs)
Prianto, Arif
(Couleurs)
Cox, Jeromy
(Couleurs)
Chung, June
(Couleurs)
Anderson, Brad
(Couleurs)
Plascencia, Fco
(Couleurs)
Quintana, Wil
(Couleurs)
Porter, Howard
(Encrage)
Jiménez, Jorge
(Encrage)
Sharp, Liam
(Encrage)
Mahnke, Doug
(Encrage)
Janín, Mikel
(Encrage)
Fernández, Raúl
(Encrage)
Glapion, Jonathan
(Encrage)
Nowlan, Kevin
(Encrage)
Mendoza, Jaime
(Encrage)
Kirkham, Tyler
(Encrage)
Van Sciver, Ethan
(Encrage)
Boschat, Stephan
(Lettrage)
Dell'Otto, Gabriele
(Couverture)
Tourriol, Edmond
(Traduction)
11/2018 (02 novembre 2018) 224 pages 9791026824107 Format comics 348965
Les Chevaliers Noirs contre la Ligue de Justice : le Multivers contre le Multivers Noir. Alors que Batman et Superman se retrouvent capturés et prisonniers d'une des tours de Barbatos, les derniers super-héros libres tentent tant bien que mal de réunir les différents métaux capables de leur assurer une victoire décisive et de leur permettre de sauver de l'extinction les nombreuses réalités parallèles.
Ce troisième et dernier volume commence avec quatre ties-in – "De la bouche de l’enfer" – dans lesquels la Ligue de Justice affronte les Batmen maléfiques (The Flash #33, Justice League #32-33 et Hal Jordan and The Green Lantern Corps #32). Comme on pouvait s’y attendre, chacun des membres de la Ligue affronte le Batman maléfique qui lui ressemble. Au final, un premier volet agréable à lire, sans excentricités mais, ties-in obligent, sans avancée également si ce n’est que chacun en ressort très déterminé.
Ensuite, entremêlés avec les derniers épisodes de la mini-série principale, deux épisodes spéciaux autour d’Hawkman et de Bobo le chimpanzé (Hawkman: Found #1 et Dark Knights Rising: The Wild Hunt #1). Dans le premier, les origines d’Hawkman, un personnage au cœur de l’intrigue, nous sont dévoilées ainsi que la manière dont il est devenu le gardien de la Forge des mondes. Un numéro dont on aurait clairement pu se passer, tellement il semble éloigné du cœur de l’intrigue. Puis, le début du grand n’importe quoi avec ce numéro regroupant Bobo le chimpanzé, un délire sur la musique, les Metal Men, un Batman maléfique de moins, un vaisseau qui traverse le multivers et encore d’autres personnages. Bref, trop, beaucoup trop d’éléments à digérer qui viennent parasiter et inutilement complexifier l’intrigue.
En enfin, la suite de la mini-série principale (Dark Nights: Metal #4-6). Heureusement qu’il y a Greg Capullo au dessin parce que le scénario est d’une complexité à suivre... Ca part dans tous les sens, on rencontre sans cesse de nouveaux personnages, comme s’il fallait convoquer tout l’univers DC pour rendre l’évènement mémorable. Alors qu’au final ce n’est qu’un énième métal qui permet de se défaire des Batmen maléfiques. Et puis cette fin... Au lieu de clore simplement l’histoire, voilà qu’elle ouvre sur tous les futurs plans de Scott Snyder.
Il y a tout de même ce très bel affrontement de quelques pages entre Batman, le Batman-qui-rit et le Joker, une des rares scènes terre-à-terre de toute la série. Une scène qui en rappelle étrangement une précédente entre Batman et le Joker toujours par le duo Snyder/Capullo.
En conclusion, une mini-série évènement avec d’excellentes idées (notamment les Batmen maléfiques ou l’implication des différents membres de la Ligue), de très bons dessinateurs (notamment Capullo) mais qui en fait trop au point d’en devenir indigeste.
Attention, accident industriel! De mémoire de lecteur je n'ai jamais lu un tel effondrement sur une série en trois tomes. Parfois on a une disparition graphique en cours de route (Aquablue, Volunteer, ...). Ici cela ne pose pas réellement de problème puisque l'on est dans un agencement d'épisodes d'un Event majeur de DC. Si Urban a généralement réussi plutôt bien à proposer aux lecteurs français une sélection d'épisodes centraux permettant de lire des Event sans se taper toutes les publications, ici cela a tenu deux volumes avant l'explosion en vol. Mes chroniques des tomes 1 et 2 étaient plutôt enthousiastes malgré et laissaient la possibilité aux lecteurs non habitués à DC de lire les albums. Ici tout devient totalement incompréhensible mais pire, les quelques WTF vus dans les deux volumes précédents semblent devenir la norme. On se pince dix fois pour être sur qu'il ne s'agisse pas d'une liberté de traduction mais la correspondance de l'image ne laisse pas de doute: c'est du grand n'importe quoi! Je ne sais pas si les personnages débiles de cet album existent de longue date dans le catalogue DC mais les auteurs (et pourtant pas des moindres) semblent avoir mis un point d'honneur à ressortir tout ce qu'il y a de plus aberrant chez cet éditeur (entre Starro l'étoile de mer, le singe-Batman ou l’œuf de plastic-man...). Bref, j'arrête ici la mise à mort mais je dois avouer que la déception alliée à l'épuisement de cette lecture m'a vaguement dégoûté de tenter d'autres Event de chez DC... Heroes in crisis me tentait bien. J'attendrais sagement les retours avant de me lancer.
A lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/01/07/sushi-et-baggles-7