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En 1979, le dessinateur belge Albert Weinberg (1922-2011), bien connu pour son personnage de Dan Cooper, un jeune aviateur canadien, publie les deux seuls albums de la série des « Barracuda », surnom de deux plongeurs, l’Allemand Jan et le Danois Eric. Le premier opus, Les drakkars d’or, nous transporte en Scandinavie cependant que le second, Le puits sacré de Chichén Itzá , nous conduit au Mexique, plus précisément au Yucatan.
Chichén Itzá qui, selon Jan, « de toutes les villes mayas, [est celle] qui a atteint le plus haut degré architectural de ce peuple », n’est autre que le personnage principal de la bande dessinée. L’ouvrage commence certes à Acapulco, décrite comme sur une brochure touristique (« Côte Ouest du Mexique. La douceur du climat, les innombrables plages de sable fin et le confort des hôtels attirent constamment les touristes par milliers. Le symbole de cette joie de vivre, c’est la ville balnéaire d’Acapulco, baignée par les eaux tièdes du Pacifique. Partout, plantés dans des écrins de verdure et de fleurs, les hôtels luxueux s’échelonnent à quelques pas des eaux émeraude. ») pour nous entraîner ensuite à Taxco (« Taxco est une bourgade très ancienne ayant conservé entièrement son caractère typiquement mexicain et qui est devenu un site classé. Située entre Acapulco et Mexico, Taxco est visitée par des milliers de touristes dont beaucoup sont attirés par les bijoux en argent. Il y a près de 200 « boutiques » à Taxco qui regorgent d’objets en argent. Les mines sont à quelques pas ; elles truffent les flancs de la montagne, depuis plus de 400 ans. Cortès les a visitées avant les touristes d’aujourd’hui… ») mais l’action se déroule essentiellement dans « la mystérieuse cité maya-toltèque, endormie depuis près de cinq siècles ».
A la lecture des pages de l’album, on ressent l’admiration de Weinberg pour cette cité et la documentation qu’il a réuni afin de reproduire le plus fidèlement possible les décors et les objets. Ce trait de la bande dessinée est à la fois ce qui en fait sa qualité et son plus gros défaut. On y décèle trop le didactisme. Les explications sur les hiéroglyphes (« Tout comme les Egyptiens, les indiens habitant les terres du Mexique et une partie du Guatemala, avant l’arrivée des conquistadores espagnols utilisaient une écriture hiéroglyphique, dont la traduction este encore malaisée, les Aztèques et les Mayas donnant diverses interprétations par signe ou motif peint au gravé. »), sur l’existence – fictive ici – d’un tombeau sous l’Observatoire (« il s’agit d’un croquis de la pyramide des Inscriptions à Palenque. On y a découvert une ancienne crypte dans laquelle reposaient les restes d’un haut dignitaire. Il s’agit d’une découverte qui a bouleversé la théorie admise jusqu’alors [car] on affirmait que les pyramides américaines contrairement à celles d’Egypte ne contiennent jamais de tombes ») et surtout les longs commentaires sur le cenote, le puits sacré, fort bien expliqués par ailleurs, font perdre à l’ouvrage sa part de spontanéité et d’imagination. Voilà pour exemple le texte explicatif du cenote qui accompagne la reproduction des fouilles de 1967 :
"Le puits sacré de Chichén Itzá, appelé aussi cenote par les Mexicains, n’a pas de caractère unique. Le sol calcaire de la presqu’île du Yucatan en est truffé dans sa partie septentrionale. Beaucoup parmi ces excavations atteignent plus de 70 m. de diamètre et les eaux qui les remplissent seraient d’origine souterraine. Les Mayas qui n’utilisaient aucun système d’irrigation malgré la sécheresse du climat, s’en remettaient à Chac, le dieu de l’eau et de la pluie, pour assurer leurs besoins. Pour attirer les faveurs de Chac, on jetait dans le puits de l’encens, du copal, des objets d’or, des bijoux, du jade, etc. Par la suite, on en vint aux sacrifices humains… Il en fut ainsi durant plusieurs siècles à Chichén Itzá. Ainsi, ces objets accumulés au fond du puits finirent pas constituer une véritable mine d’or pour les chercheurs de trésor et pour les archéologues… Arrivés les premiers, les conquérants espagnols transformèrent en lingots les objets d’or qu’ils récupérèrent. Puis, jusqu’au 20è siècle c’est l’oubli pour le puits des sacrifices. Entre 1904 et 1907, un américain en tenue de scaphandrier est le premier à explorer le cenote. Il en remonte une multitude d’objets d’une valeur inestimable qui sont aujourd’hui au musée Peabody de l’Université de Harvard. En 1954, sous le contrôle de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire, une expédition est montée et des plongeurs appartenant au club des « frogmen » de Mexico descendent dans le puits. Hélas, l’eau bourbeuse les empêche de localiser les objets ensablés dans le fonds du puits. De 1960 à 1968, nouvelles explorations. Parmi les richesses, des dizaines de crânes humains… macabres présages ? »
Cela étant, l’album conte les aventures des deux plongeurs européens accompagnés de Beatriz, une archéologue mexicaine blonde et qui déchiffre les hiéroglyphes aussi vite qu’elle lirait un journal !, de deux plongeuses de l’INAH et de Juan, un pilote d’hélicoptère. Ces personnages se retrouvent autour du cenote afin de poursuivre son exploration. Mais, c’est sans compter sur une bande de trafiquants de diamants qui pense avoir perdu leur butin dans les eaux troubles du puits après leur crash d’avion. Pris en otage, nos héros doivent récupérer les sacs de diamants au fond du puits. A cette occasion, ils découvrent un passage qui les mène vers un tombeau inviolé qui va leur permettre de sortir et de prendre à revers les trafiquants. Seul Juan, le pilote d’hélicoptère, meurt dans cette aventure après que son appareil se soit écrasé contre une pyramide. On appréciera la comparaison de cette mort avec celle des milliers de prisonniers sacrifiés : « Comme une victime expiatoire, l’hélicoptère disloqué roule jusqu’à la base de l’édifice ».
Plus bas, j'ai ( gentiment ) flinguer le premier album de Barracuda et je dois dire que ce 2 ième tome est plus riche que le précédent- sans toutefois friser le génie ! Grand défenseur de notre bon vieux patrimoine BD- rapport aux "nullités" actuelles ( tranches de vies et Cie ) plébiscitées par un jeune public féru de BD "n'importe quoi" persuadés que de grands classiques c'est "Titeuf" ou "billy bats" !
En 1979, le dessinateur belge Albert Weinberg (1922-2011), bien connu pour son personnage de Dan Cooper, un jeune aviateur canadien, publie les deux seuls albums de la série des « Barracuda », surnom de deux plongeurs, l’Allemand Jan et le Danois Eric. Le premier opus, Les drakkars d’or, nous transporte en Scandinavie cependant que le second, Le puits sacré de Chichén Itzá , nous conduit au Mexique, plus précisément au Yucatan.
Chichén Itzá qui, selon Jan, « de toutes les villes mayas, [est celle] qui a atteint le plus haut degré architectural de ce peuple », n’est autre que le personnage principal de la bande dessinée. L’ouvrage commence certes à Acapulco, décrite comme sur une brochure touristique (« Côte Ouest du Mexique. La douceur du climat, les innombrables plages de sable fin et le confort des hôtels attirent constamment les touristes par milliers. Le symbole de cette joie de vivre, c’est la ville balnéaire d’Acapulco, baignée par les eaux tièdes du Pacifique. Partout, plantés dans des écrins de verdure et de fleurs, les hôtels luxueux s’échelonnent à quelques pas des eaux émeraude. ») pour nous entraîner ensuite à Taxco (« Taxco est une bourgade très ancienne ayant conservé entièrement son caractère typiquement mexicain et qui est devenu un site classé. Située entre Acapulco et Mexico, Taxco est visitée par des milliers de touristes dont beaucoup sont attirés par les bijoux en argent. Il y a près de 200 « boutiques » à Taxco qui regorgent d’objets en argent. Les mines sont à quelques pas ; elles truffent les flancs de la montagne, depuis plus de 400 ans. Cortès les a visitées avant les touristes d’aujourd’hui… ») mais l’action se déroule essentiellement dans « la mystérieuse cité maya-toltèque, endormie depuis près de cinq siècles ».
A la lecture des pages de l’album, on ressent l’admiration de Weinberg pour cette cité et la documentation qu’il a réuni afin de reproduire le plus fidèlement possible les décors et les objets. Ce trait de la bande dessinée est à la fois ce qui en fait sa qualité et son plus gros défaut. On y décèle trop le didactisme. Les explications sur les hiéroglyphes (« Tout comme les Egyptiens, les indiens habitant les terres du Mexique et une partie du Guatemala, avant l’arrivée des conquistadores espagnols utilisaient une écriture hiéroglyphique, dont la traduction este encore malaisée, les Aztèques et les Mayas donnant diverses interprétations par signe ou motif peint au gravé. »), sur l’existence – fictive ici – d’un tombeau sous l’Observatoire (« il s’agit d’un croquis de la pyramide des Inscriptions à Palenque. On y a découvert une ancienne crypte dans laquelle reposaient les restes d’un haut dignitaire. Il s’agit d’une découverte qui a bouleversé la théorie admise jusqu’alors [car] on affirmait que les pyramides américaines contrairement à celles d’Egypte ne contiennent jamais de tombes ») et surtout les longs commentaires sur le cenote, le puits sacré, fort bien expliqués par ailleurs, font perdre à l’ouvrage sa part de spontanéité et d’imagination. Voilà pour exemple le texte explicatif du cenote qui accompagne la reproduction des fouilles de 1967 :
"Le puits sacré de Chichén Itzá, appelé aussi cenote par les Mexicains, n’a pas de caractère unique. Le sol calcaire de la presqu’île du Yucatan en est truffé dans sa partie septentrionale. Beaucoup parmi ces excavations atteignent plus de 70 m. de diamètre et les eaux qui les remplissent seraient d’origine souterraine. Les Mayas qui n’utilisaient aucun système d’irrigation malgré la sécheresse du climat, s’en remettaient à Chac, le dieu de l’eau et de la pluie, pour assurer leurs besoins. Pour attirer les faveurs de Chac, on jetait dans le puits de l’encens, du copal, des objets d’or, des bijoux, du jade, etc. Par la suite, on en vint aux sacrifices humains… Il en fut ainsi durant plusieurs siècles à Chichén Itzá. Ainsi, ces objets accumulés au fond du puits finirent pas constituer une véritable mine d’or pour les chercheurs de trésor et pour les archéologues… Arrivés les premiers, les conquérants espagnols transformèrent en lingots les objets d’or qu’ils récupérèrent. Puis, jusqu’au 20è siècle c’est l’oubli pour le puits des sacrifices. Entre 1904 et 1907, un américain en tenue de scaphandrier est le premier à explorer le cenote. Il en remonte une multitude d’objets d’une valeur inestimable qui sont aujourd’hui au musée Peabody de l’Université de Harvard. En 1954, sous le contrôle de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire, une expédition est montée et des plongeurs appartenant au club des « frogmen » de Mexico descendent dans le puits. Hélas, l’eau bourbeuse les empêche de localiser les objets ensablés dans le fonds du puits. De 1960 à 1968, nouvelles explorations. Parmi les richesses, des dizaines de crânes humains… macabres présages ? »
Cela étant, l’album conte les aventures des deux plongeurs européens accompagnés de Beatriz, une archéologue mexicaine blonde et qui déchiffre les hiéroglyphes aussi vite qu’elle lirait un journal !, de deux plongeuses de l’INAH et de Juan, un pilote d’hélicoptère. Ces personnages se retrouvent autour du cenote afin de poursuivre son exploration. Mais, c’est sans compter sur une bande de trafiquants de diamants qui pense avoir perdu leur butin dans les eaux troubles du puits après leur crash d’avion. Pris en otage, nos héros doivent récupérer les sacs de diamants au fond du puits. A cette occasion, ils découvrent un passage qui les mène vers un tombeau inviolé qui va leur permettre de sortir et de prendre à revers les trafiquants. Seul Juan, le pilote d’hélicoptère, meurt dans cette aventure après que son appareil se soit écrasé contre une pyramide. On appréciera la comparaison de cette mort avec celle des milliers de prisonniers sacrifiés : « Comme une victime expiatoire, l’hélicoptère disloqué roule jusqu’à la base de l’édifice ».
Nicolas Balutet
Plus bas, j'ai ( gentiment ) flinguer le premier album de Barracuda et je dois dire que ce 2 ième tome est plus riche que le précédent- sans toutefois friser le génie ! Grand défenseur de notre bon vieux patrimoine BD- rapport aux "nullités" actuelles ( tranches de vies et Cie ) plébiscitées par un jeune public féru de BD "n'importe quoi" persuadés que de grands classiques c'est "Titeuf" ou "billy bats" !