La banque
1. Première génération 1815-1848 : L'Initié de Waterloo
Une BD de
Pierre Boisserie
et
Julien Maffre
chez Dargaud
- 2014
Boisserie, Pierre
(Scénario)
Guillaume, Philippe
(Scénario)
Maffre, Julien
(Dessin)
Delph
(Couleurs)
Dufaux, Jean
(Préface)
04/2014 (25 avril 2014) 47 pages 9782205070286 Grand format 211740
Avec le tome 1 de leur nouvelle série La Banque, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, accompagnés de Julien Maffre, nous entraînent dans une grande saga familiale au coeur du monde de la finance. Londres, 1815. Charlotte et Christian de Saint-Hubert, enfants d'aristocrates français ayant fui la Révolution, survivent dans la capitale. Alors que Charlotte joue les courtisanes, Christian travaille pour les Rothschild. Lorsqu'ils découvrent que le banquier reçoit des informations sur la bataille de Waterloo dont il va se servir pour faire un coup... Lire la suite
Avis portant sur la série:
Qui n’a jamais rêvé de travailler dans une banque et d’en comprendre tous les mécanismes ? C’est l’histoire du capitalisme qui nous est contée à travers le destin des membres d’une famille influente à savoir les Rothschild. Cette famille d’origine juive allemande a eu des nationalités multiples (anglaise, allemande, française…) et surtout une fortune colossale (l’une des plus grandes de tous les temps).
Le premier tome insiste sur un épisode marquant qui allait rendre encore plus riche la famille. Il s’agit de disposer de l’information sur l’issue de la dernière grande bataille napoléonienne et de faire illusion. Bref, une manipulation des cours qui a permis l’enrichissement sur le dos des pauvres petits épargnants. A ce jeu-là, seul le plus fort gagne. Pour autant, une jeune femme et son frère d’origine noble mais ayant tout perdu à la révolution française vont essayer de jouer une partie. Or, le délit d’initié peut se payer très cher.
Le second tome marque la fin de la première génération. Notre héroïne Charlotte essaye de se refaire une fortune en France après avoir abandonné son frère à son triste sort. En fait, on va évoquer l'indemnisation décidée par le roi de la France sous la Restauration aux émigrés qui ont fuit la Révolution française en étant dépossédé de leurs biens. Les Rotschilds seront un peu moins présents mais toujours en toile de fond. Le chemin de fer et l'Algérie nouvellement conquise seront également parmi les thèmes. Déjà, l'argent et la finance domine le monde aussi bien économique que politique.
Nous sommes dans le style des sagas familiales que j’affectionne (Les Maîtres de l'Orge). Je n’ai pas perdu le fil du récit et j’ai apprécié le déroulement de cette intrigue mêlant trahison et vengeance d’autant que les graphismes sont agréables. On pourra juste regretter qu’on n’aborde pas le cœur du sujet. Les auteurs n’ont pas voulu noyer le lecteur sous un jargon financier au risque de le perdre. On va bien sûr continuer à suivre cette série de près d’autant que c’est toujours autant d’actualité sur un certain modèle social.
La série se décline sous la forme de 2 volumes par génération d'une famille de banquiers. Ainsi, la première génération couvre la période 1815-1848. La seconde génération gère la période 1857-1871. La 3ème génération: 1882-1914. Certains faits historiques sont évoqués directement comme l'assassinat de Jaurès le 31 Juillet 1914 à la veille de la Première Guerre mondiale.
C'est intéressant de suivre l'évolution des personnages, certains étant doué pour le monde des affaires alors que d'autres le sont beaucoup moins. Comme dit, j'aurais aimé un peu plus d'intrigues financières plutôt que de se concentrer sur le contexte (exploitation des colonies françaises, scandale financier...). Du coup, on ne fait pas forcément le lien entre ces faits historiques et le lien avec la banque. Il faudrait revenir aux fondamentaux sans se perdre dans les méandres de l'Histoire.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Sans nul doute le 1ier tome d'une grande saga. le scénario est remarquable tant dans l'évocation de la grande histoire (l'Angleterre pendant la période napoléonienne et le construction du système bancaire actuel) que dans la petite histoire celle de Charlotte et de son frère qui cherchent çà retrouver leur rang.
Les dessins sont du même style, percutants.
Bref un vrai moment de bonheur.
Merci aux auteurs.
10/10.
La Banque une BD qui porte bien mal sont nom.
En achetant cette album je m'attendais à un "maîtres de l'orge" mâtinée d'histoire et de mécanismes financiers.
Les graphisme sont très agréable, je trouve qu'ils sont parfait pour les décors, moins adaptés aux personnages. Les personnalités des héros nous permettent une identification et on s'implique rapidement dans leur vie, le lien avec la période historique est aussi très bien intégré à l'histoire. Tout cela augurait beaucoup de plaisir à venir...
Mais... En ce qui me concerne LA déception est l'absence totale de travail sur les mécanisme financier à l'oeuvre, on peut découvrir en quelques cases des bonnes ou mauvaises fortunes sans que ne soit même abordé ce qui est réellement arrivé... En deux temps trois mouvement c'est la réussite financière, comment on n'en saura jamais rien, ou à l'inverse la chute, comment on n'en saura rien non plus.
Au final "La Banque" aurait dû s'appeler "Les petites histoires de Charlotte". Donc j'ai été énormément déçu de l'absence total d'explication sur la vrai histoire de La Banque, sur les mécanismes financiers tout cela que j'aurais aimé voir développé au sein d'une histoire prenante.
Je déconseille donc cette BD qui reste si ce n'est médiocre, en tout cas moyenne et bien en deça des espérances qu'elle fait naitre