L'autoroute sauvage
INTCOF. Intégrale sous Coffret
Une BD de
Mathieu Masmondet
et
Zhang Xiaoyu
chez Les Humanoïdes Associés
- 2017
Masmondet, Mathieu
(Scénario)
Xiaoyu, Zhang
(Dessin)
Xiaoyu, Zhang
(Couleurs)
Singh, Mukesh
(Couverture)
Verlanger, Julia
(Adapté de)
09/2017 (13 septembre 2017) 9782731698619 Grand format 314577
Le monde d'aujourd'hui n'est plus. Au milieu des décombres de notre époque, les hommes évoluent dans un environnement sauvage et menaçant, où la survie a pris le pas sur l'humanité. Certains se regroupent. D'autres choisissent la solitude. C'est le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt l'autoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve Hélène d'une bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinées...
Après les "Décastés d'Orion", je me suis lancé dans la lecture de cette adaptation d'un autre roman de Julia Verlanger, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'encore une fois, j'ai eu la sensation que l'œuvre a été raccourcie/tronquée afin d'aller à l'essentiel au détriment de l'œuvre d'origine.
Difficile de se démarquer dans le milieu des œuvres post-apocalyptiques à la Mad Max, Jérémiah et autre Walking Dead. "L'autoroute sauvage" ne va sortir du lot que via son cadre: le récit prend en effet place dans une France futuriste dévastée, ce qui change des Etats-Unis.
Pour le reste, cela sera l'autoroute des clichés pour celles et ceux qui auront déjà lu des œuvres similaires au genre, entre le costaud taiseux, le père qui se sacrifie, les méchants fanatiques religieux, la secte… tout y passe.
J'ai également noté quelques scènes gore assez exagérées et des décors qui donnent le ton, bien mis en image par Xiaoyu Zhang.
Un détail qui m'a paru étrange: la sœur d'Hélène au début de l'histoire paraît avoir 15 ans à tout casser, à la fin elle paraît en avoir beaucoup plus alors qu'il ne s'est passé que trois mois !
La lecture est au final assez rapide et la fin inattendue. Ce n'est pas le haut du panier mais ce n'est pas non plus ce qu'il y a de pire, puisqu'il n'y a que trois tomes, là où d'autres se sont tirés une balle dans le pied depuis très longtemps (coucou Jérémiah).
Nouvelle transposition d’un ouvrage de l’auteure SF Julia Verlanger chez les Humanos (après L’ange aux ailes de lumière, chroniqué sur le blog par Dahaka), l’Autoroute sauvage est un projet multimédia puisque écrit par le scénariste chevronné Mathieu Masmondet et en cours de production pour une version cinéma. Excellente nouvelle tant cette histoire faite de paysages naturels et de relations entre personnages peut donner un excellent métrage sans nécessiter un budget faramineux. L’intégrale (lue en numérique, je ne peux donc donner d’informations sur d’éventuels bonus) comprend les trois volumes de l’adaptation dessinée par l’excellent chinois Xiaoyu Zhang (dont on peut trouver des ouvrages chez Mosquito et dont le trait rappel l’un de ses compatriotes Dongzi Liu). Une édition fourreau est parue précédemment. Étrangement l’illustration de couverture, très jolie, tranche pas mal avec le dessin intérieur que reflétait mieux les couvertures originales.
Longtemps après la catastrophe, nous dit l’incipit… Après une attaque sur sa communauté privilégiée de l’ile de Porquerolles, Hélène voit sa sœur enlevée par une horde de sauvage. Lancée sur les routes de France vers Paris où est séquestrée sa frangine, elle affronte la violence sauvage de ce monde dévasté et réalise vite qu’elle doit trouver des alliés pour surmonter l’insurmontable. Lorsqu’elle rencontre le colosse Mo, presque muet, elle voit en lui le protecteur qui pourra l’aider à assouvir sa vengeance. Mais les kilomètres de l’autoroute sauvage vont aussi les rapprocher…
Le premier mérite de l’Autoroute sauvage est de se passer en France… Cette assertion peut paraître chauvine mais dans un monde archi-dominé par la culture anglo-saxonne au point de généraliser des titres d’ouvrages en anglais (stratégie d’exportation?) et où la quasi-totalité des invasions extra-terrestres se déroulent étrangement sur le continent américain, le déplacement d’une histoire type du genre post-apocalyptique en Europe et dans des lieux bien connus sonne presque comme une originalité! Un peu comme pour le très réussi Soleil froid le fait de poser un contexte connu participe au réalisme de cette histoire posée dans un futur mad-maxien où la sauvagerie (et le cannibalisme) ont pris le dessus sur toute idée de civilisation. On ne sait pas grand chose du cataclysme qui a détruit les sociétés mais la vision régulière de la lune détruite laisse imaginer l’ampleur du cataclysme. Autre idée intéressante (que l’on retrouvait également dans Amazing Grace) que de nous placer une génération après la chute, ce qui permet à certains personnages d’expliquer comment était le monde avant en renforçant l’aspect inconcevable de la situation.
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