Au nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro
Une BD de
Djian, Jean-Blaise
et
Sébastien Corbet
chez Rue de Sèvres
- 2023
Djian, Jean-Blaise
(Scénario)
Djian, Pauline
(Scénario)
Corbet, Sébastien
(Dessin)
Corbet, Sébastien
(Couleurs)
Le Pape, Éric
(Couleurs)
Ruault, Jean-Luc
(Lettrage)
08/2023 (30 aout 2023) 129 pages 9782810200979 Format normal 478036
Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d'avoir été un père absent, Stéphane décide de « bazarder » sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d'élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer... Lire la suite
"Au nom du fils - Dans l'enfer de la prison de San Pedro", avec un titre aussi précis on sait au moins à quoi s'attendre concernant le scénario. Car oui, cette prison de "San Pedro" au sud de la Bolivie est spéciale et unique en son genre, on peut dans une partie de l’œuvre découvrir son fonctionnement et ses turpitudes. La structure narrative est très simple et ne suit qu'une seule trame : celle de Stéphane un père qui souhaite venger la mort de son fil qui était détenu dans la fameuse prison. Me concernant, j'ai trouvé la proposition correct, mais ça manque de folie narrative, en plus des personnages qui se développe peu au cours du récit ; la relation "Esteban/Juanita" est vraiment trop prude.
Le trait gras et haché de Corbet est apprécié, il manque parfois de détails mais est constant et consistant sur l'ensemble de l’œuvre. Les couleurs aux tons sombres et automnales correspondent à l'ambiance et le climat difficile de la prison de San Pedro, mais sans vraiment prendre de risques.
En conclusion, "Au nom du fils" se lit bien avec un dessin agréable mais la bande dessinée ne sait pas se distinguer, faire ressortir intelligemment les émotions et la narration pour la rendre unique et captivante.
J'ai bien aimé ce titre malgré de gros défauts à commencer par un scénario qui n’apparaît pas très crédible pour un sou. Il est question d'une célèbre prison située à savoir San Pedro dans une ville de Bolivie et qui est administré par les prisonniers eux-mêmes ce qui peut présenter des avantages pour les mâtons qui ne risquent plus leurs vies.
Il est surtout question d'un fils qui a été sauvagement assassiné loin de la France et surtout loin de son père qui a toujours été absent de sa vie. Il faut dire que ce dernier était cadre dans une entreprise à laquelle il a tout donné avant de se faire lourder, passé la cinquantaine en guise de remerciement. Ce dernier s'est mis en tête de le venger et pour cela, il doit intégrer cette prison bolivienne. Il va commettre un délit pour pouvoir y entrer. On y croit vraiment !
Certes, on a l'impression que cette prison est le thème central de ce récit et que tout est orchestré tout autour. En effet, c'est une prison pas comme une autre où tout s'achète (même les armes ou la drogue). Mais bon, il faut travailler également pour payer sa pitance.
Par ailleurs, on sera vite gagné par ce récit qui entretient un bon suspens car on s'attache à ce père de famille qui cherche une forme de rédemption en accomplissant un acte de vengeance. Il y a différentes étapes qui sont respectées marquant une tension qui ira en s'accentuant. Du coup, on sympathise assez rapidement avec ce personnage plutôt charismatique qui essaye de redonner un sens à son existence.
Bref, j'ai beaucoup aimé cette histoire rythmée même si la conclusion peut paraître un peu exagéré dans une surenchère de bons sentiments. Au moins, la moralité sera sauve. Au nom du fils va nous changer d'un « Prison Break », c'est certain !