Astérix (albums Luxe en très grand format)
37. Astérix et la Transitalique
Une BD de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad chez Les Éditions Albert René - 2017
10/2017 (19 octobre 2017) 90 pages 9782864973287 Autre format 313403
Célèbres pour leurs nombreux voyages à travers le Monde Connu, Astérix et Obélix vont cette fois découvrir les nombreux peuples de la péninsule italienne : les Italiques ! En effet, si Astérix et Obélix ont plusieurs fois arpenté les rues de Rome, ils vont pour la première fois découvrir que les habitants de l’Italie ne sont pas tous des Romains, n’en déplaise à Obélix ! Les multiples régions de la péninsule sont au contraire habitées par une grande diversité de peuples qui tiennent à préserver leur indépendance, et voient d’un mauvais œil les... Lire la suite
Par Toutatis, les auteurs commettent un triple sacrilège en omettant la célèbre carte de la Gaule, en passant à la trappe la galerie des personnages du villages Gaulois et en faisant débuter l’album par la planche 1 à gauche !
Mais cela finalement, n’a aucune importance puisque cette nouvelle aventure d’Astérix et surtout d’Obélix est d’un très bon niveau. Définitivement, Conrad & Ferri ont dépassé le niveau des albums signés du seul Uderzo.
Par une incipit bien amenée, on rentre de plein pied dans le sujet de cette histoire, à savoir une course de chars, non pas une de celles « qui ont tendance à tourner en rond », comme le dit le sénateur Lactus Bifidus mais une véritable course à étape, véritable prétexte à découvrir un empire Romain pas si unifié que cela.
Les jeux de mots de Jean- Yves Ferri fusent dans cet opus (peut- être un peu trop, parfois) , du meilleur comme « le changement de carrière » d’Obélix aux multiples variations liés aux « Cimbres » en passant par des jeux de mots plus douteux comme « le déplacement des bornes » ou encore le très facile « Capri ; c’est fini ! »
Le scénariste introduit dans cette aventure une pléiade de noms, (collant, comme toujours, à notre époque) que n’aurait pas renié Goscinny comme Coronavirus et Bacillus, le très actif Lactus Bifidus, Bioétix, Pataquès et j’en passe.
Même si quelques gags sont assez inutiles dans le récit (je pense aux « galettes », à l’apparition d’un Berlusconi, et au Vésuve), l’histoire se déroule, comme la course, sur un train d’enfer. Le scénario est rythmé et au fil des albums, Jean- Yves Ferri s’approprie de plus en plus, et de de mieux en mieux, l’esprit de Goscinny, dont on commémore le 40ème anniversaire de sa disparition.
Côté dessin, Didier Conrad s’est définitivement moulé dans le style d’Uderzo, même si son Jules César diffère un peu de celui que l’on rencontrait dans les anciens albums. D’ailleurs, je ne peux que vous recommander la lecture de cet album dans l’édition « grand format », qui propose, en outre, une version crayonnée de l’aventure.
Avec « Le payrus de César », les auteurs avaient déjà placé la barre assez haute.
Mais « Astérix et la Transitalique» (titre qui sonne très mal, soit dit en en passant) Jean-Yves Ferry et Didier Conrad prouvent qu’ils sont les dignes successeurs d’Uderzo & Goscinny.
Comme les 6 autres Albums, à posséder absolument par tout fan d'Astérix et d'Obélix.
C'est une fabuleuse Collection.