Arzak
L'Arpenteur
Une BD de Moebius chez Moebius Productions / Glénat - 2010
09/2010 (15 septembre 2010) 64 pages 9782908766585 Grand format 114382
Qui est Arzak ? Que cherche t-il ? D’ou vient-il ? L’album de 1977 ne le dit pas...On ne connaît de lui que son visage brûlé par les vents du désert, sa grande cape et son chapeau en forme de cône. On sait qu’il chevauche un curieux volatile d’un blanc éclatant. Ensemble ils survolent un univers de fin du monde, aux perspectives désolées et stériles. Ils y croisent les lambeaux d’une civilisation engloutie. Ils traversent des situations absurdes, aux prises avec une faune et une flore tour à tour cocasses, inquiétantes et mortelles.Mœbius répond... Lire la suite
Ne pas trop chercher l'histoire, ni la cohérence, mais se laisser porter par la beauté du monde décrit, par les personnages principaux, par la mise en page et parfois la mise en abimeen abime.
Cet ouvrage ressemble à une quête où chacun retrouvera en fonction de lui-même des émotions (ou pas). C'est aussi cela la lecture tout simplement ouvrir des portes et laisser l'imagination ou le rêve vagabonder.
Un dessin moyen, des couleurs affreuses, une histoire un peu confuse sans grand intérêt et c'est un premier tome donc on reste sur sa fin... Moebius est décédé en 2012. Il fallait laisser le mythique personnage d'Arzach à sa place dans les années 70.
Plus fan de Giraud que de Moebius, je suis rentré dans la lecture d'Arzak un peu à reculons, d'autant que je n'avais pas lu Arzach à l'époque et ne suis donc pas du tout sensible au mythe.
Et bien ce sacré Gir. m'a encore eu et je me suis pris au truc ! Ce n'est pas que l'histoire de l'arpenteur cherchant à surveiller les anomalies pour éviter une guerre entre les Wergs et les humains soit follement originale, mais l'ambiance de ce voyage en flottant sur ce bel oiseau mécanique et cette lutte vaine entre deux peuple que le héros essaye en vain d'éviter, ce dessin à la fois très simple et très sophistiqué, on rentre dans ce monde absurde qui ressemble tant au notre, et on en redemande.
Peut-être pas le chef d'oeuvre, mais le Maître est encore là.
Des canyons arides abritant les cimetières Wergs, à la tour de la délicieuse Azaelle Zoom, Arzak l’Arpenteur parcoure inlassablement Tassili à la recherche de l’Anomalie (!). A des parsecs de là, un vaisseau Dessmez tente un ultime saut dans l’hyper-espace pour finalement échouer, exsangue, aux portes de cette même Tassili….
Graphiquement, cet album est une chimère née de l’imagination débridée de Doctor Moebius alias Mister Giraud De fait, en parcourant les planches d’Arzak, il est impossible de ne pas faire le rapprochement entre ces deux mondes, graphiquement si différents mais, ici, si complémentaires : d’un coté, l’épopée solitaire d’un arpenteur qui s’apparente furieusement aux chevauchées tout aussi solitaire d’un certain lieutenant, de l’autre, un space-opéra rétro-futuriste pour le moins surprenant.
Moebius initie nos rêveries déambulatoires sur Tassili et… notre bienveillante nostalgie fait le reste.
Un (très) bon moment de lecture.