Ars Magna
1. Énigmes
Une BD de Alcante et Milan Jovanovic chez Glénat - 2012
03/2012 (07 mars 2012) 46 pages 9782723482998 Grand format 154632
Sur la piste cryptée d'un secret gardé depuis des siècles… 1695. Une loge secrète profite de la reconstruction de la Grand Place de Bruxelles pour y dissimuler un message crypté, menant à une découverte effroyable. 1944. Les nazis sont sur le point de décoder le message. Un historien et une jeune résistante tentent de les devancer. De cette course au trésor dépendra l'issue de la seconde guerre mondiale ! Ars Magna, un cycle en trois albums, à la croisée du Triangle secret, d'Indiana Jones et du Da Vinci Code !
L’Allemagne nazie n’a jamais attiré autant les scénaristes de bd qui inscrivent souvent leurs récits dans ce cadre. Alcante n’échappe pas à la règle. Il fait partie des auteurs les plus doués de leur génération mais il manque le quelque chose qui ferait véritablement la différence avec le commun des mortels. Cela sent le réchauffé mais c’est toujours aussi brillamment construit.
On dirait un mélange entre le Da Vinci Code et le premier Indiana Jones. On reprend le thème de la fameuse division nazie qui était à la recherche de mystérieux objets archéologiques pouvant changer le cours de la guerre. Les personnages sont bien campés dans leurs rôles respectifs. La psychologie ne sera pas de mise. On devine aisément comment tout cela va se terminer dans le genre du froussard qui devient un héros tout en obtenant l'amour de la belle résistante...
Cependant, la forme et le fond se marient très bien. La lecture est très agréable et on a même envie de connaître la suite. Le talent des auteurs est manifeste. Dommage de se pourvoir dans une aventure si classique…
Bruxelles. Fin 1943
La ville subit de plus en plus durement l’occupation allemande. Les nazis frappent à l’improviste et n’hésitent pas à fouiller ce que bon leur semble. C’est ainsi qu’ils pénètrent en force chez le professeur Van Kessel. Celui-ci, plutôt que de coopérer avec les nazis, préfère se suicider en se jetant par la fenêtre plongeant le colonel SS dans une rage folle. Le professeur représentait sa plus grande chance de découvrir ce secret ramené de Terre sainte par Adalbert, fidèle compagnon de Godefroy de Bouillon et qui doit conférer une puissance incalculable à celui qui le détient. Il ne reste au colonel SS qu’une misérable énigme qu’il ne sait comment déchiffrer…
Critique :
Comment se prononcer sur un album qui n’est que le premier d’une trilogie (il existe une édition intégrale) ? Ce qui est clair, c’est que le Belge Alcante a conçu un scénario qui va plonger le lecteur en plein ésotérisme. Des SS qui tentent de recourir à un secret vieux de plusieurs siècles pour assurer leur domination de façon définitive, voilà qui n’est pas bien original, le tout c’est de voir comment l’auteur va s’en tirer. Et s’il y a des SS, il y a aussi des résistants. Et parmi les résistants, il y a une femme, Sophie, très belle, dotée d’un caractère fort… Un soupirant qui risque de ne pas apprécier qu’un autre mâle s’intéresse à l’élue de son cœur, surtout si le mâle en question est un prof trouillard et chétif. Oui, mais… Le prof en question a un cerveau et il sait s’en servir, ce qui pourrait bien le rendre incontournable au sein du groupe de résistants. Le scénario d’Alcante est relativement complexe, mais comment va-t-il s’en sortir ? Il faudra lire les deux autres albums pour le savoir.
Je ne trouve pas les dessins de personnages de Milan Jovanovic très aboutis. Par contre, certaines planches mettant en valeur l’architecture sont de toute beauté. Pages 12 et 13, la Grand-Place de Bruxelles la nuit est grandiose. La composition y est originale et crée une atmosphère telle qu’on se croirait à l’un des balcons pour assister à l’arrivée de…
Bon album dans son ensemble ! C'est efficace dira-t-on, une bonne aventure façon da vinci code pendant la deuxième guerre mondiale... Mais comme le roman en question, les ficelles sont parfois un peu grosses ! Cela mis à part, on a un réel plaisir de lecture.
C'est à lire!
Dessins très propres. Mentions spéciales pour le personnage féminin et les descriptions de Bruxelles. Le découpage est classique, qqs effets servent correctement ler ythme de l'album.
Côté scénario c'est un Benjamin Gates belge durant la seconde guerre mondiale. On se laisse guider sans rien avoir à imaginer: tout est dit et on ne sollicite pas trop l'intelligence du lecteur.
Merci pour ce bon moment de lecture! Combien de tomes à venir?