Arq
13. Détectives
Une BD de Andreas chez Delcourt - 2010
05/2010 (05 mai 2010) 46 pages 9782756020181 Autre format 108689
Un détective privé est engagé pour retrouver Colyn. Des recherches sont lancées, mais tout le monde refuse de se rendre dans la forêt. De son côté, Arq entame lui aussi un travail de détective en suivant la mission du Maître Noir. Pour cela, il a changé de personnalité comme de look. Désormais, il a conscience des gens qui l'habitent et se sert de leur personnalité pour avancer dans son enquête.
Suite aux bouleversements engendrés dans ARQ à cause de ce qui s'est passé à la fin du volume précédent (cf.tome 12), Andreas a le culot de bouleverser son style graphique pour aller de pair avec les bouleversements de son scénario. Car non seulement l'histoire est désormais dessinée uniquement en noir et blanc (avec brio, inutile de le préciser) mais en plus l'auteur se permet de changer carrément le format entier des albums (plus grands, plus étroits). Autant dire que la surprise est colossale et qu'on se prend une putain de claque graphique en pleine figure ! Changer à ce point les codes d'une série en cours de route est tout simplement hallucinant. Andreas est fou - ou génial (ce qui revient à peu près au même).
Qui plus est, le scénario part une nouvelle fois dans une direction inconnue : nouveaux mystères, nouvelles interrogations … et tout est pourtant cohérent. Trop bien.
Peut-on être crtitique quand on est fan d'Andreas?
Scénario:
Je viens de relire les treize tomes d'affilée, j'ai ainsi pu recoller l'histoire qui peut paraitre confuse si l'on se limite à seul album de la série.
Tout se tient, il faudra attendre la fin pour tout dénouer.
On y retrouve les classiques d'Andréas: du fantastique (des vers et de la poussière), des détectives, mais pour la première fois un petit mélo familial qui se tient bien.
Tres plaisant à lire.
Dessin:
Pour cette troisième et dernière dérie de 6 numéros, changement de format, changement de couleurs (il n'y a en plus). Pour le style des découpages comme seul Andréas sait les réaliser, un noir et blanc bien différent de la carte à gratter des Cromwell Stone ou révélations posthumes: en fait un nouveau style de dessin.
En survolant l'album j'avais troué le noir et blanc trop "gras": mais en fait c'est voulu...
Tout est maitrisé, ça se lit, ça se regarde, on admire, etc.
Dur d'être critique quand on est fan...
La sortie d'un nouvel opus de Arq est toujours une fete pour moi, sa lecture s'accompagne obligatoirement de la relecture de toute la serie. Chaque nouvel album explique un peu les precedents, un gigantesque puzzle prend un peu plus forme a chaque fois ... Cette fois ci entre la lecture des albums et les recherches d'infos sur internet ca été 48 h d'immersion dans Arq !
Je considere Andreas comme un génie de la Bd, a ce titre son affranchissement de certaines normes en rebutera certains mais personnellement il me donne une joie inegalée tant par la qualité de ses dessins, l'originalité de la mise en page et la richesse du scénario.
On suit en parallèle ARQ et Arena qui mènent tout deux une enquête, elle pour retrouver la petite amie disparue de Mike dans le coma suite à une agression, lui pour retrouver le dossier de ses origines. Déroutant de prendre en cours de route (13ème épisode) l'histoire d'Arq. Mais si j'en crois les commentaires des amateurs, ils sont aussi désorienté que moi comme pour tous les albums d'Andreas dont c'est la marque de fabrique de brouiller les pistes dans un univers fantastique foisonnant où le dessin participe de cette complexité voulue. Pourtant on arrive à suivre ces histoires que l'on devine très travaillées comme le dessin qui utilise à fond la magie du noir et blanc avec une mise en page originale. On sent la patte d'un véritable auteur qui ne cède pas à la facilité. Il faut rentrer dans son univers, accepter de ne pas tout comprendre et se laisser porter. A ce prix on peut adhérer, mais le risque existe de passer à côté. Personnellement motivé par la participation à un jury, j'ai fait l'effort et je ne regrette pas cette découverte, mais je ne suis pas sur d'avoir assez de motivation pour rattraper les 12 épisodes qui me manquent, sachant que j'ai toujours laissé de côté les histoires de Rork quand elles étaient publiées dans le journal Tintin.