Info édition : Noté "Première édition". Édité à 3000 exemplaires. Avec un cahier graphiques de 8 pages et 1 cahier pédagogique de 8 pages. Il existe un tirage limité à 500 ex. numérotés et signés par Laurent Sieurac.
Info édition : Noté "Première édition". Avec un dossier de 13 pages en fin d'album.
Arelate est sans doute une bonne bd historique se situant au coeur même de l'Empire Romain. Arles était une formidable ville gallo-romaine regorgeant de vie. C'est dans ce cadre que se déroule cette histoire avec un joueur de dés invétéré. Le vice du jeu existait déjà ainsi que les dettes et les prêteurs sans scrupule. On regrettera juste que le personnage principal soit si antipathique...
Sur la forme, le ton sépia donne un joli aspect à l'ensemble. Il est vrai que la colorisation manque un peu. Le dessin est parfois un peu approximatif mais c'est masqué habilement. Cependant, dans l'ensemble, cela reste graphiquement très agréable.
Pour le reste, cette bd souffre de la concurrence d'un Murena ou encore Les Aigles de Rome qui le surpassent aisément. Pour autant, les auteurs ont fait un véritable travail de reconstitution historique. Cela regorge de détails sur la façon de vivre de ce peuple. Le cahier pédagogique à la fin de chaque épisode permet d'en savoir plus. Bref, la rigueur est présente.
J'ai découvert cette série par le plus grand des hasards au détour des allées du Livre sur la Place à Nancy. Séduit le trait rehaussé de sépia de Seuriac, je me suis laissé entraîné dans cette histoire simple à valeur universelle qui décrit avec attention mais sans ostentation le quotidien peu banal d'un tailleur de pierre à Arles.
Le découpage est très dynamique, le sépia donne le ton et le scénario est fluide.
Mon seul regret est de n'avoir pas acheté les autres tomes disponibles.
Passionné par la Rome Antique et nostalgique des Prophéties d'Elween en noir et blanc, je ne pouvais pas passer à côté de cet album. D'autant que la démarche d'auto-publication a toujours quelque chose d'attachant, d'autant plus pour un auteur habitué des "majors".
J'ai retrouvé avec plaisir le trait de Laurent Sieurac que j'avais laissé après les Prophéties d'Elween, sans l'avoir suivi chez Soleil hormis pour son one-shot sur la Geste.
J'aime particulièrement le noir et blanc car on retrouve chez un auteur tout ce qui fait sa force et sa faiblesse. L'auteur ne peut pas "tricher", et si la posture ou le dynamisme des personnages souffre d'un manque d'ombrage donnant un rendu des proportions toujours plus délicat , je trouve les visages plus expressifs.
Et les paysages sont suffisamment détaillés pour faire oublier le manque de couleurs d'autant que l'encrage rend mieux les détails architecturaux.
Au final j'y ai trouvé l'atmosphère de cette époque très bien rendue.
Concernant le scénario, il est bien amené. Une brève présentation des personnages et de la ville nous plonge assez rapidement dans l'intrigue.
Le caractère de Vitalis - ou plutôt les caractères, tant il alterne la brute épaisse et le futur père de famille attentionné - le fait se retrouver dans une situation qui le dépasse et va le précipité dans des ennuis plus complexes.
Sa rencontre avec Neiko tient surtout du hasard, et seul le deuxième tome nous dira ce que chacun peut apporter à l'autre. Du coup je me demande si un seul tome suffira à terminer cette intrigue? Mais j'imagine que le fait de s'auto-éditer impose forcément de prévoir une série plus courte.
Concernant l'album en lui même, c'est un vrai plaisir de retrouver à la fois un cahier graphique et un dossier pédagogique. Cela comble à la fois ma passion pour le dessin et cette époque.
Arelate est donc à conseiller à tout ceux qui aime la Rome antique biensûr, mais pas que... Car c'est également l'histoire d'un homme qui va devoir faire face à ses erreur du passé pour assurer une vie meilleure aux siens.