Aquablue
17. La Nuit de la miséricorde
Une BD de
Régis Hautière
et
Reno
chez Delcourt
- 2021
Hautière, Régis
(Scénario)
Reno
(Dessin)
Bou Aziz, David
(Dessin)
Reno
(Couleurs)
Bou Aziz, David
(Couleurs)
11/2021 (10 novembre 2021) 62 pages 9782756062976 Grand format 433437
Sur Aquablue, Landon préside un banquet entre indigènes et colons humains pour célébrer l'apaisement et organiser la vie future en bonne entente. Nao, toujours prisonnier de son mystérieux geôlier, assiste à l'évènement par écran interposé. Bientôt le spectacle tourne au cauchemar et la situation s'embourbe. Il ne reste guère de solution diplomatique : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ».
Un très bon tome de fin de cycle. Cycle qui aura bénéficié jusqu'au bout d'un dessin excellent (merci le numérique !) et d'un scénario solide, souvent haletant, riche en rebondissements et retournements de situations. Ce dernier album tient en tous cas toutes ses promesses et termine l'histoire entamée dans le T12 de belle manière.
Dans la lignée de mon avis sur le tome précédent.
C'est bien, c'est très beau, mais cela aurait pu être mieux.
Je ne vais pas trop en dire sur l'histoire, elle est choc, façon noces rouges. Elle se laisse lire sans déplaisir, mais les vaisseaux sont sous-exploités, et les créatures aussi.
Si c'est le dernier opus de l'équipe actuelle, je vais quand même les regretter. J'espère juste que, si reprise il y a, ce ne soit pas une déception comme pour "Carmen Mc Callum" dont je n'arrive décidément pas à me remettre !
Fin d'un long cycle en 6 tomes qui n'aura pas vraiment tenu ses promesses sur le plan du scénario ni relancé l'intérêt de cette série qui tourne en rond...
Mieux aurait finalement été d'arrêter au tome 5 ou 7.
C'est le tome qui met fin au second cycle complet composé en totalité de 6 albums soit le plus long de la série.
Le schéma est celui d'une grande compagnie la Texec qui souhaite acquérir les richesses d'un monde en les exploitant au dépend d'une population autochtones en se faisant également aider par une secte religieuse. On retrouve des thèmes chers à Léo ou encore à la saga Travis - Carmen Mac Callum. Il n'y a rien de nouveau sous l'équateur.
Certes, notre héros Nao se retrouvera en fort mauvaise posture à la merci d'un nouveau méchant qui semble continuer l’œuvre malfaisante de son paternel. J'ai senti une espèce de surenchère dans la violence afin de provoquer l'indignation. C'est vrai que je préfère sans doute les œuvres plus subtiles mais bon.
Aquablue a pris un autre chemin depuis bien des années et n'arrive plus à retrouver la grâce des premiers albums parus il y a plus de 30 ans déjà. C'est ainsi, il nous faut l'accepter. Cela se laisse lire bien entendu. Et puis, il y a ce côté vendeur un peu fable écologique dans l'air du temps pour préserver notre planète face à la bêtise humaine. Là, c'est vrai que l'action est transposée à la colonisation de la planète ultra-bleue mais on aura compris.
On a parlé d'un retour aux sources avec une reprise en main. Cela demeure bien fade au final. La moralité sera sauve grâce à un retournement de situation aussi inattendue qu'improbable. J'espère un ultime clap de fin plutôt que d'assister à cette lente agonie. J'ai acheté pourtant cet album, un peu par habitude pour compléter mes collections. Il est tant d'arrêter ce principe pour moi.