Anna Politkovskaïa
Journaliste dissidente
Une BD de Francesco Matteuzzi et Elisabetta Benfatto chez Steinkis - 2016
08/2016 (31 aout 2016) 128 pages 9791090090903 Autre format 287871
Dénonçant la corruption et les violations des libertés publiques, anna politkovskaïa s'attire les foudres du régime. Ses révélations sur le conflit en Tchétchénie lui seront fatales. Le 7 octobre 2006, elle est assassinée dans l'ascenseur de son immeuble à Moscou. L'onde de choc de sa disparition est mondiale. Journaliste courageuse et femme déterminée, elle fut et reste la voix de la Russie qui résiste.
Je rêve qu'il y ait un jour des places publiques dans toute la Russie pourtant le nom d'Anna Politkovskaïa, cette journaliste russe courageuse qui osa défier le dictateur Poutine et qui a payé le prix en étant assassinée assez mystérieusement comme à chaque fois.
En effet, elle a dénoncé la corruption et les violations des libertés publiques dès l'accession au pouvoir de sombre mafieux devenu l'un des plus grands despotes de l'Histoire menaçant toute l'humanité de l'arme nucléaire car son armée peine à conquérir l’Ukraine.
Visiblement, Anna va enquêter sur le conflit en Tchétchénie et les vérités qu'elle fera découvrir lui seront assez fatales. On peut payer de sa vie en révélant au monde entier la vérité. Il faut dire qu'elle avait échappé à un empoisonnement en 2004 en buvant du thé. On reconnaît bien la même méthode employée par les sbires du despote qui a éliminé tout ses opposants.
Son interview de Ramzan Kadyrov alors vice-Premier Ministre tchétchène vaut le coup de lecture. On se rendra tout de suite compte de la bêtise d'un tel homme incapable d'aligner deux mots compréhensibles et que Poutine a mis à la tête de cette république russe.
On verra également comment l'état russe a laissé faire des attentats qu'elle a géré de manière catastrophique pour faire un maximum de victime et en tirer profit politiquement. Le succès de Poutine est lié à cette phrase : « Nous irons les butter jusque dans les chiottes ». On observera tout de même que le recours à l’argot mafieux indique une sorte d’appartenance au monde des malfrats...
Anna a été malheureusement assassiné le 7 octobre 2006 dans l'ascenseur de son immeuble à Moscou, le jour de l'anniversaire de Poutine comme s'il s'agissait d'un cadeau qui lui fasse plaisir. C'est vraiment immonde en plus d'être lâche et lamentable. Evidemment, le calibre utilisé rappelle étrangement celui utilisé par les forces de l'ordre. Je crois que le doute n'est plus permis...
L'onde de choc provoqué par sa disparition fut de portée mondiale. On ne savait pas encore à ce moment-là à qui elle avait eu à faire. On ne se doutait pas qu'il serait le dictateur à l'origine de l'invasion d'une partie de l'Europe au même titre qu'Hitler 80 ans plus tôt.
Avant de mourir de façon aussi brutale, elle avait écrit un ouvrage intitulé « douloureuse Russie » qui fut un véritable réquisitoire contre la politique menée par Poutine. Elle aura sans relâche dénoncé les dérives du pouvoir russe. Je la considère comme un exemple de bravoure. J'espère que son exécuteur payera très cher pour ses crimes et que le peuple russe retrouve sa sérénité dans la paix et la démocratie.
A noter qu'au jour de sa mort, elle fut la 21ème journaliste assassiné depuis l'accession au pouvoir de Poutine. Si on ajoute les décès des opposants à ce régime, on peut dire qu'il s'agit d'une coïncidence bien troublante.
Le courage et la détermination de cette femme ne devrait jamais être oublié. Le chemin sera bien long pour connaître la démocratie, seul véritable régime ayant une légitimité par le peuple.