Angel Wings
5. Black Sands
Une BD de Yann et Romain Hugault chez Paquet (Cockpit) - 2018
10/2018 (28 novembre 2018) 46 pages 9782888908906 Grand format 351287
Le croiseur qui transportait Angela McCloud et Betty Nutton, et qui se dirigeait vers l’île de Tinian où cette dernière devait accomplir un spectacle, est percuté par deux « bakas », ces terrifiantes bombes volantes japonaises pilotées par des kamikazes… les deux rescapées doivent débarquer sur l’île d’Iwo Jima, fraîchement reconquise par les marines. Victime d’une crise de nerfs, l’actrice est rapatriée vers Hawaï et Angela, enfin libérée de son rôle de « nounou », accepte avec joie la fonction de « Joséphine », surnom donné au pilote de « Mustang... Lire la suite
1945 Océan Pacifique du côté d'Iwo Jima
Que fabriquent deux femmes à bord d'un destroyer américain si près des combats ? Qui sont-elles ?
Des nurses ?
Et ces bombardiers japonais, sans escorte, qu'espèrent-ils causer comme dommages à la flotte US, avec les P-51 qui n'en feront qu'une bouchée ?
Iwo Jima. Iwo Jima et sa puanteur ! Iwo Jima et cette odeur de soufre à laquelle viennent s'ajouter les effluves des cadavres de soldats japonais en décomposition… Iwo Jima où le canon tonne jour et nuit…
Critique :
Vous aimez les avions ? Impossible de faire l'impasse sur Angel Wings. Les dessins de ces appareils sont d'une qualité irréprochable. Les personnages ont souvent un aspect caricatural. Les décors et les couleurs sont à couper le souffle. Dans ce numéro, les navires sont également représentés et n'ont rien à envier aux aéroplanes pour ce qui est de la fidélité et de la qualité. Les dessins de Romain Hugault sont des oeuvres d'art. Cet homme est pilote et cela se sent. Peu de dessinateurs sont en mesure de rivaliser avec son talent pour dessiner des avions.
Yann, au scénario, nous narre une histoire fictive mais qui reste fidèle à l'Histoire avec un grand H. Malgré le côté grave des récits, Yann parvient toujours à glisser une touche d'humour… Mais aussi de la tension, du drame, notamment en respectant les Japonais qu'il ne présente pas d'une façon caricaturale comme c'est souvent le cas dans les récits auxquels nous ont habitués la plupart des BD dès lors qu'il s'agit de la Seconde Guerre mondiale. Ajoutons qu'il s'appuie sur une très solide documentation.
J'ai la chance de disposer de cet album en grand format pour mieux encore profiter des qualités esthétiques de ce récit.
Décidément, les Editions Paquet restent les meilleures en matière de BD avec des sujets liés à l'aviation !
NB : Il est préférable d'avoir lu les autres tomes de la série avant d'aborder celui-ci.
Je suis assez fan des BD de Romain Hugault, pourtant je n'avais pas démarré la série Angel wings (qui semble pourtant partie pour durer...), par crainte de redondance thématique. Mon billet sur le premier cycle (lien sur le titre de ce billet) suite à une lecture en bibliothèque m'avait pourtant séduit, tant graphiquement que pour le réalisme minutieux des auteurs. Paquet a la très bonne idée de proposer ses albums en format classique, grand format toilé et intégrale par cycles de trois albums. N'ayant pas lu le #4 Paradise Birds qui voit l'héroïne rejoindre l'OSS (ancêtre de la CIA) dans un contexte de préparation du projet Manhattan, je prends donc ce second cycle en cours de route. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier encore et toujours les très grandes cases: Hugault dessine entre quatre et cinq cases par planches en moyenne, pour laisser la possibilité de panoramas, quand il n'envoie pas carrément des pleines pages d'un ciel écumé de chasseurs et bombardiers!
Angela est en route pour l'ile d'Iwo Jima où elle va devenir sauveteur-aviateur, seule possibilité qu'on lui laisse de voler malgré son pedigree d'Angel Wing. Si elle reste toujours en retrait de grands événements qui permettent au duo de proposer toujours autant de scènes d'aviation magistrales, l'album n'en propose pas moins un vrai scénario proposant une histoire d'amour compliquée, les relations hommes/femmes toujours difficiles dans l'armée tout en continuant de suivre le déroulement stratégique des derniers mois de la guerre et de la capitulation du Japon après la bataille d'Iwo Jima. Je pense que je me procurerais l'intégrale du cycle en fin d'année lors de la sortie du troisième volume.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/04/06/bd-en-vrac-5-2
Un graphisme somptueux et des cases à couper le souffle comme cette dernière de la page 18 où Angela pilote un Mustang ou bien encore la « double page » 28 et 29. Il y en a encore bien d’autres alors vraiment chapeau bas M. Hugault. Que peut-on reprocher alors à ce cinquième tome ? Il se lit trop vite comme les quatre précédents et la faim du bédévore n’est pas assouvie. Amour, humour, histoire, le scénario de Yann est certes un peu léger sur un tome mais je pense qu’il faut lire et relire l’ensemble de la série pour s’apercevoir qu’il y a énormément de détails et de rappels à la guerre du pacifique. Aussi paradoxale que cela puisse paraître je pense aujourd'hui que chaque album mérite un 4/5 et la série complète un 5/5.
Le dessin est parfaitement maitrisé par Hugault. Un régal.
Côté scénario, je suis un peu déçu. L'histoire s'éparpille .
J'ai eu l'impression de lire un condensé de la guerre du pacifique. Condensé commenté par des pilotes, par des services de secours, par des membres d'équipages de bombardiers, par des marins, par ...
J'ai l'impression que chacun raconte son vécu comme cela s'est beaucoup fait dans les années 60, époque à laquelle tous ceux qui firent la guerre écrivirent leur bouquin (Jusqu'au bout sur nos messerschmidt, la mer cruelle, opération "raz de marée" sur ploesti, le survivant du pacifique, sans oublier "le grand cirque", etc).
Ce tome me semble être une sorte de "mémorial de la guerre du pacifique". Angela est partout et nulle part. Elle participe à tout mais à pas grand' chose.
SVP Mr Hugault, recadrez les tomes suivants pour que l'on suive Angela dans une vraie aventure et non pas en diverses anecdotes.
Une histoire que l'on suit avec passion...
Un dessin très "couleurs Pacifique". C'est beau. Les avions sont très vivants et réactifs, les spécialistes verront la précision des détails.
Le grand format magnifie ce plaisir et notre héroïne dénudée renforce ses formes pour le grand plaisir de nos yeux.
Une réussite.
Un bémol, une bd qui se lit trop vite.
Un régal! Une histoire, pourquoi pas avec un grand H, amplement développée tant sur le plan du scénario que sur celui du dessin. L'humanité des personnages ne fera pas oublier la richesse documentaire et graphique de ce très bel album.