Androïdes (Soleil)
6. Les déserteurs
Une BD de
Christophe Bec
et
Erion Campanella Avdisha
chez Soleil Productions
(Anticipation)
- 2019
Bec, Christophe
(Scénario)
Campanella Avdisha, Erion
(Dessin)
Nanjan, J.
(Couleurs)
Benoît, Bertrand
(Couverture)
04/2019 (17 avril 2019) 52 pages 9782302075412 Grand format 363968
Afin de devancer une invasion sur Terre, une guerre se joue sur une lointaine planète. Les Mantas qui menacent l’humanité ont le pouvoir d’annihiler les capacités de combat des humains et la parade est de leur opposer une armée d’androïdes. La classe supérieure « Wander » est dotée d’une intelligence artificielle augmentée. Les robots ne connaissent pas le stress, la peur, le froid, la fatigue… Et jamais de rébellion. Pourtant, sur la zone de combats, deux unités semblent hors contrôle. Aussi impensable que ce soit… ce sont des déserteurs !
Christophe Bec, c'est toujours du "hit or miss". Ça peut être très bon, ça peut être très mauvais. Ça commence souvent très bien, et ça se termine souvent en queue de poisson. Comme dans cet album.
J'aime le départ, très classique dans son approche, mais aussi terriblement efficace. Des robots envoyés pour combattre des extraterrestres. Les pages 8 à 11 sont probablement les meilleures de l'album. La tension est là. Les robots, en plus, pour la première fois de la série, n'ont pas été conçus pour que leur enveloppe corporelle ressemble trop à celle des êtres humains.
Mais voilà, au lieu de se concentrer sur l'aspect le plus intéressant de l'histoire, on s'enlise dans de la philosophie bas de gamme. Et le problème, ce n'est pas seulement que je ne sois pas d'accord, c'est aussi que c'est, selon moi, plutôt mal écrit!
En particulier, les conversations entre les deux robots déserteurs sont effectivement absolument ridicules, comme mentionné par alboundy plus bas. Voir la page 37, par exemple. La conversation est très artificielle, mécanique... (et oui, je me rends compte de l'ironie de ce que j'avance ici.) Mais ces robots sont censés avoir un "cerveau" de loin supérieur à celui des humains!
Autre chose, page 16 : "En quoi la 'mort' d'un être entièrement robotisé et sans états d'âme pourrait émouvoir l'opinion publique?". Ouf, quelqu'un ne connaît pas bien les êtres humains. Alors oui, et heureusement, les robots ici ne ressemblent pas à des êtres humains. Mais avez-vous vu le film Ex Machina, qui explore beaucoup mieux la question? Il est sûr à 100 % que l'être humain s'attacherait plus aux machines qu'à ses propres pairs, surtout si elles leur ressemblent, comme il le fait déjà pour les animaux. Au moins, les animaux sont véritablement vivants.
En fin de compte, au lieu de nous livrer une histoire de guerre entre humains et extraterrestres par l'entremise d'androïdes, on nous livre une fable beaucoup trop superficielle et naïve sur l'humanité des robots. Dans le genre, je préfère de loin le court-métrage Hoshi no koe (La voix des étoiles) de Makoto Shinkai, qui n'était pas parfait non plus.
Pour terminer, appréciez ce "délicieux" extrait de dialogue qui apparaît vers la fin de l'album. Deux androïdes se parlent.
- Nous avons peut-être aussi été programmés pour être parfois stupides?
- Lol. Puissance maxi??
Tout est dit.
Que les blasé(e)s aillent se rhabiller. Cet album part sur un scénario tout à fait original et le dessin est superbe. De la SF d’excellente qualité !
Je rejoins assez ALICECOOPER.
Pour moi, Le pire album de la série avec le T3, malgré un pitch intéressant.
Tout ce qui sort de la bouche des 2 robots déserteurs n'a absolument aucun sens. C'est même à la limite du ridicule. Sauf que voilà ... leur désertion, c'est qd même le point central du scénario ... (Je pense que je ne spoile rien, c'est le titre de la BD).
La fin quand à elle n'a absolument AUCUN intérêt.
Le dessinateur fait ce qu'il peut, il y'a des beaux champs de bataille mais malheureusement, à l'instar d'un bon acteur dans un navet, il n'arrive malheureusement pas à faire passer le gout très amer de ma lecture.
Au dela des 5 première page c'est une des pires BD que j'ai lu depuis 2 ans et je suis qq'un de TRES bon public.
En direct sur la chaîne 24 NEWS :
ALIENS PLANET WAR
« Nous le savons désormais, cette race extraterrestre menace notre planète et l’humanité tout entière !
C’est une guerre très longue distance qui va se jouer contre les mantas, sur une lointaine planète hostile, balayée par des vents forts… Afin de devancer une probable invasion massive sur Terre. Les mantas… Ces entités aliens capables d’annihiler totalement les capacités de combat des humains !
La seule parade qui pouvait être trouvée est de leur opposer une gigantesque armée d’androïdes guerriers, sur lesquels ils ne peuvent avoir aucune influence psychique… »
Critique ;
Pour rappel, il n’est nullement indispensable de lire dans l’ordre les albums de la série Androïdes des éditions Soleil. Chaque album est une histoire indépendante des autres avec des dessinateurs et des scénaristes différents aux commandes.
Le pitch de ce sixième album me titillait les neurones : des androïdes, machines à l’intelligence artificielle pourraient-ils déserter ?
Alors ? Convaincu par le scénario de Christophe Bec ? Heu… Pas vraiment ! Les raisons qui poussent deux androïdes à déserter ne sont pas très claires. Bon, d’accord, pour être parfaitement autonomes, le professeur Mann les a dotées de circuits fonctionnant un peu comme les neurones humains, mais les réactions de ces deux lascars-là ne suscitent aucune émotion et le lecteur que je suis a du mal à éprouver de la sympathie pour eux.
En toile de fond, il y a l’idée que l’on retrouve dans un nombre croissant de romans que l’intelligence artificielle finira par supplanter l’homme tant elle peut résoudre de problèmes autrement plus vite que le plus actif des cerveaux humains. José Rodrigues dos Santos, l’auteur portugais, dans « La formule de Dieu » arrive à la conclusion que l’homme engendrera une intelligence artificielle qui lui survivra.
Pour en revenir à cet album-ci, c’est la déception qui m’a cueilli alors que j’en attendais beaucoup ! Je ne vise ni le dessinateur Erion Campanella Avdisha, ni J. Nanjan qui effectue une mise en couleurs impeccable. J’ai l’impression que le scénario a été rédigé par une machine : c’est froid. Sans âme. Dès lors, comment croire que deux androïdes pourraient envisager de déserter ?
Comparée aux autres couvertures de la série, celle-ci est un peu morne malgré le soin apporté à la conception de l’album.
Les dessins sont beaucoup plus beaux que ceux du volume précédent. Surtout ceux relatifs aux batailles et à la guerre, bien qu'on puisse constater que des plans ont été réutilisés pour plusieurs cases mais c'est très réussi et surtout ce n'est pas bâclé comme dans le tome 3. Et là je dis bravo aux auteurs.
Ce volume est gâché par toute une partie qui traite de deux robots qui ont pris plus ou moins la grosse tête. Tout ce qui touche à ces deux robots est de niveau très faible pour ne pas dire très nul. C'est un véritable gâchis. Les batailles restent toutefois très réussies, les auteurs ont été courageux sur certaines planches. Et la fin n'a pas de sens.
Dommage!!!
Pour ma part également un gros Bof !
Ce 2ème cycle me paraît totalement superflu...
Album sans intérêt.
L’idée de départ est plutôt sympa avec ces deux robots qui vont déserter l’armée mise en place par les humains pour lutter contre les mantas. Mais, je n’ai pas accroché à cette histoire et à ces batailles de robots. J’ai l’impression que Bec se lancent dans des explications diverses tout au long des pages. Celles-ci nuisent à l’histoire plus qu’elles n’instruisent. Quant au graphisme « robotisé » d’Epion Campanella Avdisha, je le trouve en dessous de ce qu’il a pu nous proposer dans la série « Troie ». Un gros Bof pour ce tome 6 d’Androïdes.