Androïdes (Soleil)
5. Synn
Une BD de Louis chez Soleil Productions (Anticipation) - 2019
01/2019 (09 janvier 2019) 52 pages 9782302074149 Grand format 353817
Dans un monde extrêmement hostile où la vie est une lutte de tous les instants, une androïde va se retrouver obsédée par une notion qu'il lui est impossible d'expérimenter : la mort. Comment savoir que l'on vit, que l'on a une âme, comme les prédécesseurs humains disparus, si l'on ne peut mourir ? Et si ce qui faisait de l'homme un être singulier était sa mortalité ? Synn l'androïde en est convaincue et elle va tout mettre en oeuvre pour réussir à faire ce que son corps lui refuse : mourir. Et pour cela, Synn l'androïde a un plan: devenir humaine.
Je ne comprends pas ce qui m’empêche de trouver ce tome excellent…
Les dessins sont jolis, bien faits, soignés…
L’histoire se tient bien, a un sens, un but…
Et pourtant, je n’ai pas été emballé.
Peut-être un côté trop linéaire, qui ne pose pas réellement de problème à Synn mais suit une trame dont on ne déroge pas.
Ça donne un petit côté lisse, il y a ça, puis ça, puis ça… Un empilement de scènes très chouettes à suivre mais sans danger, sans relief, sans rien qui prenne réellement aux tripes…
C’est joli, bien fait, mais c’est tout – ce qui est déjà pas mal !
Je suis Synn… Et je suis immortelle… Mon corps, de classe « Eternity » est autoréparant, autosuffisant, autonome en tout. C’est une merveille de perfection mécanique. Je suis une androïde parfaite.
Ma « vie » va changer suite à une collision sur un monde de type « hostile prime », du doux nom de TS-234589…
Critique :
Je suis très partagé au terme de cette lecture qu’il est difficile de catégoriser. Je pencherais pour une fable philosophique. Je n’ai pas été emballé par les longs monologues de Synn, notre androïde, même si cela se conçoit puisque notre héroïne nous explique comment elle a été créée par l’homme. Elle en est la descendante, l’héritière, car les hommes ont disparu alors qu’ils avaient trouvé le moyen de vivre pratiquement éternellement. Ils finirent par se lasser de cette vie et mirent fin à leurs jours.
Synn n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour éprouver ce qui distingue les hommes des robots.
Le scénario et le dessin de Louis tiennent la route, tout est bien pensé, bien construit avec une fin cohérente, et malgré tout cela, je n’ai pas éprouvé le même plaisir que pour d’autres titres de la série Androïdes.
Pas emballé par cet album. Je l'ai trouvé ennuyeux à lire.
Et je suis agacé par ces séries à rallonge... 4 albums sont annoncés et là roulements de tambour on nous sort un 2ème cycle !!!
Bref, vous l'aurez compris, je ne trouve pas d'intérêt dans ce 5ème album : l'héroïne ne m'intéresse pas... les concepts philosophiques sur la vie sont simplistes... et je ne crois pas à l'idée / concept clé de cet opus...
Note : Franchement, un robot de combat armé de canons laser (dans sa forteresse) peut être mis à mal par une armée "type antiquité" même si celle-ci est accompagnée de dinosaures... ??? Ben non, l'armée se fait massacrer en quelques minutes (même s'ils sont de milliers contre un) ET la peur ! la terreur ! de voir tous ses compagnons tomber (comme des mouches) au combat freine rapidement l'ardeur guerrière...
Un humanité recherche l’éternité en se matérialisant sous forme d’androïdes qui partent conquérir l’univers. Synn, l’une d’eux, échoue sur la planète TS-234589 avec son vaisseau qui se disloque.
Sa faculté à se régénérer va la faire passer pour la déesse de la mort auprès de la population locale qui est très proche physiologiquement des hommes. Synn va créer Krit, un robot, à partir de débris. Ils vivront plusieurs siècles à observer la nature de la planète, leur mission première.
Synn porte le poids de son éternité et tente sans réussite de s’en affranchir. En observation de la population locale, elle jalouse leur faculté à faire l’amour et de pouvoir ressentir toutes sortes d’émotions. Elle en éprouve une énorme envie. Avec Krit, ils vont alors tenter de faire le chemin inverse en transférant leurs esprits (et leurs âmes) dans des enveloppes charnelles composées à partir « du matériel génétique » des autochtones.
Après de multiples tentatives infructueuses, ils réussiront à « s’humaniser » et découvriront tout ce qui fait le charme et le cauchemar d’une vie à protéger. Ils apprendront le désir, le sexe, la peur, la terreur, le rire, la douleur et la maladie.
Une bien belle histoire que celle de Synn et Krit, nouveaux Adam et Eve. Le poids de l’éternité peut être lourd à porter mais je crois qu’avant tout que chacun est à la recherche de ce qu’il aimerait atteindre plutôt que de profiter de ce qu’il a.
Un très bon tome de la série Androïdes.