Amour austral
Une BD de Jan Bauer chez Warum (Civilisation) - 2016
04/2016 (08 juin 2016) 236 pages 9782365352208 Format comics 283464
Suite à un drame personnel, Jan Bauer part dans le désert australien, pour un périple solitaire dans les étendues désertiques qui longent Larrapinta, la Rivière Salée. Quatre cent cinquante kilomètres à pied, dans le cœur brûlant de l‘Australie. étape par étape, envoûté par un paysage sauvage magnifique, Il se déleste de son bagage émotionnel. Tout change quand il croise la route de Morgane, une randonneuse française. Lentement mais sûrement, les deux voyageurs du désert vont se rapprocher...
Voilà, je suis comme cela. Je peux enchaîner des vingtaines d'avis négatifs où je n'épargne personne et puis d'un coup, décerner un 4 étoiles à un auteur allemand totalement inconnu dont c'est la première oeuvre. A vrai dire, ce qui compte réellement pour moi, c'est le rendu suite à une lecture. Bref, c'est la qualité de l'oeuvre et non la notoriété.
Cette lecture m'a un peu marqué. Nous suivons un randonneur qui va faire un circuit balisé de 400 km au plein coeur de l'Australie non loin d'Alice Springs sur le lit de la fameuse rivière salée La Larrapinta. Il souhaite être seul afin de faire le point sur lui-même après les drames familiaux qu'il a vécu auparavant en Allemagne à Hambourg. Or, il fait une rencontre tout à fait inattendue qui va chambouler son périple. On voit même la naissance d'une petite histoire d'amour. Sans vouloir dévoiler la fin, elle ne sera pas ce à quoi on pouvait s'attendre.
L'auteur reste assez pudique mais les traits invite à une certaine sensualité. J'ai bien aimé car j'ai partagé ses émotions. Au début, cela donne envie de faire de la randonnée avec ces beaux paysages qui se succèdent et cette atmosphère du mal d'aventure. Le carnet de voyage se transforme en une histoire d'amour avec sa part de souffrance. J'ai aimé toute cette apparente simplicité. En conclusion, une belle découverte !
L’auteur raconte son trek en Australie dans un album noir et blanc minimaliste, intimiste et introspectif. Il ne s’y passe pas grand-chose, mais le peu qui en sort est évocateur, dépaysant, poétique et sensible. Évasion garantie ! À découvrir.