Allan Quatermain et les mines du Roi Salomon
1. L'Équipée Sauvage
Une BD de Dobbs et Dim. D chez Soleil Productions (1800) - 2010
09/2010 (22 septembre 2010) 46 pages 9782302012691 Grand format 115460
Lors du Nouvel Impérialisme, les puissances colonialistes européennes se partagent l'Afrique. Des explorateurs découvrent une contrée jusque-là inexplorée... L'homme à la tête de cette expédition n'est autre que le plus célèbre des chasseurs européens, le plus dangeureux des aventuriers présent aux colonies. Il se nomme Allan Quatermain et a une obsession dévorante: les diamants cachés des mines du roi Salomon....
Avis positif. L'histoire se lit en deux tomes. Il y a de l'aventure dans un décor africain à couper le souffle. J'ai passé un bon moment. Lisez les.
Le scénariste Dobbs rend hommage, dans le cadre de cette très bonne collection 1800, au roman d’Henri Rider Haggard. Il choisit de le faire en respectant assez scrupuleusement le roman, loin des effets romancés et spectaculaires des adaptations d’Hollywood.
On va suivre le récit par la voix off d’Allan Quatermain, procédé qui installe une certaine distance avec le récit : on ne s’immerge pas pleinement dans le récit, on reste un peu spectateur. Toutefois ce choix n’enlève rien à la qualité de la narration qui va rapidement poser la problématique (une expédition pour retrouver le frère d’un riche lord anglais), nous permettre d’assister à la préparation de l’expédition et finalement le voyage vers une mystérieuse cité au cœur de l’Afrique.
Ce voyage est bien décrit mais aucun évènement marquant n’intervient pour faire grimper la tension, donner un souffle épique à l’aventure. On n’en profite pour mieux connaître les personnages mais, comme le récit est réaliste et que nous sommes en plein cœur de la colonisation, ils ne sont pas obligatoirement sympathiques. Toutefois la fin du tome avec l’arrivée dans la cité et une découverte concernant un des « boys » de l’expédition va très intelligemment faire grimper l’intérêt et regretter de ne pas avoir sous la main la suite de ce diptyque.
Le dessin réaliste de Dim « colle » bien au récit. Il est efficace, reflète bien l’atmosphère et nous propose des personnages bien identifiés. On peut lui reprocher (je ne sais pas trop comment exprimer mon ressenti) un aspect « brouillon » par moment, impression peut être due à un aspect trop sombre.
Un premier tome qui certes manque un peu de rythme, mais installe efficacement le récit et les personnages laissant présager d’une suite bien plus tendue.